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La terrifiante toxicité des tampons


Par Rédigé le 05/09/2017 (dernière modification le 05/09/2017)

Une étude est parue récemment dans le magazine 60 millions de consommateurs. Elle alerte sur l’utilisation des tampons qui contiennent - entre autres - des dioxines communément appelées pesticides et utilisés lors de l’étape du blanchiment des fibres. Mais ce n’est pas tout…


Affaire Lauren Wasser

Illustration (c) Fabiform
Illustration (c) Fabiform
tampons.mp3 Tampons.mp3  (241.43 Ko)

Souvenez-vous de l’affaire Lauren Wasser. Cette jeune mannequin a été amputée de la jambe droite ainsi que des doigts de pied de la jambe gauche à cause du syndrome de choc toxique (SCT) subi lors de l’utilisation d’un tampon.

Comment est-ce possible et quelles solutions avons-nous? L’équipe du magazine 60 millions de consommateurs a étudié la composition des tampons vendus en grande surface.

Premièrement, il y a des dioxines issues de processus industriels auxquels s’apparentent le blanchiment de tampon et le traitement du coton. Ces molécules sont de réelles perturbatrices endocriniennes et peuvent endommager le système immunitaire, la procréation, et interférer sur le système hormonal.

Deuxièmement, les tampons contiennent une concentration de chlore issue également du processus de blanchiment utilisé, cette fois-ci, afin de rendre les tampons plus beaux… Selon l’OMS, cette substance est responsable de la destruction de la couche d’ozone.

Troisièmement, le tampon contient un génotoxique, soit ce qu’il y a de plus dangereux au monde car il compromet l’intégrité physique en brisant l’ADN. Et bien d’autres substances, la liste est disponible ici. Un documentaire a également été conçu par Audrey Gloaguen: "Tampon notre ennemi intime", pour lequel la réalisation a été très compliquée. "Les spécialistes étaient gênés par mes questions, comme si c’était mal de parler de règles, de vagin. J’ai chaque fois mesuré le poids du tabou", explique-t-elle.


La composition des tampons sur l’emballage n’est toujours pas obligatoire malgré bon nombre de tentatives et de procès et ce, depuis quelques années. La jeune Française Mélanie Doerflinger a créé une pétition sur Change.org pour que la marque Tampax édite enfin les composants de ses tampons, utilisés environ 2.400 jours dans la vie d’une femme.

"Beaucoup de chercheurs travaillent sans cesse sur les phtalates, les dioxines, l’endométriose… mais n’ont jamais fait le rapprochement avec les tampons: au début la plupart me disaient que mon sujet n’avait rien à voir avec leur travail", confie-t-elle.

Les choses avancent mais certaines restent sous silence. Il n’y a toujours pas d’enquête sur la perméabilité du vagin ou de réelles études à ce niveau. C’est grâce à des personnes comme Lauren Wasser, Audrey Gloagen ou Mélanie Doerflinger que nous trouverons réponse car pour l’instant le lobbying industriel assombrit nos responsabilités au travers de nos modes de consommation.










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