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Tout l'hôpital remis en question


Par Eva Esztergar Rédigé le 15/06/2010 (dernière modification le 15/06/2010)

Le projet ambitieux du nouveau centre hospitalier, son emplacement, ses services et bien sûr son budget ont été remis en question afin de choisir une solution plus adaptée à la situation économique actuelle et aux priorités concernant la zone de couverture d'environ 100000 habitants, à Monaco et aux alentours. Verdict et décision au printemps 2011.


Le calendrier sera respecté malgré tout

S.E. M. Michel Roger, Ministre d'Etat, et les Conseillers de Gouvernement. Photo (c) Charly Gallo / CDP
S.E. M. Michel Roger, Ministre d'Etat, et les Conseillers de Gouvernement. Photo (c) Charly Gallo / CDP
S.E.M. Michel Roger a tenu un point de presse lundi en fin de matinée pour expliquer la démarche entreprise par le gouvernement monégasque, concernant le dossier du projet du nouvel hôpital.

La décision de la construction du nouveau Centre Hospitalier Princesse Grace date de 2006, le projet de l’architecte Claude Vasconi (groupement Iosis) a été choisi et a été présenté en avril 2008. Depuis, Claude Vasconi est décédé et les normes prises en compte sur les bases de 2005, ont évolué. Une "révision générale" a été donc effectuée.

"Le contexte financier dans lequel a été conçu le projet actuel a profondément évolué puisque au-delà des conséquences de la crise internationale qui conduit tous les pays à rechercher à optimiser leurs dépenses de santé, il convient également de tenir compte de l’accélération du calendrier de mise en œuvre de la T2A (cf. annexe) en France qui va avoir à terme un impact financier important sur les ressources et le fonctionnement de l’hôpital. Le raccourcissement des délais d’hospitalisation ainsi que les nouveaux modes de remboursement devraient engendrer des pertes de recettes estimées aujourd’hui aux environs de 30 M€/an, alors même que plus de 60% des patients du CHPG relèvent du régime des caisses françaises", a précisé le ministre d'État, avant de poursuivre: "Le programme médical établi à partir de 2005 répondait à une stratégie de santé publique établie à cette époque et qui ne correspond plus à la vision actuelle du juste dimensionnement de notre hôpital. Il convient désormais de s’attacher en liaison avec les grands CHU français voisins à satisfaire les besoins en matière de santé publique des Monégasques et des résidents de la Principauté ainsi que de la population de notre proche environnement, à savoir une centaine de milliers d’habitants. Cette ambition s’accompagne de la volonté confirmée de développer un certain nombre de pôles d’excellence soigneusement choisis et sélectionnés. En terme de fonctionnalité, une révision du projet médical devrait donc permettre de rationaliser certaines options initiales, de tenir compte des contraintes induites par le passage à la T2A*, de limiter le coût de construction et les coûts de fonctionnement tout en continuant à apporter des services médicaux de haut niveau aux patients."

Cette "redéfinition" est prévue pour permettre la réalisation d’un nouvel établissement plus modeste en capacité par rapport au projet original, mais avec une fonctionnalité plus développée et adaptée aux besoins locaux.
Toutefois, aucun retard n'aura lieu, compte tenu que les quelques mois d'attente, nécessaires à la décision finale, vont être compensés par la réduction de l'envergure du projet, lequel devient ainsi réalisable plus rapidement et rattrapera l'échéancier, pour livrer le nouveau CHPG comme prévu initialement, avec, en prime des logements domaniaux en nombre supérieur à ceux prévus dans l'ancien projet.

* La T2A, Tarification à l’activité est un système de financement qui confère moins de moyens aux hôpitaux que le système du prix de journée. La France, qui l’applique à ses propres hôpitaux, souhaite que les séjours de patients français, qui sont hospitalisés au CHPG, soient remboursés à celui-ci par la Sécurité Sociale française au même tarif que les hôpitaux français (d’autant plus qu’ils représentent environ 62 % des recettes d’hospitalisation du CHPG). Les hôpitaux français ont connu une forte aggravation de leur déficit à l’occasion du passage à la T2A : il en sera de même pour le CHPG.

L'ancien projet (images d'archives)









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