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ACTUS DE HONGRIE


Par Colette Dehalle Rédigé le 12/08/2009 (dernière modification le 18/04/2018)

Le premier centre islamique de Budapest va voir le jour
Les relations hungaro-slovaques ne s'améliorent pas
Une fermeture passée presque inaperçue
Tous à Budapest pour le Sziget festival
Un tramway dont le retour est désiré





Moszkva tér et le tramway 6 à Budapest
Moszkva tér et le tramway 6 à Budapest
Le premier centre islamique de Budapest va voir le jour

Le dernier jour de juillet, le journal Nepszabad révélait que la municipalité du XIe arrondissement de Budapest avait accordé le permis en vue de la construction du premier centre islamique de la capitale hongroise. Ce malgré les nombreuses protestations de la population. La demande d'autorisation pour cette construction avait été déposée auprès du gouvernement conservateur de Viktor Orban, Premier ministre de 1998 à 2002, il avait refusé le projet sans explications, il faut préciser qu'on était alors au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis
Les musulmans qui seraient actuellement entre 30 000 et 50 000 dans le pays, ont l'habitude de se réunir dans des appartements ou des locaux privés pour leurs prières et d'autres événements religieux. En 2005, l'ONG Charité et Paix, liée à la Congrégation islamique, avait acheté à la mairie un grand terrain vague sur lequel sera édifié ce centre culturel et religieux. Il a fallu modifier la législation locale, la majorité socialiste de l'arrondissement était d'ailleurs d'accord pour cette construction, quant à l'opposition de droite elle n'a pas participé au vote. Il n'est pas question toutefois de construire un minaret car une limitation à 30 m de hauteur est imposée à Budapest pour les nouvelles constructions.

Les relations hungaro-slovaques ne s'améliorent pas

Récemment dans ces colonnes, nous évoquions les nombreux Slovaques qui oubliant leurs griefs à l'égard de leurs voisins hongrois se rendaient dans les villes frontalières pour y effectuer leurs achats. Quelques prix avantageux ne suffisant pas à retisser des liens fort distendus, les véritables sentiments entre les deux pays sont vite réapparus... Cette fois, il est question de limiter fortement l'usage de la langue hongroise.
Une nouvelle version de la loi sur la langue d'Etat, adoptée début juillet par le Parlement slovaque, interdit l'utilisation tant orale qu'écrite des langues minoritaires dans les administrations et rend obligatoire l'utilisation du slovaque partout dans les espaces publics. Sont aussi exclus les termes anglais ayant des équivalents slovaques. Les contrevenants seront passibles d'amendes pouvant atteindre 5 000 euros. Cette loi ne fait que reprendre d'une façon plus autoritaire celle qui avait été adoptée en 1995 quand le populiste Vladimir Meciar était Premier ministre. Inutile de dire qu'une nouvelle fois, la forte minorité hongroise de Slovaquie, plus d'un demi million d'habitants, est très mécontente et qu'en Hongrie on s'inquiète. Des échanges vifs ont eu lieu entre les partis politiques de Hongrie demandant l'abrogation de cette loi et le Premier ministre slovaque Robert Fico, celui-ci répondant que "le temps du royaume de Hongrie était terminé et que la Slovaquie ne se laisserait pas dicter sa conduite par Budapest". Il faisait bien entendu allusion à ces régions slovaques qui avaient appartenu à la couronne hongroise sous le nom de Haute-Hongrie et que le traité de Trianon de 1920 avait attribuées à la Tchécoslovaquie nouvellement créée. La Commission européenne ne dit rien de cette affaire pour l'instant. Pour le Polonais Jerzy Buzek, président nouvellement élu du Parlement européen,, "cette loi nuit non seulement aux Hongrois, mais aussi à l'esprit de l'intégration européenne et aux idéaux de démocratie". Quant au Norvégien Knut Vollebaek, haut-commissaire de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et le développement en Europe), pour les minorités nationales, il a reçu séparément les délégations slovaque et hongroise dans la dernière semaine de juillet et leur a fait des recommandations. Péter Balazs, ministre hongrois des Affaires étrangères a fait savoir que son pays veut saisir l'ONU et le Conseil de l'Europe à propos de cette loi linguistique slovaque jugée "discriminatoire" .

Une fermeture passée presque inaperçue

Au cours de la première semaine de juillet, Bem Mozi a été le cadre d'une réunion de quelques professionnels du cinéma hongrois qui étaient venus rendre un ultime hommage à l’un des derniers cinémas indépendants de Budapest. L'établissement a en effet fermé ses portes, après cent un ans de bons et loyaux services rendus à la cause du cinéma d’auteur et du film d’art et d’essai.
Le cinéma Bem était l'un des premiers cinémas de Hongrie et le plus vieux du pays. Tous les grands films hongrois ont été projetés en avant-première dans cette petite salle. A une époque où fleurissent les grands complexes avec de nombreuses salles, où les films sont débités à la chaîne dans le plus grand anonymat, la disparition de cette salle mythique n'a suscité aucune réaction dans ce qu'il est convenu d'appeler le grand public. On peut supposer cependant que dans ce quartier de Buda où le prix de l'immobilier est certainement très intéressant, la fermeture de Bem mozi attirera l'attention de plus d'un promoteur.

Tous à Budapest pour le Sziget festival

Comme chaque année au mois d'août, le Sziget Festival va battre son plein. Du 11 au 17, sans relâche, plus de 500 concerts de tous les genres, répartis sur 30 scènes avec des musiciens de 50 nationalités différentes, les Français y tiennent d'ailleurs une place appréciable, vont attirer des centaines de milliers de spectateurs, 385 000 en 2008. Une place particulière est accordée aux musiques dites "de l'Est" : fanfares balkaniques et musiques tsiganes. Le forfait pour cinq jours coûte 39 000 HUF, quelque 156 euros.
Le village hongrois proposera aux festivaliers des spécialités culinaires, l'artisanat local et des danses traditionnelles du pays. Le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin ne sera pas oublié, un mur fictif sera installé et peint par des artistes et des festivaliers, les morceaux seront ensuite remis à des musées étrangers. Les préoccupations de l'heure seront aussi évoquées et dans un espace qui leur sera réservé, des ONG viendront sensibiliser le public aux questions actuelles, telles que la prévention sanitaire et l'environnement. Cette 17e édition s'est ouverte avec une journée contre le racisme.
Le Sziget festival, l'un des plus importants l'été en Europe, a été créé en 1992. Un peu auparavant, Péter Müller, une star de la scène rock locale et Karoly Gerendai, programmateur, avaient découvert un territoire militaire abandonné sur l’Ile de Obuda. Ils vont créer un festival à l'air libre pour les étudiants de l’Université technique de Budapest. Ce rassemblement réunit quelques centaines de jeunes Hongrois qui n'avaient pas encore l'habitude de ce genre d'événements. C'est bien vite le succès grâce à une programmation confiée à des professionnels et avec le temps, le festival s'est ouvert à d'autres formes d'expression artistique, théâtre de rue, danse, acrobaties et marionnettes.

Un tramway dont le retour est désiré

La compagnie des transports publics de Budapest, BKV, a interrompu depuis le 1er août la circulation des lignes de tramway 4 et 6 entre Blaha Lujza tér et Moszkva tér. Il risque donc d'y avoir de fréquents embouteillages et une recrudescence de la pollution. Des autobus de remplacement seront mis en service pour acheminer les nombreux passagers de ce tronçon très fréquenté à toute heure du jour. La direction a révélé que les rails qui n’ont pas été rénovés depuis près de 20 ans, étaient en mauvais état et nécessitaient des travaux, mais elle n’a pas précisé combien de temps ils allaient durer. On sait seulement qu'ils sont évalués à 350 millions de HUF soit 1,3 million d’euros.








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