Le gaspillage alimentaire: le nouveau luxe de notre époque

40% des denrées alimentaires jetées sont la viande, le poisson les fruits et légumes. Des aliments de premières nécessités hélas gâchés. La politique de la consommation abusive et éphémère a pris racine dans tous les aspects de la vie. Une ère nouvelle avec une autre vision de la consommation. La concurrence acharnée entre les multinationales, la guerre des "prix bas" dans les grandes enseignes et le pseudo positionnement de l’image au sein de la société sont autant de raisons qui engendrent le gaspillage. Acheter, toujours acheter pour assouvir la soif de consommation.

Autres aspects de cette contraction, la politique du "beau", un cadrage par exemple des fruits et légumes selon des critères esthétiques. Cette manie se chiffre à plus d’un milliard de tonnes de nourritures jetées car ne répondant pas à des normes esthétiques autant pour les vendeurs, les détaillants que pour les consommateurs.

Aussi, les transports inadéquats, les cultures sauvages et le stockage défectueux de la production alimentaire envoient aussi chaque année plus de 8 000 000 de nourritures à la poubelle… Mais incontestablement le point culminant de la gabegie des grandes surfaces est la javellisation de leurs denrées alimentaires pour des raisons fallacieuses…Stopper ce gâchis est plus que vital.

Enjeux de pouvoir d’achat, l’ex-ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot a remis au gouvernement cette semaine, un rapport visant à lutter contre le gaspillage. Les grandes préconisations de ce rapport visent à interdire aux supermarchés de jeter leurs invendus et de javelliser les denrées alimentaires, et proposent l’amélioration de l’étiquetage et une politique plus souple sur les dates de péremptions de beaucoup de produits.

Donner plus aux associations caritatives en plus de pérenniser la cellule famille, constitue un socle de socialisation pour les laisser pour compte du chômage et de la crise actuelle.

Certes les supermarchés sont au cœur de ce système, mais il n’est pas exclu que les consommateurs, dans leur grande partie, sont également acteurs de ce gaspillage. Chaque foyer français jette en moyenne 10 tonnes de denrées alimentaires. Sensibiliser la population à la nécessité de faire des efforts pour amoindrir le gaspillage impacterait positivement les habitudes d’achats et de consommations d’un grand nombre.

Certains acteurs comme les cantines, les restaurants de façon générale sont des détaillants à sensibiliser en plus des consommateurs à la cause des fruits et légumes dits moches.

Éviter le gaspillage alimentaire améliorerait incontestablement la qualité de la vie et préserverait l’environnement contre l’augmentation des gaz à effet de serre. Ainsi, La préservation des richesses de ce monde pour les générations à venir est un devoir et un droit inaliénable pour tous y compris les Français.