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États-Unis: Femmes enceintes, vous ne boirez point!


Par Rédigé le 11/02/2016 (dernière modification le 09/02/2016)

La toile est à nouveau partagée. Dernièrement, le Centre de prévention et de contrôle des maladies américain a recommandé aux femmes sexuellement actives n'utilisant aucune méthode de contraception de s'abstenir de boire de l'alcool et ce, même si elles ne sont pas enceintes. Le but étant de prévenir la naissance d'un enfant atteint du syndrome d'alcoolisation fœtale.


"Ce risque est réel, pourquoi courir ce risque?" Dr. Anne Schuchat, première directrice adjointe du CDC. Illustration (c) DR
"Ce risque est réel, pourquoi courir ce risque?" Dr. Anne Schuchat, première directrice adjointe du CDC. Illustration (c) DR
femmes_enceintes_vous_ne_boirez_point.mp3 Naissance ou alcool il faut choisir.mp3  (239.43 Ko)

"Environ 3,3 millions de femmes âgées de 15 à 44 ans prennent le risque d’exposer leur bébé à l’alcool parce qu’elles boivent, sont sexuellement actives et n’utilisent pas de contraceptif." Aux États-Unis, le Centre de prévention et de contrôle des maladies (CDC) a publié mardi 2 février 2016 un communiqué faisant état des conséquences liées à la consommation d’alcool durant la grossesse. "Le rapport montre que 3 femmes sur 4 qui veulent être enceintes n’arrêtent pas de consommer de l’alcool immédiatement après avoir cessé d’utiliser un moyen de contraception". Or, selon l’American Academy of Pediatrics "aucune quantité d'alcool doit être considéré comme sans conséquence durant tous les trimestres de la grossesse."

L’abstinence alcoolique semblerait être la seule solution pour la CDC afin de veiller à ce que les effets néfastes de l’alcool ne soient pas transmises à l’enfant. D’autant plus que selon le Docteur Mark S. DeFransesco, président de l’organisation American College of Obstetricians and Gynecologists, "dans de nombreux cas de grossesses non désirées, les femmes exposent par inadvertance leur fœtus à l'alcool et ses effets tératogènes avant de découvrir qu'elles sont enceintes". Applaudissant la recommandation, il a également mis un point d’honneur à déclarer qu’il s’agit d'"une autre raison pour laquelle il est important que les fournisseurs de soins de santé conseillent les femmes sur la façon de prévenir les grossesses non désirées grâce à l'utilisation de méthodes contraceptives".


"Serrer les cuisses ou ne boire que des jus de fruits"

La suggestion de la sobriété indéterminée a suscité diverses réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias, notamment celle du site américain MIC. "Donc, en gros, si vous êtes une femme qui a déjà eu un rapport non protégé et que vous avez un utérus qui pourrait potentiellement être habité, vous avez deux option: serrer les cuisses, ou ne boire que des jus de fruits." La critique étant également l’occasion de rappeler la difficulté pour les femmes américaines d’avoir accès aux divers moyens de contraceptions: "En plus de placer le corps des femmes sous surveillance et de leur reprocher leurs choix, cette recommandation oublie les raisons qui font que les femmes n’utilisent pas de moyen de contraception". Et de conclure "Le CDC n’a pas pensé à publier un communiqué similaire pour rappeler aux hommes qui n’ont pas eu de vasectomie d’utiliser un préservatif s’ils veulent éviter le syndrome d’alcoolisation fœtale, parce que, visiblement, l’entière responsabilité de la grossesse - et les complications qui peuvent y être associées - semble incomber à la femme."
De la même manière, American Beverage Institute, une association professionnelle de la restauration, a également critiqué la nouvelle recommandation par la voix de Sarah Longwell, directeur général de l'institut. "L'opinion du CDC sur l'alcool est incroyablement puritaine. L'alcool peut être consommé en toute sécurité et de façon responsable par les femmes, même si elles sont théoriquement capables d'avoir des enfants."

De son côté, Ruth Grahamn chroniqueuse écrit dans le magazine Slate que "cette récente recommandation d'éviter l'alcool complètement est, de toute évidence, complètement déphasée par rapport à la manière dont beaucoup de femmes en période de "pré-grossesse" vivent leur vie". De son point de vue, le conseil prodigué par le Centre est inutilement restrictif et équivaut "à s'envelopper de papier bulle".









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