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Je me sens bien dans ma solitude. Mais...


Par Michel Poulaert Rédigé le 09/04/2009 (dernière modification le 01/07/2009)

« Une des malédictions de la solitude, c'est qu'elle vous contraint à penser excessivement à vous-même. »
Jean Prieur


Je me sens bien dans ma solitude. Mais...
Dans la société hyper-relationnelle que nous connaissons (n’est-ce pas finalement aussi ce qui nous unis ici ?), les solitaires sont souvent admirés ou pointés du doigt, accusés d’une aliénation et de « anti-sociaux ».


Solitude, force de caractère ou résultat de déceptions humaines répétées ?

Les deux cas sont possibles bien entendu. Nous avons tous conscience que plusieurs internautes surfent des heures durant dans l’espoir de pouvoir capturer un petit peu d’attention, de « faire causette » ou parfois encore passer leur temps à pourrir la vie des internautes, pour des raisons qui leurs sont propres, en leur envoyant des messages nocifs… (eh oui, ceux-ci existent aussi). Il semble que pour certaines personnes tout semble bon pour attirer, tant bien soit peu, un tout petit peu d’attention afin de sortir de leur solitude parfois narcissique.

La psychologie nous confirme que les hommes ne peuvent pas se suffire à eux-mêmes.

Mais la solitude est-elle mauvaise ?

Pour répondre à cette question, il est important de faire une distinction entre « solitude » voulue (qui peut répondre à un besoin ponctuel de se « retrouver », se « ressourcer » ou se « déconnecter » du monde) et l’ « isolement », qui lui, aura d’autres conséquences émotionnelles.

Il est vrai que si vous avez l’habitude d’offrir des fleurs autour de vous et que ne vous recevez que des chardons en retour (du moins c’est ce que vous percevez), que vous allez progressivement cesser d’en donner et à chercher à vous protéger.

Certains disent que l’isolement tue. Si cet isolement est le fruit d’une anxiété sociale, oui, cela peut devenir pathologique et causer des troubles émotionnels voire une dépression.
Quelle que soit la cause de cet isolement, la méfiance à l’égard d’autrui, les déceptions réitérées, un traumatisme psychologique ou social,… il est important, pour votre sauvegarde d’apprendre à réaliser que l’image que vous avez du monde n’est pas la réalité du monde. Ne généralisez pas ce que vous avez vécu. Relativisez avec la conviction que cela n’est « que » votre perception de ces événements. Peut-être les avez-vous mal interprétés. Prenez en considération cette éventualité.
Si d’autres parviennent à se sociabiliser, c’est qu’il existe des gens dignes de confiance.

L’isolement peut être une activité saine lorsque nous cherchons à faire un point, retrouver un équilibre ou tout simplement pour sortir de la folie psychédélique du monde de tous les jours. Ce genre d’isolement ne dure qu’un temps. Le temps d’une soirée, une journée, un weekend ou des vacances. Un retour à la « vie sociale » est indispensable et cela se passe généralement très bien.

En revanche si cet isolement est pathologique, s’il devient un trait de caractère qui ne vous quitte plus, vous maîtrise et ne vous rend pas heureux (au fond, qui peut vraiment dire qu’il est profondément et sincèrement heureux en entretenant un isolement et un repli aliénant ? Ceux qui oseront dire « moi » peuvent alors réfléchir aux raisons pour lesquelles vous surfez sur le Net), voici alors quelques propositions :

- Osez allez vers les autres. Quitte à vous faire violence. Osez faire connaissance avec de nouvelles personnes et laissez-leur le temps d’apprendre à vous connaître et réciproquement. Plus vous éviterez ces opportunités, ces sorties, plus vous entretiendrez votre repli, vos angoisses et phobies. Le cercle vicieux est fatal : plus vous fuirez les autres, plus il vous sera difficile d’aller vers eux. Vous ne ferez qu’entretenir votre repli, votre isolement, votre vous tout seul avec vous-même… Cela devient alors une habitude.
Le danger de l’isolement est le repli sur soi-même et lorsque nous parlons avec d’autres, vous risquez de parler que de vous… Et cela peut faire fuir vos interlocuteurs, avec le résultat décevant que vous pouvez imaginer…

Ne restez pas passif cloitré chez vous. Prenez des initiatives et cherchez le contact. Les sites communautaires peuvent vous y aider. Bien qu’Internet aie ses limites, la prudence reste de mise : prenez ici aussi le temps de découvrir vos interlocuteurs.
Il est clair qu’Internet n’est, éventuellement, qu’un point de départ ! Vous devez sortir, au risque d’entretenir votre isolement et de cultiver un monde virtuel qui vous sera propre et de vous déconnecter complètement du monde réel. Ce n’est pas le but bien entendu ! Cela doit pouvoir engendrer de nouvelles opportunités de « rencontres verbales » (pour commencer) et puis « physiques ». Écrire ne suffit pas, nous avons tous besoin de communiquer verbalement. Le téléphone est alors le prochain outil possible.

Osez ! Essayez auprès de personnes que vous connaissez, auprès de ceux qui ont votre confiance. Allez au-devant et appelez-les, n’attendez pas qu’ils vous appellent. Ne parlez pas que de vous, mais intéressez-vous à eux, à leur vie.

- Lorsque vous faites des rencontres, tendez la main en premier, ouvrez les bras pour les accueillir. Souriez à des inconnus (si, si !). Prenez conscience que cette « indépendance » que vous vous êtes imposée n’est peut-être que le fruit d’un jugement inconscient (ou conscient) dont vous seul en connaissez les prémisses. Vous pouvez inverser ce processus ! Ce cocon n’est pas une protection mais devient un poison qui aura progressivement raison de vous !

- N’attachez aucune importance aux raisons qui ont engendré vos peurs, phobies et déceptions. Prenez conscience que ceci n’est que votre ressenti, votre perception et que peut-être vous vous êtes fait votre propre film qui n’est pas le reflet de la réalité des autres. Intéressez-vous davantage aux autres et dissociez-vous de ce que vous pouvez ressentir de négatif. Ouvrez-vous en cherchant réellement à vous intéresser à l’autre. Ainsi vous ne serez plus focalisé sur vous-même.

- Que pouvez-vous faire si quelqu’un vous dit vouloir rester seul ?
Dilemme.
Doit-on respecter sa volonté ou s’imposer par amour ou parce que nous nous soucions sincèrement ?
Difficile à répondre. Cela dépend beaucoup de votre sensibilité et de votre réceptivité face à celui qui vous le demande.

Si cette personne l’a toujours demandé, alors ne vous fiez pas aux apparences, continuez à l’entourer, à l’inviter à sortir avec vous et d’autres. C’est probablement pathologique, ou devenu un trait de caractère. Parlez-lui de vos propres craintes, de vos propres angoisses, cela peut la mettre à l’aise. Aider la à relativiser et à inventariser toutes les choses possibles et déjà réalisées. Encouragez-la. Il est possible aussi qu’il (elle) ait besoin de voir un professionnel.

Si c’est un phénomène nouveau, alors assurez-vous qu’il ne s’agit que d’un « passage à vide » ou un besoin de « se ressourcer ». Vous remarquerez vite si cela dure trop longtemps. Soyez tout simplement présent et encourageant. Prenez du recul et parlez-en sans être oppressant.

Libérez-vous de votre isolement ! Allez vers les autres : il y a toujours des gens qui vous aimeront tel(le) que vous êtes ! Je vous assure : ils existent, ouvrez-vous à cette éventualité !








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