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ENVIRONNEMENT: Rencontre des Fondations pour la Méditerranée

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Par Podcast Journal Rédigé le 14/04/2009 (dernière modification le 16/04/2009)

La Rencontre des Fondations pour la Méditerranée, réunissant une centaine de participants dont plus de 40 fondations et ONG internationales investies en Méditerranée sur les questions environnementales et de développement durable aura lieu les 15 et 16 avril 2009 au Novotel Monaco.


ENVIRONNEMENT: Rencontre des Fondations pour la Méditerranée
Le changement climatique et la promotion des énergies renouvelables, la perte de la biodiversité, l’accès à l’eau et la lutte contre la désertification sont les trois thèmes d’action prioritaires de la Fondation Prince Albert II de Monaco, qui trouvent un écho tout particulier dans le bassin méditerranéen.

En effet, en Méditerranée, mer fermée et « hot spot » de la biodiversité, les effets du réchauffement climatique et de la pression anthropique se sont amplifiés avec d’importantes conséquences sur les ressources en eau et faisant peser au total de nombreuses menaces sur cette région du monde.

C’est dans ce contexte que, à l’initiative de Son Altesse Sérénissime le Prince, la Fondation Prince Albert II de Monaco a décidé d’organiser la première rencontre internationale des fondations concernées par les enjeux environnementaux et leurs impacts sur les populations et les sociétés en Méditerranée.

Cette réunion rassemblera au Novotel une centaine de participants dont plus de 40 fondations et ONG internationales investies en Méditerranée sur les questions environnementales et de développement durable.

Il s’agit avant tout de créer un lieu de rencontre entre les hommes qui portent ces fondations, afin de rendre possible un élargissement de leurs champs d’actions ; l’objectif étant de favoriser la création de nouveaux partenariats, de développer des réseaux et de mobiliser les ressources.

Cette rencontre s’organisera autour d’une série de débats thématiques et de présentations des participants.

Après un premier éclairage sur l’évolution des principaux cadres institutionnels, des panels d’experts, de scientifiques et d’acteurs économiques viendront témoigner sur les grands défis qui doivent être relevés. Et plus particulièrement, rappeler le rôle et l’engagement des fondations ainsi que l’articulation de leurs actions avec celles des entreprises, des bailleurs de fonds publics, des programmes nationaux ou régionaux dans une zone géographique où toute initiative devient transfrontalière et d’intérêt général.

Cette rencontre sera l’occasion pour les fondations de se fédérer autour de projets et d’initiatives, mais aussi de lancer de nouveaux thèmes de réflexion.


Allocution de SAS le Prince Albert II le 15 avril 2009




Mesdames et messieurs,

Chers amis,

La réunion d’aujourd’hui constitue une avancée essentielle : c’est à ma connaissance la première fois que des fondations privées se réunissent ainsi pour traiter de la protection de l’environnement en Méditerranée.

Je suis particulièrement fier et heureux que cette réunion se tienne à Monaco, à l’initiative de ma Fondation et je voudrais vous remercier très chaleureusement de m’avoir rejoint pour cet événement important.



Depuis des années déjà, la Principauté a fait de la protection de la planète un engagement fondamental. Entièrement tournée vers la Méditerranée, elle aspire également à jouer un rôle actif dans l’Union pour la Méditerranée.

Sa position de neutralité, sa capacité à accueillir des responsables d’horizons différents lui permettent de fédérer les énergies et les talents.

Aussi, votre présence ici est-elle une réelle satisfaction, en même temps qu’un encouragement à persévérer.

Tous ensemble, nous sommes plus forts. C’est une réalité ; face à l’immensité de la tâche qui nous attend, c’est aussi une nécessité.



Notre région est aujourd’hui dans une situation préoccupante à maints égards et je citerai plus particulièrement :

* la question de l’eau : sa pénurie qui frappe de plus en plus de populations et menace de s’aggraver encore si nous n’agissons pas ;
* la mer elle-même, victime de pollutions telluriques en tous genres et de dégazages à répétition, qui représentent chaque année, dit-on, l’équivalent de quinze marées noires de l’Erika ;
* le réchauffement climatique qui modifie les écosystèmes et menace les faunes aquatiques et terrestres ;
* les menaces sur notre patrimoine commun, ces paysages millénaires façonnés par le génie de civilisations successives et aujourd’hui soumis à la violence de changements non maîtrisés ;
* les prévisions géopolitiques souvent très sombres, révélant notamment un accroissement de la population qui risque de fragiliser encore certains pays déjà éprouvés, mais aussi des difficultés d’approvisionnement croissantes en énergie et en matières premières qui aboutiront à une exploitation accrue des ressources naturelles.



Il y a, enfin, ces inégalités entre le Sud et le Nord, toutes ces souffrances qui sont aussi des menaces pour la Méditerranée. Aucune des blessures que nous infligeons à la terre n’épargnera les hommes.




Face à tant de périls, nous avons cependant des raisons d’espérer. Pour la première fois en effet depuis des millénaires, l’humanité consacre une partie de son énergie et de son savoir-faire à corriger les désordres que son mode de vie engendre.

(Claude Levy-Strauss écrivait : « la Terre a commencé sans l’Homme et peut terminer son histoire sans lui ». Nous pouvons dire aujourd’hui avec espoir : pour la première fois, le pire n’est pas inéluctable).

A cet égard, je souhaite relever les perspectives offertes par l’Union Pour la Méditerranée dont les Ministres de l’environnement se réuniront à Monaco au mois de juin prochain.

Par ailleurs, la mobilisation se propage, à des degrés divers, un peu partout dans le monde.

En témoigne la préparation active du sommet de Copenhague. Songeons seulement à la relative indifférence qui accompagnait, il y a moins de vingt ans, la préparation du sommet de Rio.

Pour autant, des progrès considérables restent à accomplir. (Un Conseil de sécurité environnemental des Nations Unies est encore à construire). Mais que de chemin parcouru en quelques décennies à peine !

Ces progrès, nous le savons, sont en grande partie le fruit de la mobilisation des sociétés civiles qui furent les premières à défendre la cause de l’environnement.



Je voudrais ici rendre hommage à ces milliers d’anonymes dont le travail est déterminant. Quelles que soient les difficultés, ils sont bien souvent les premiers à comprendre l’urgence, les premiers à agir. Sans eux, l’histoire n’aurait certainement pas pris le même cours.

Leur mouvement s’est appuyé sur le travail de la communauté scientifique. Ce sont en effet les chercheurs qui, par leurs études ont donné corps à nos intuitions et fondent les bases de nos travaux.

Aujourd’hui, ce mouvement prend de l’ampleur. Nul n’échappe désormais à la question centrale du développement durable: qu’est-ce qu’une existence harmonieuse de l’humanité sur la terre ?



Le contexte actuel de crise mondiale, qui remet en cause notre modèle économique, représente en ce sens une opportunité.

Régulièrement, je rencontre des entrepreneurs et des industriels soucieux de refonder leurs schémas de production sur ces principes de respect de l’environnement. Il ne s’agit pas pour eux de se conformer à une mode. Comme nous, ils veulent s’adapter aux données d’un monde nouveau, où les dommages causés par l’utilisation excessive d’énergies fossiles désormais de plus en plus rares sont avérés, dans lequel les normes internationales sont de plus en plus précises et les consommateurs de plus en plus responsables.



Il y a quelques semaines, j’accueillais à Monaco le salon EVER, dédié aux véhicules électriques et hybrides. C’est pour moi l’exemple même d’une évolution salutaire et prometteuse.

Il y a une dizaine d’années, quand la Principauté a décidé de se lancer dans l’aventure des véhicules propres, bien rares étaient ceux qui considéraient sérieusement les potentialités de ce marché. Aujourd’hui, alors que le secteur de l’automobile traverse une crise qui met en péril des dizaines de milliers d’emplois à travers le monde, nous voyons que les perspectives ouvertes par ces nouveaux modes de déplacement sont riches de promesses.




Nous voyons aussi que les préoccupations écologiques ne sont pas contradictoires avec les ambitions économiques. Au contraire. Nous sommes ici dans une région où le potentiel d’énergies renouvelables, notamment solaire, est considérable et je souhaite ardemment qu’un plan solaire méditerranéen puisse rapidement voir le jour et constitue une solution heureuse à l’incontournable croissance des besoins énergétiques.

Les travaux de ces deux jours ont pour ambition :

* d’approfondir ces sujets ;
* de réfléchir à une coopération efficace entre les différents acteurs du développement durable ;
* d’explorer les enjeux et perspectives de notre action en Méditerranée ;
* d’envisager les modalités d’intégration de notre travail dans les grands programmes internationaux ;
* et d’étudier les moyens concrets d’une coopération accrue entre nous.



Pour répondre à ces questions, il nous faudra faire preuve de créativité et d’ouverture, rechercher la confrontation des idées et des pratiques.

Je voudrais évoquer brièvement deux pistes importantes dans cette perspective.

Je souhaite tout d’abord que nous réfléchissions aux manières de poursuivre l’initiative d’aujourd’hui, d’en faire un véritable espace de dialogue et de travail entre fondations.

Cet espace de dialogue, je souhaite aussi que nous le prolongions par une collaboration coordonnée avec nos partenaires naturels que sont les Etats, les scientifiques, les entreprises.

Mesdames et Messieurs, chers amis,

Face aux immenses défis qui nous attendent, nos plus grandes richesses seront l’audace et la générosité.

Elles ont été jusqu’ici nos plus sûres alliées. A nous de faire en sorte qu’elles continuent à nous inspirer.

Je vous remercie.









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