État d’urgence: les marchés de Noël font acte de résistance

Chaque année, des millions de visiteurs découvrent avec émerveillement les marchés de Noël. Mais les attentats du 13 novembre 2015 ont perturbé les esprits et remis en cause ces rendez-vous annuels. Si la peur a d’abord envahi les Français, la volonté de poursuivre leurs habitudes comme acte de résistance a rapidement pris le dessus. Pour les responsables politiques, des dispositifs de sécurité ont dû être pensés afin de faire face aux menaces terroristes. À un mois de Noël, la plupart des marchés se sont déjà installés.

Marché de Noël emblématique, celui de Strasbourg était au cœur des débats. Après de nombreux doutes et des discussions avec le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le préfet Stéphane Fratacci, le maire Roland Ries (PS) a décidé de maintenir le marché de Noël, mais dans des conditions sécurisées. L’évènement risque également de prendre fin le 24 décembre au lieu du 30 décembre, selon le maire. Le marché de Noël de Strasbourg, qui accueille chaque année plus de deux millions de visiteurs, représente par son succès une cible potentielle. Un projet d’attentat avait d’ailleurs été déjoué en décembre 2000.

D’autres marchés de Noël très attendus, comme celui d’Amiens, de Grenoble, de Montbéliard ou encore celui de Colmar sont maintenus, avec des dispositifs de sécurité renforcés.
Enfin, la Fête des Lumières à Lyon subit un coup dur avec une annulation totale. À la place, des lumignons seront présents le mardi 8 décembre pour rendre hommage aux victimes des attentats.