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Quelles sont les priorités au Moyen-Orient?

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Par Mohamed Bouhouch Rédigé le 20/03/2015 (dernière modification le 19/03/2015)

Le Moyen-Orient est actuellement le théâtre de conflits fratricides où s'affrontent et s'entretuent des peuples appartenant à la même nation arabe. Irak, Syrie, Liban sont aujourd'hui des pays dévastés par la guerre, une guerre interminable qui prend chaque jour un tournant plus dramatique et une ampleur irréversible. Cela a commencé par l'intervention de la coalition en Irak et l'élimination de Saddam Hussein. Loin d'instaurer la paix et la démocratie dans le pays, ce changement a, au contraire, entraîné le chaos et une guerre permanente.


Revendications territoriales de l'EI. (c) Adrien Coffinet
Revendications territoriales de l'EI. (c) Adrien Coffinet
Depuis l'invasion américaine et la mort de Saddam Hussein (2003), et jusqu'au départ des occupants (2011), le bilan des victimes de la guerre a été établi à plus de 500.000 morts. Cette situation "fera prendre (aux USA) un peu plus de conscience de son coût en vies" écrit Amy Hagopian dans le Point. Danny Lucia estime, pour sa part, dans Le Grand Soir "le nombre des morts, aujourd'hui à plus d'un million et demie de victimes dont une majorité de civils".
Dans un autre article publié par l'hebdomadaire Le Point, Quentin Reverdy écrit: "Malgré le retrait des troupes occidentales, le deuil irakien est loin de prendre fin. la guerre contre la coalition a laissé place à une nouvelle lutte fratricide entre la majorité chiite au pouvoir (ancienne bête noire du régime de Saddam Hussein) et les sunnites (soutiens de l'ancien dictateur). L'Irak vit aujourd'hui au rythme des bombes et des voitures piégées". Depuis 2006 le paysage irakien s'est enrichi par l'entrée en action de l’État islamique, organisation qui va s'étendre dès 2013 à la Syrie, au Liban et au delà.

En quatre ans de guerre civile, la Syrie est devenue aujourd'hui un pays dévasté: 220.000 morts, plus de 4 millions de déplacés, une infrastructure délabrée et une économie effondrée. Au début des hostilités, les avis étaient partagés entre ceux qui incriminaient certains chefs d’État considérés comme des gouvernants oppresseurs et impopulaires tels Saddam Hussein, Kadhafi et Assad et ceux qui faisaient tomber la responsabilité sur les puissances occidentales intéressées, dit-on, par les richesses du Moyen Orient, et qui ont voulu se débarrasser de quelques ennemis gênants, sous prétexte d'instaurer la démocratie dans ces pays. Leurs stratèges militaires et de renseignement n'ont malheureusement pas prévu les conséquences de leur politique qui a fait basculer toute la région dans le chaos.

Saddam Hussein et Kadhafi sont morts. Personne ne sait maintenant comment sortir l'Irak et la Libye de la situation catastrophique dans laquelle ils se trouvent engouffrés. Les Occidentaux ont aujourd'hui affaire à un autre ennemi, l’État Islamique, une organisation insaisissable, qui envahit le Moyen-Orient, le Maghreb et l'Afrique, une formation avec des moudjahidines super-armés et entrainés, des hommes et des femmes fanatiques, prêts à tout moment, à sacrifier leurs vies.

Les États-Unis veulent, à présent, mettre tout le paquet pour enrayer cette machine de guerre qui commence à les inquiéter. Le gouvernement américain aurait même l'intention de demander au Congrès l'autorisation pour une intervention au sol. On a également appris que le secrétaire américain John Kerry serait également favorable à une négociation avec le président syrien Bechar El Assad, en vue d'une lutte commune contre l’État Islamique. Aussi surprenante que puisse paraître cette décision, un grand nombre d'observateurs la trouvent sage et raisonnable. Après quatre ans de combat, ni les États-Unis ni leurs collaborateurs de l'Armée libre de Syrie ne sont parvenus à déstabiliser le régime de Damas, soutenu par une grande partie de son peuple et par deux alliés de poids: la Russie et l'Iran. La priorité reste par conséquent l'élimination de l’État Islamique qui constitue aujourd'hui un danger pour la sécurité du Moyen-Orient, du Maghreb et des pays de l'Afrique noire. La Russie et l'Iran pourraient même apporter leur soutien pour endiguer ce fléau qui devient une préoccupation commune.










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