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Argentine et fonds vautours, fin d'un feuilleton judiciaire


Par Rédigé le 07/03/2016 (dernière modification le 07/03/2016)

Lundi 29 février 2016, le gouvernement Macri signait un accord de principe avec les "fonds vautours". Mettant fin à un feuilleton judiciaire de quatorze ans, le président argentin tient une de ses promesses électorales les plus emblématique.


Les fonds vautours ont engrangé de grands bénéfices grace à cet accord. Photo (c) Peupleloup
Les fonds vautours ont engrangé de grands bénéfices grace à cet accord. Photo (c) Peupleloup
argentine_fonds_vautours.mp3 Argentine fonds vautours.mp3  (211.79 Ko)

Le 29 février dernier, Mauricio Macri s'est engagé à rembourser très prochainement ces créanciers étrangers à hauteur de 4,6 milliards de dollars. Cet accord de principe doit encore être validé par le Parlement qui devra abolir deux lois en place afin de permettre ces remboursements.

De leurs côtés, les "fonds vautours" s'engagent à abonner les poursuites judiciaires contre l'Argentine, permettant au pays de revenir au plus vite sur les marchés financiers internationaux.

Les quatre fonds dits "vautours", (NML Capital, Arelius Capital, Davidson Kempner et Braccebridge Capital), avaient racheté à prix cassé la dette argentine, lorsque le pays, au bord de la faillite, se trouvait en défaut de paiement.

Entre les années 2005 et 2010, l'Argentine ne se remet pas de la crise économique qui a plongé un grande partie de la population dans la pauvreté et se retrouve avec quelques 100 milliards de dollars de dette publique qu'elle ne peut rembourser.

Après négociations, 93% des créanciers acceptent une décote de 70% sur la valeur de leurs titres. Les 7% restant, les "fonds vautours", eux refusent et engagent des actions en justice pour être remboursé au plus vite et générer par la même occasion de grands bénéfices.

S'ensuit de nombreuses années de combat judiciaire. En 2012, un tribunal de New York donne raison à NML et Aurelius. L'Argentine doit rembourser immédiatement. La présidente Cristina Kirchner refuse.

Ce litige a lourdement isolé l'Argentine sur le plan international et a bloqué toute tentative de restructuration de la dette extérieure. Aujourd’hui, les quatre fonds ont accepté une décote de 25% sur les sommes réclamées, ce qui correspond à l’intégrité des dettes du pays qu'ils détiennent, plus des intérêts et les frais de justice. Au total c'est 4,6 milliards de dollars que devra honorer l'Argentine.

Le nouvel accord est une victoire pour Mauricio Macri, qui dans sa logique de libération destinée à attirer les investisseurs étrangers dans son pays, tient là une promesse de sa campagne. Néanmoins, ce sont bel et bien les fonds vautours qui sortent grands vainqueurs de cette négociation. Pour exemple, NML Capital qui a investi en 2008 la somme de 48 millions de dollars devrait en récupérer prochainement près de 100 millions.










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