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TRIBUNE - Va-t’on vers la stagnation de la révolte arabe?


Rédigé le 08/10/2011 (dernière modification le 08/10/2011)

Depuis plus de huit mois, les manifestations pacifiques en Syrie et au Yémen butent sur une résistance farouche d’El Assad, de Salah et de leurs acolytes respectifs. En Jordanie la mèche peine à s’allumer devant l’intransigeance du roi Abdellah, tandis que la Libye nouvelle peine à libérer Syrte des mains de Khadafi. Quant à l'Égypte et la Tunisie, entre redressements révolutionnaires et concert des manifestations quotidiennes les gouvernements ne savent plus ou donner de la tête.


Photo (c) Frédéric Bisson
Photo (c) Frédéric Bisson
La dynamique des révoltes arabes connait une baisse depuis le mois de ramadan, les manifestant yéménites incrédules de voir Salah revenir au pays et reprendre les commandes voient leur moral baisser des suites de cette mauvaise nouvelle. Du côté syrien, la ténacité de Bachar El Assad et son entourage semble inébranlable, nonobstant la constitution d’un CNT syrien.
Les vétos chinois et russe au Conseil de sécurité bien que prévisibles, ont porté au plus bas le moral de la population syrienne qui subit quotidiennement les affres des militaires et des dénommés Chabiha’s qui sévissent en maitres incontestés de la Syrie depuis le déclenchement des hostilités.
En Libye, les forces du CNT butent quant à eux sur une forte résistance des milices de Khadafi à Syrte, 10 d’entre eux sont tombés dans une embuscade tendue il y a peu par les milices de l’ex-guide libyen; les tractations sournoises sur le partage du pouvoir entre politiques et militaires au sein de Conseil de la transition inquiètent d’avantage les Libyens qui redoutent un retour à la case départ en cas de visions immodérément hétéroclites.

Égypte, pas d’agenda pour l’état d’urgence

Les Égyptiens qui aspirent à bâtir un état de droit et des institutions autonomes sont à cheval avec les mesures prises par le conseil militaire égyptien afin de garder le lignée de la révolution et effectuer un redressement révolutionnaire si la dérive est sérieuse, des manifestations quotidiennes ponctue le quotidien cairote, la dernière en date est celle des coptes, au Caire, où plusieurs centaines d’entre eux ont manifesté mardi pour protester contre le saccage d'une église proche d'Assouan, qu'ils imputent à des musulmans. Mais ce qui est de loin, le plus grand ratage dans les acquis de la révolution, est la réinstauration de l’état d’urgence, cette loi qui vient briser l’élan révolutionnaire égyptien, rétablie rappelons le, au lendemain de l’attaque de l’ambassade d’Israël au Caire, et qui sera maintenue en Égypte jusqu'en juin 2012, a en croire le Conseil suprême des forces armées qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février dernier.

Tunisie, une constituante et des élections houleuses

Les nouvelles en provenance de Tunisie ne dérogent pas à la règle non plus, ce pays qui découvre les élections libres pour la première fois semble en perdition. La campagne électorale en vue du premier scrutin de l'après Ben Ali, le 23 octobre, a commencé ce week-end. Quelque 1500 listes sont candidates dans les vingt-sept circonscriptions du pays. Eembarras du choix disent certains, trop compliqué rétorquent d’autres. Selon un sondage récent ,50% des électeurs tunisiens ne savent pas encore à quel saint se vouer le 23 octobre prochain. Incertains et dubitatifs sont les Tunisiens aujourd’hui, beaucoup d’entre eux préfèrent sortir dans la rue pour exprimer leur frustration.

Après un déclenchement fracassant du printemps arabe et la chute spectaculaire des régimes tunisien et égyptien, les révoltes arabes connaissent actuellement un régime moins dynamique et une situation qui s’apparente à l’essoufflement, reste à savoir si cette période s’inscrira dans la durée ou bien est réversible. Toutefois quelques aspects restent tout à fait naturels et même essentiels à l’instauration de nouveaux régimes politiques dans le cas tunisien et égyptien, l’instabilité politique qui règne dans ces pays est une sorte de "crise de guérison", soutiennent les sociologues de la révolution.








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