1er Forum euro-méditerranéen de l’Efficacité énergétique

Cet événement a été accessible, sur invitation, aux cadres et des décideurs de premier plan, grands noms des causes environnementales, ainsi qu'aux spécialistes reconnus dans leurs domaines.

Parmi les orateurs, Steve Howard (président-directeur général du Climate Group), Patty Fong (directrice de l’exploitation et directrice du programme d’efficacité énergétique European Climate Foundation), Serge De Gheldere (ambassadeur climatologue d’Al Gore, président-directeur général de FutureProofed et professeur invité à l’université Groep T), S.E.M Chérif Rahmani (ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme auprès du gouvernement algérien), Bernard Gilliot (Executive Vice President Infrastructure, GDF-SUEZ), Mark Hopkins (responsable du département Energy Efficiency, Fondation des Nations Unies, et ancien vice-président exécutif de l’ASE Alliance to Save Energy), Slah-Eddine Bensaid (président-directeur général de SCET), et Tony Blair (intervention par visioconférence).

Le forum a été ouvert par les discours d'inauguration de Christian Estrosi, ministre français et le prince Albert II de Monaco (voir les extraits en vidéo et en podcast audio en anglais, à la fin de cet article, le discours de bienvenue).

Le débat est axé sur l’application des méthodes d’économie d’énergie et les moyens de lutte contre le changement climatique, la nécessité de passer à l’action. Le Conseil constituera un véritable moteur de changement pour la région euro-méditerranéenne.
"L’efficacité énergétique est un concept gagnant-gagnant. À l’échelle mondiale, elle pourrait permettre d’atteindre un quart des réductions d’émissions nécessaires pour stopper le réchauffement climatique, tout en aidant les entreprises et les ménages à économiser chaque année plusieurs centaines de milliards de dollars sur leur facture d’énergie. Il s’agit en outre de mesures relativement bon marché, simples et rapides à mettre en place", a souligné Steve Howard, président-directeur général de The Climate Group.
"Il est important que les décideurs puissent appréhender toutes les implications économiques et écologiques des enjeux d’économies d’énergie pour leurs entreprises et organisations. En tant qu’école de commerce, nous avons le devoir de mettre ce sujet à l’ordre du jour", a ajouté le Professeur Philippe Haspeslagh, doyen de l’école de management Vlerick Management School.

Ce Forum a marqué ainsi le premier aboutissement de l’alliance stratégique qui a été conclue l'an dernier entre Johnson Controls et la Fondation Prince Albert II de Monaco, en ouvrant la voie à "d’autres initiatives de sensibilisation des pouvoirs publics, des entreprises et des particuliers, aux enjeux de l’efficacité énergétique et du changement climatique".

« Des objectifs forts ont été fixés en matière d’efficacité énergétique, que ce soit au niveau européen, avec un objectif de diminution significative des consommations d’énergies à horizon 2020, ou au niveau national. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, le Gouvernement français a pris des objectifs ambitieux : ainsi, d'ici a 2020, 23% de l'énergie produite en France devra provenir d'énergies renouvelables. L'objectif que s'est fixe la France est donc supérieur a celui de l'Union européenne, qui est de 20% d'énergies renouvelables en 2020.

Au plan national, le Gouvernement et le Président de la République ont fait des éco-industries l’un des axes importants des États Généraux de l’Industrie et du Grand emprunt national.

Dans le cadre des EGI, nous avons décidé de créer des prêts verts, destinés à permettre aux entreprises françaises d’investir dans des énergies moins polluantes et plus efficaces. Une enveloppe de 500 M€ sera accordée à ces prêts verts.

Dans le cadre du Grand Emprunt National, le Gouvernement a décidé d’allouer près de 5 milliards d’euros au développement durable :
2,5 milliards en faveur des énergies renouvelables et décarbonées ;
1 milliard pour le nucléaire de demain (nucléaire 4ème génération) ;
1 milliard pour les transports et l’urbanisme durable ;
500 millions d’euros pour la rénovation thermique des logements des particuliers.

Enfin, de manière plus générale, le Gouvernement promeut une politique de diminution des consommations d’énergie. Un seul exemple, celui des véhicules électriques.

Il y a là un enjeu majeur, particulièrement prometteur dans notre pays où le parc électrique a les meilleures caractéristiques, et où nous disposons de constructeurs et d’équipementiers automobiles fortement mobilisés sur ce sujet.  »

Extraits du discours prononcé par Christian Estrosi