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TRIBUNE - Le respect de l'un et l'intolérance de l'autre

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Par Ange Philippe Mattei Rédigé le 29/09/2012 (dernière modification le 28/09/2012)

En Tunisie, encore sous le choc des quatre morts et de la trentaine de blessés lors des affrontements récents devant l'ambassade américaine, le gouvernement dirigé par les islamistes modérés d'Ennahda a interdit tout rassemblement contre les caricatures de Charlie Hebdo. Au Caire, en Égypte, ils n'étaient que quelques dizaines à s'être réunis à proximité de l'ambassade de France, solidement protégée par la police égyptienne.


TRIBUNE - Le respect de l'un et l'intolérance de l'autre
En Afghanistan, où la police était entrée en contact avec les chefs religieux et tribaux pour qu'ils calment les esprits, les manifestations organisées à Kaboul et à Mazar-i-Sharif n'ont attiré que quelques centaines de personnes.
En Irak, la colère contre "L'innocence des musulmans" a débouché sur une démonstration d'unité rarissime à Bassorah, où des milliers de chiites et de sunnites ont défilé ensemble.
A Dacca, capitale du Bangladesh, ils étaient environ 10.000 à reprendre des slogans et à incendier des drapeaux américains et français ainsi qu'une effigie du président Barack Obama.

Au moins treize personnes ont été tuées et près de 200 autres ont été blessées lors de manifestations violentes dans de grandes villes pakistanaises, selon un nouveau bilan obtenu auprès de sources hospitalières. Un total de quatre personnes - trois manifestants et le chauffeur d'une chaîne de télévision pakistanaise - ont péri à Peshawar, grande ville du nord-ouest, lors de heurts avec la police après que les protestataires eurent saccagé et incendié des cinémas.
Neuf personnes - un policier et huit manifestants - ont aussi perdu la vie lors d'affrontements à Karachi, mégalopole du sud du pays, où des protestataires ont aussi incendié des cinémas.

La religion est-elle sans raison?

Pourtant de nos jours, on ne cesse de s'interroger sur la complémentarité ou l'antagonisme de ces deux termes. Le fait qu'à l'heure actuelle il ne soit nullement possible de prouver scientifiquement l'existence d'une puissance supérieure est une des origines de ce conflit. Mais ce qui n'est pas démontrable mathématiquement peut-il pour autant être jugé déraisonnable? De surcroit, le mot raison recouvrant plusieurs sens, le sujet peut-être soumis à autant d'interprétations. Dès lors, il semble pertinent d'aborder le sujet en s'interrogeant sur ce qui justifie le phénomène religieux en lui même , puis de continuer en étudiant les causes de ce "divorce" entre la religion et la raison, en tant que capacité de discernement, enfin nous étudierons l'hypothèse d'une éventuelle conciliation de ces deux concepts, ou comment la raison peut-elle être au service de la foi.

De nos jours on fait toute une histoire pour des caricatures de Mahomet, cependant elles existent depuis longtemps! Les "Caricatures de Mahomet" sont une série de douze dessins parus dans le journal danois Jyllands-Posten. Ces douze caricatures sont les réponses de douze dessinateurs à Kåre Bluitgen, un écrivain se plaignant que personne n'ose illustrer son livre sur Mahomet depuis l'assassinat du réalisateur Theo van Gogh. Les dessins illustrent un article consacré à l'autocensure et à la liberté de la presse.
17 octobre 2005, par le journal égyptien Al Fager. Alors auraient-ils perdu leur indépendance morale, de nombreuses représentations de Mahomet figurent dans l'art islamique traditionnel...
Ne s’agirait-il plutôt de manipulation d'images?
La presse a t-elle le droit fondamental à la satire et à la caricature, qu'implique la liberté de la presse?

La raison entre-t-elle nécessairement en conflit avec la religion?
La raison est le fait de réfléchir avant d’agir et sans excès, et savoir se maitriser sans se laisser influencer, ni soi-même ni son jugement. Son rôle principal est quête du bonheur et du bien.
A contrario, avoir la foi, c’est établir sa croyance là où la raison humaine interdit de croire. On ne pourrait mieux la définir, car ce n’est pas spécialement la croyance en un ou plusieurs dieux (le bouddhisme est une croyance sans dieu) mais la croyance de ce qui n’est pas rationnel, qui ne se définit pas.
La raison et la foi semblent être au cœur d’une rivalité depuis fort longtemps. Au IIIe siècle avant Jésus Christ, l’épicurisme, qui faisait entendre que "le monde n’est rien pour nous, il ne faut pas en avoir peur ni craindre les dieux" s’opposait déjà au stoïcisme qui énonçait que "le monde est un être vivant dont Dieu est l’âme". L’explication rationnelle par la force des arguments paraît dénier toute objectivité à tout ce qui relève du surnaturel et de l’incroyable. Ce rapport devient davantage conflictuel lorsqu’un des deux parti cherche à transgresser l’autre, à lui faire perdre toute crédibilité.
Faudrait-il en conclure cependant que la foi s’oppose totalement à la raison, et que la réconciliation des deux serait impossible?

La pensée n’est pas au centre de toute l’Humanité, bien qu’elle soit précisément le propre de l’homme, ce qui le définit. L’homme ne serait-il qu’un fondamentaliste et un intégriste qui sont des attitudes que nous savons rattacher au sursaut identitaire des religions organisées?







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