Des individus armés et masqués dérobaient le 1er mai 2009, à la mi-journée, deux tableaux au musée Scheringa de Spanbroek, au nord d'Amsterdam. Il s'agissait de "Adolescence" de Dali datant de 1941, 30,2×44,8 cm, et de "La Musicienne", 115.9x73 cm, œuvre réalisée en 1929 par Tamara de Lempicka. Arthur Brand, détective spécialisé en objets d'art depuis 2002 au sein de son agence Artiaz, vient d'annoncer que les deux tableaux avaient été retrouvés au terme d'une enquête qui avait duré des années et s'est accéléré ces huit derniers mois. Il a révélé au quotidien néerlandais "De Telegraaf" qu'ils se trouvaient entre les mains d'une bande qui les avait reçus comme une sorte de monnaie d'échange. Et c'est cette même bande qui a récemment pris contact avec Arthur Brandle grâce à un intermédiaire, Il a indiqué que "Cette organisation ne voulait pas se retrouver coupable de la destruction ou de la revente d'œuvres d'art". Il a d'ailleurs dit à son interlocuteur "Si vous restituez les tableaux, tout le monde y gagne. Vous, moi, les propriétaires et la police". Dix jours plus tard, on lui rendait "Adolescence" puis "La Musicienne" la semaine suivante. Le détective a alors remis officiellement les deux toiles en bon état à Richard Ellis, un ancien chef de Scotland Yard. L'institution est en contact avec le propriétaire légitime qui avait prêté "Adolescence", son identité n'a pas été dévoilée, mais l'on sait que le tableau avait déjà été dérobé en 1984 aux États-Unis. Quant à "La Musicienne", elle est estimée à quelque cinq millions d'euros. Lors de la vente aux enchères qui avait permis au musée de l'acquérir, Madonna, la plus grande collectionneuse de Lempicka au monde, s'était montrée fort intéressée, ce qui avait fait monter la valeur de l’œuvre.