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Edito : Ecoutez un regard décalé


Par Rédigé le 07/01/2011 (dernière modification le 07/01/2011)

Au théâtre, on appelle cela rater son entrée, en politique aussi d'ailleurs. Comment qualifier, en effet, le début de la présidence hongroise de l'Union européenne ? Alors que la presse ne devrait bruisser que des priorités choisies par le gouvernement de Viktor Orban pour les six prochains mois, l'on n'entend et ne parle que de cette loi hongroise sur les médias.


Edito : Ecoutez un regard décalé
Sous les feux de la rampe, comment ce gouvernement a-t-il pu un seul instant pensé que celle-ci passerait sans encombre et acceptée comme telle par les Européens ? Les autorités hongroises ne comprennent pas qu'on les ennuie avec ce détail démocratique alors qu'eux veulent prouver qu'ils sont non seulement capables de diriger l'Union européenne à leur tour, mais surtout d'initier des politiques leur permettant de prendre la tête d'une sorte de leadership centre européen et pour une fois de faire la nique aux Polonais qui effectueront – cela tombe vraiment bien – juste après eux, leur présidence européenne. Varsovie n'aura plus qu'à marcher dans les traces de Budapest. Enfin, nous n'en sommes pas encore là. Pour l'heure, il est urgent de redresser la barre, afin de redorer l'image de la Hongrie en Europe. Il faut surtout espérer que cela soit encore possible car aujourd'hui nous sommes plus témoins d'une confrontation d'hommes – avec certains chefs d'Etat et de gouvernement qui se permettent de donner des leçons à la Hongrie, allant jusqu'à la comparer au Bélarus - qu'à une conciliation qui permettrait de revenir à ce qui nous intéressent vraiment, c'est-à-dire les questions européennes.

Déjà 210 morts en Côte d'Ivoire depuis les élections ! La démocratie se mérite et il semble que les Ivoiriens la payent cher et pas seulement depuis quelques semaines, mais depuis plus de 10 ans maintenant. Le porte-parole de l'ONU estime que contrairement à ce que disent les partisans du président Ouattara – celui soutenu par la communauté internationale et la moitié de la Côte d'Ivoire – le terme "génocide" ne peut être employé. Je reconnais tout à fait que le mot "génocide" a trop souvent été utilisé à tort et à travers. Et puis n'est-ce pas, ce serait ennuyeux qu'un génocide se déroule sous les yeux même des forces de l'ONU. Toutefois, des gens meurent quotidiennement en Côte d'Ivoire et que ce soit dans le cadre de conflits inter-ethniques ou non, le résultat est le même, des Ivoiriens meurent sous les yeux des forces de la paix. On est en droit de se demander ce que peuvent penser les Ivoiriens à ce sujet. Croient-ils encore en ces forces de paix présentes sur leur territoire depuis 10 ans maintenant, sur place seulement "pour veiller sur le processus du retour de la Paix et de la Démocratie" et qui à juste titre doivent se demander qui veille sur eux, qui les protège ? Dix mille soldats de la paix séjournent en permanence dans ce pays sous l'autorité d'un Haut commissaire de l'ONU... mais on continue à y mourir. C'est intéressant comme nous avons intégré maintenant la présence de troupes de l'ONU et la continuation néanmoins de conflits meurtriers sous leurs yeux. Vous ne m'en voudrez pas de cette provocation, mais mon sentiment est qu'au XXe siècle, pendant les guerres, les civils et les soldats mouraient côte à côte, mais au XXIe siècle, les civils meurent et les soldats observent. Si l'existence même de l'ONU est souvent remise en cause par certains, ceux-là même qui rêveraient d'avoir un siège permanent au Conseil de sécurité, c'est peut-être à cause d'exemple comme celui de la Côte d'Ivoire. Et s'il y en a bien un qui a joué au chat et à la souris avec les Nations-Unies, c'est Laurent Gbagbo. Celui-ci aura su utiliser de façon admirablement cynique les faiblesses de cette grande institution. On se demande combien de temps cela va encore durer ?
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