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La France au Liban: réflexions et échanges interculturels


Rédigé le 12/07/2012 (dernière modification le 13/07/2012)

Depuis son bureau à l’Institut français (IF) à Tripoli, Mr. Étienne Louÿs gère un travail éducatif, formatif, culturel et artistique qui assure la continuité de la relation historique entre la France et le Liban. Le directeur de l’un des neufs IF au pays du Cèdre, ne se contente pas de se limiter au côté administratif de son travail – il est aussi bien passionné par l’action sur le terrain.


Au bureau de la nature! Photo (C) Ibrahim Chalhoub
Au bureau de la nature! Photo (C) Ibrahim Chalhoub
podcast_france_liban_if.mp3 Podcast_France_Liban_IF.mp3  (391.44 Ko)

Mr. Louÿs n’aime pas parler de lui-même. Il préfère se focaliser sur son travail qui occupe la plupart de ses journées, samedis inclus. Je ne peux pas spécifier le temps que je consacre au travail. Parfois je reste jusqu'à 18 heures ou même 20 heures au bureau. En revanche, si on a un évènement organisé le soir, je dois m’assurer du bon déroulement de tout, dit-il.

La mission principale de l’institut est la diffusion de la culture française aussi bien que celle du pays d’accueil. Ainsi les cours de langue française et d’arabe libanais tiennent une place de choix dans les activités tout au long de l’année. “En été, le cours de français est plutôt ludique, le thème de cette année tournera autour des jeux olympiques”. L’apprentissage du français aboutit à des diplômes délivrés par le ministère de l’Éducation nationale en France. “Nous sommes les seuls à faire passer le Diplôme élémentaire de langue française (DELF) et le Diplôme approfondi de langue française (DALF). Ces diplômes peuvent être obtenus après un examen soit après avoir suivi des cours dans notre centre ou ailleurs”.
Un cours de conversations courantes en libanais est aussi offert par l’Institut. “Nous accueillons même des Libanais immigrés qui ne parlent pas bien leur langue maternelle et qui reviennent au Liban après avoir vécu longtemps en France. Ils s’insèrent dans ce cours pour améliorer la pratique de celle-ci dans un environnement dynamique qui ne se limite pas à une méthode didactique. Par exemple, nous n’hésitons pas à enseigner le libanais en apprenant à faire des plats du pays ou autres activités parfois pour rendre le cours plus vivant”.

L’IF à Tripoli compte quatre employés permanents et une conseillère pédagogique. Autour d’eux, une quinzaine de professionnelles dont la plupart sont des Libanais, assurent les formations offertes par l’institut. “On fait beaucoup de formations pour les enseignants de langue française dans les écoles publiques et privées. Le Certificat d’enseignement en langue française (CELF) a récemment été décerné par l’ambassade de France aux établissements qui ont des enseignants de langue française du niveau B2 (cadre européen de référence établi par le Conseil de l’Europe) et B1 (ceux qui enseignent en français les matières générales) ”.

Les activités de formation ne doivent pas faire oublier la mission culturelle de l’institut. Celle-ci favorise des expositions de peintres et des spectacles de musiciens français aussi bien que d’artistes libanais. Mr. Louÿs, un fan de jazz, assure que le mois de novembre est un moment privilégié pour sa musique préférée. C’est lui-même qui supervise l’acquisition des CD de jazz pour la médiathèque de l’institut à Tripoli.

Et, pour développer les échanges culturels de façon concrète, le directeur de l’IF à Tripoli a fait venir au Liban le directeur du théâtre de Toursky à Marseille l’année dernière pour un spectacle autour de Léo Ferré qui nécessitait douze musiciens de toute la Méditerranée. “Comme on n’a pas les moyens d’inviter treize à quatorze personnes au Liban, j’ai invité le directeur du théâtre seul et j’ai trouvé deux musiciens à Tripoli qui l’ont accompagné. Ils ont fait beaucoup d’improvisations sur les textes de Léo Ferré, faute de temps, mais c’était extraordinaire à tel point que ce directeur a décidé d’inviter les deux musiciens pour la première du spectacle donnée à Marseille un mois et demi plus tard ”.

M. Étienne Louÿs n’a pas peur des affrontements qui ont secoué récemment Tripoli et qui ont conduit à annuler plusieurs évènements de l’IF à causes de “peurs irrationnelles alimentées par les rumeurs ”. L’homme qui a vécu deux ans pleins à Tripoli aime passer ses quelques heures de temps libre à prendre des photos, même s’il en a très peu et même s’il compte en consacrer encore plus à son travail-passion durant les deux années à venir.


Ci-dessous vidéo officielle de l’Institut français du Liban pour le mois de la francophonie 2012









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