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Ecce Homo  23/08/2016

Ecce Homo
Il y a quatre ans, Cecilia Giménez, une octogénaire peintre amateur, avait voulu restaurer bénévolement l'Ecce Homo du petit Santuario de Misericordia de la localité de Borja, au nord-est de Madrid. Cette œuvre avait été peinte au tournant du XXe siècle, sur un pilier, par un artiste local, Elías García Martínez. Le résultat avait été catastrophique et avait suscité l'hilarité générale quand ce n'était pas l'horreur… La chevelure du Christ par exemple était devenue une sorte de pelage de bête et les joues étaient boursouflées. Des dizaines de visiteurs venus du monde entier accouraient et jamais Borja, qui fut pourtant le berceau de la famille italienne des Borgia, n'avait connu une telle célébrité… Et ils payaient chacun un euro comme le leur réclamait la fondation municipale responsable de l’église. Un an plus tard, l’octogénaire signait un accord lui attribuant 49% des droits à l’image tirés de l’utilisation de son Christ restauré, le reste revenant à ladite fondation. On envisageait déjà aussi l'exploitation de ce qu'on appelle les produits dérivés; bouteilles de vin, tasses, ou t-shirts...
Mais Antonio Val-Carreres, l’avocat de l’octogénaire, déclara: "Personne ne veut se faire de l’argent en profitant de cette situation. La Fondation et Cecilia destineront tous les revenus à des œuvres caritatives". Cependant, les descendants d’Elías García Martínez n’apprécient pas que la version défigurée reste en l'état. Une pétition, avec plus de 23.000 signatures, réclame que l’Ecce Homo soit conservé tel quel.
A noter qu'un opéra-comique "Ecce Homo" a été composé par Paul Fowler. Présentée en 2014 aux États-Unis, la pièce arrive maintenant en Espagne grâce à une collecte de crowdfunding et à l’aide des autorités locales de Borja, qui ont notamment permis la traduction en espagnol. Après cette version courte de 45 minutes, l’opéra dans son intégralité est attendu pour 2017, une façon de célébrer les cinq ans de cette curieuse restauration.






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