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Antidépresseurs: Une nouvelle ère avec la spadine


Par J.P. Rédigé le 08/05/2010 (dernière modification le 08/05/2010)

Des chercheurs de l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (IPMC) de Sophia Antipolis ont identifié un peptide, qu’ils ont appelé spadine, à effets antidépresseurs (AD).


Antidépresseurs: Une nouvelle ère avec la spadine
Ce peptide est issu d’une séquence endogène correspondant à une protéine appelée sortiline. La spadine de par sa nature peptidique ouvre de nouvelles voies pour la synthèse d’antidépresseurs. Cette découverte a permis de mettre en évidence qu’un antidépresseurs pouvait être efficace très rapidement, les effets de la spadine sont sensibles, notamment au niveau de la neurogenèse (synthèse de nouveaux neurones) dès 4 jours de traitement contre 15 à 21 jours pour les antidépresseurs classiques.

Ces travaux multidisciplinaires coordonnés par Catherine Heurteaux, Jean Mazella et Marc Borsotto à l’IPMC ont mis à contribution pas moins de 8 équipes de recherche à Sophia Antipolis, Montréal (Canada), Lyon et Bordeaux.
Ils ont été publiés le 13 avril 2010 dans la revue Plos Biology.

La dépression est un problème majeur de santé publique

En effet, dans les pays industrialisés 4 à 10% de la population sont ou seront affectés par une forme sévère de la maladie et une personne sur cinq souffre ou souffrira de dépression, sévère ou légère. Les traitements par les antidépresseurs (AD) ne sont efficaces que dans deux cas sur trois, mais seuls 40% des patients présentent une rémission complète. La recherche de nouvelles voies thérapeutiques, cibles ou molécules, est donc cruciale.

La dépression est une maladie grave résultant d’interactions génétiques et environnementales complexes. L’Organisation Mondiale de la Santé prévoit que la dépression sera la deuxième cause d’arrêts de travail en 2020, ce qui représentera un coût économique très important, environ 50 milliards de dollars par an aux États-Unis.

Historiquement, le traitement de la dépression a été révolutionné par la découverte, il y a 50 ans environ, de deux classes de molécules à vertus antidépressives, les tricycliques, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine [5-hydroxytriptamine (5HT)] et de la noradrénaline (norepinephrine, NE) et les inhibiteurs de la monoamine oxidase (IMAO), bloqueurs du catabolisme des monoamines. Aujourd’hui, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine (SSRI) sont les AD les plus utilisés. Malgré une efficacité certaine, beaucoup (trop) de patients ne répondent pas à ce traitement, de plus leur effet retard (2 à 3 semaines de traitement) représente également un inconvénient majeur. Par
conséquent, la mise au point un traitement qui s’affranchirait de ces inconvénients représente un grand espoir à la fois pour les patients et les thérapeutes.








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