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Elles étudient le droit pour se venger


Par Rédigé le 08/06/2017 (dernière modification le 17/04/2018)

Que justice soit rendue, est devenu l’hymne de l’association Free a girl en Inde. Associée à la School for Justice, cette organisation internationale permet aux survivantes du trafic sexuel de devenir avocate, procureure ou juge et ainsi de punir a posteriori ceux qui ont détruit leur vie.


Elles ont fait le choix de combattre l’injustice qui régit tout un pays

school_for_justice.mp3 School for justice.mp3  (848.57 Ko)

Le principe de caste touche toute la société indienne. Il résulte de divisions hiérarchiques en fonction de l’origine ethnique d’un individu. En Inde, 1,2 million de ces enfants sont soumis à l’exploitation sexuelle, ils représentent 53% des enfants de la population.

Quelques chiffres d’après Child Rights and You (CRY): 8.945 enfants disparaissent chaque année en Inde, 500.000 enfants seraient forcés à se prostituer chaque année; environ 2 millions d’enfants prostitués ont entre 5 et 15 ans; environ 3,3 millions d’enfants prostitués ont entre 15 et 18 ans; 40% de la population totale des travailleurs sexuels sont des enfants; 80% de ces enfants se trouvent dans les cinq métropoles de Delhi, Mumbai, Kolkata, Chennai et Bangalore...

La School for Justice*, une des écoles de droit les plus réputées du pays a donc créé, en partenariat avec l’association Free a girl, un programme spécialisé concernant le commerce sexuel. Elles sont 19, âgées de 16 à 29 ans et ayant été victimes d’abus sexuels, elles ont fait le choix de combattre l’injustice qui régit tout un pays et d’en connaître ses mystères en cinq ou six ans.

"J’avais 9 ans quand j’ai été vendue pour travailler en tant que prostituée. J’ai été sévèrement torturée. Les auteurs ne sont pas punis et se promènent librement, mais moi, je ne suis toujours pas libre".


En 2007, le ministère de la Justice a rejeté le projet de loi

"Offences Against Children Bill" a été rédigé en 2005 afin de condamner les délits sexuels envers les enfants mais en 2007, le ministère de la Justice a rejeté le projet de loi, déclarant qu’il n’était pas nécessaire de créer une disposition particulière car le projet était déjà couvert par d’autres textes. Il a fallu attendre 2009 pour que soit signé un projet de loi spécifique sur les délits sexuels des enfants. Cependant, bien qu’une pression soit exercée, par exemple à Mumbai afin de garantir le bon déroulement des procédures, qu’en est-il dans les autres villes où l’on n’a pas accès à cette information, même pas huit ans après?

* La localisation de l’école n’est pas divulguée, de peur de représailles.








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