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Edito : Ecoutez un regard décalé


Par Rédigé le 23/03/2011 (dernière modification le 23/03/2011)

Le syndrome ivoirien
Les résultats du premier tour des élections présidentielles au Bénin ont été proclamés lundi 21 mars et ont confirmé la victoire du président sortant Boni Yayi. Le camp victorieux n'avait d'ailleurs pas hésité à se féliciter dès le lendemain des élections du succès de son chef avant même l'annonce officielle faites par la Cour constitutionnelle dont précisons-le, le président a été nommé par Boni Yayi. Cela rappelle vaguement une situation que nous avons déjà vécu en décembre dernier dans un autre pays africain presque voisin, la Cote d'Ivoire.


Edito : Ecoutez un regard décalé
Le candidat malheureux et ce depuis plusieurs élections, Adrien Houngbedji a immédiatement rejeté les résultats et rappelé qu'il avait jusqu'alors respecté le processus démocratique mais que cette fois-ci, il n'était plus question d'accepter les irrégularités évidentes liées au scrutin. En effet, si pour la première fois au Bénin, une liste électorale électronique a été utilisée pour l’élection présidentielle, des centaines de milliers de Béninois ne figuraient toutefois pas sur les listes électorales. Le président Boni Yayi l'a d'ailleurs reconnu lui-même, s'en est excusé auprès de ses concitoyens, ce que lui a reproché l'opposition, le traitant de démagogue.
Pourtant, cette fois-ci le Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki Moon, a qualifié les élections béninoises de «pacifique et ordonné». Il estime que celles-ci sont un exemple positif pour le continent africain, puisqu’elles ont été organisées sans incident majeur. Il exhorte par ailleurs tous les candidats à respecter les résultats finaux. Manifestement, il semble qu'il n'ai pas été bien entendu. Affaire à suivre alors que la situation en Cote d'Ivoire se détériore de plus en plus et que certains éditorialistes craignent une guerre civile. On se demande comment qualifier, ce qui ce passe en ce moment en Cote d'Ivoire si ce n'est justement de guerre civile ? Ces mêmes médias ont été beaucoup moins timorés dans leur présentation de l'offensive contre la Libye, nettement plus belliciste. Sur l'échelle des sujets qui font l'actualité, il est clair que la Cote d'Ivoire n'est plus au top, que la Libye est le sujet qui retient le plus l'attention et que les élections béninoises n'intéressent pas ou du moins pas encore. Nous sommes pourtant face à une situation qui pourrait dégénérer si Adrien Houngbedji confirme son auto-proclamation à la tête de l'Etat béninois, entérinant ainsi un syndrome ivoirien qui pourrait contaminer le continent africain qui en cette année 2011 est le théâtrede nombreuses élections présidentielles.
Face au Maghreb et au Machrek qui s'enflamment et que rien ne semble plus devoir retenir sur le chemin de la libéralisation de leur système politique et face à l'Afrique et ses nombreux rendez-vous électoraux, l'Union européenne et les puissances occidentales tentent de concilier intérêts politiques et économiques. La partition n'est évidemment pas facile à jouer, surtout pour l'Union européenne qui avec son service diplomatique dirigé par Cathy Ashton semble en panne d'inspiration voire en panne tout court. Manifestement celle-ci ne croit pas en son service, car ce n'est pas faute d'avoir des occassions d'intervenir sur la scène internationale. Cela flambe de partout et elle détourne le regard, laissant à l'Otan la possibilité de se mettre encore et toujours en avant alors que pour une fois dans le cas libyen précisément, l'Otan ne peut intervenir que sur la pointe des pieds. Son secrétaire général Rasmussen doit ronger son frein lui qui en temps normal ne se gène guère face à l'invisible Cathy Ashton pour lui voler la vedette. L'Union européenne qui pensait à travers le traité de Lisbonne avoir institué un service diplomatique s'en trouve toujours dépourvu et sa représentante, par son manque de réactivité et c'est un euphémisme, lui porte terriblement préjudice.
editobeninelections.mp3 édito_Bénin_élections.mp3  (3.83 Mo)










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