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Khaled savoure sa Liberté retrouvée


Par Xavier Chezleprêtre Rédigé le 20/03/2009 (dernière modification le 20/03/2009)

Dans ce nouvel album, où il multiplie les mawwal-s (préludes vocaux, auparavant délaissés pour cause de standardisation imposée aux normes occidentales), l’auteur du planétaire Didi pioche dans ses souvenirs d’enfance et ouvre le livre de son adolescence, peuplé de ces artistes légendaires qui rythmaient la vie des quartiers populaires de la capitale de l’Ouest algérien, pour mieux retrouver les accents du terroir.


Jusque-là, il n’avait fait que quelques clins d’œil aux joyaux du patrimoine en reprenant Bakhta, Wahrane Wahrane ou H’mama. Cette fois, il consacre un opus entier à un genre qui n’était pas encore encombré par des nappes de synthés envahissantes et des boîtes à rythme sans âme. Ici, le ‘oud (luth), instrument-roi de l’orchestre arabe, le violon à l’orientale, la flûte-ney chère aux soufis, le gumbri en vigueur chez les Gnawas, le guellal (percussion utilisée dans le raï traditionnel des Cheikhs et des Cheikhates) ou le hajhouj, issu des montagnes berbères de l’Atlas marocain, fraternisent idéalement avec des guitares, dont l’une est tenue par Martin Meissonnier, réalisateur du disque, des claviers fort discrets, une basse, un saxo, un accordéon ou une trompette. Entre demi-ton et quart de note, les chansons orchestrées, façon traditionnel, et enrichies par des cordes égyptiennes, dirigées par l’éminent Docteur Ayman Amboli et captées directement au Caire, rappellent que Khaled est avant tout, comme l’avait joliment défini Don Was, un chanteur de l’émotion. Il la transmet notamment à travers Bouya Kirani, Zabana, en hommage au premier condamné à mort exécuté pendant la révolution algérienne ou le bouleversant Papa, à la mémoire de son regretté père.

Les amoureux du raï an 1980 de ses débuts, avec accordéon, prendront plaisir à réécouter en version quasi-unplugged le tonitruant Liberté ou le coquin Raykoum (il évoque une jeune fille pressée de se marier pour mieux divorcer pour vivre enfin tous ses fantasmes). Enfin, Khaled n’oublie pas le voisin marocain et son art de la transe, transcendé là par le gumbri et le hajhouj d’Aziz Sahmaoui (ex-voix principale de l’Orchestre National de Barbès)









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