Podcast Journal, l'information internationale diffusée en podcast
Podcast Journal
Média d'information international diffusé en podcast 🎙️
Facebook
Twitter
Instagram
Newsletter
 

Le regard décalé: L'histoire se répète-t-elle vraiment?


Par Rédigé le 05/02/2014 (dernière modification le 05/02/2014)

Peut-on vraiment faire un parallèle entre le 6 février 1934 et ce que nous vivons aujourd'hui?


Le regard décalé: L'histoire se répète-t-elle vraiment?
histoire_france.mp3 histoire France.mp3  (321.8 Ko)

Demain, nous fêterons les 80 ans du 6 février 1934. Rappelons-nous. La république en danger: une manifestation antigouvernementale rassemblant différentes associations d'anciens combattants et des ligues d'extrême droite, s'avancent vers l'Assemblée nationale pour protester contre le limogeage du préfet de police Chiappe et pour manifester leur ras-le-bol contre une société qu'ils estiment corrompue à travers l'explosion des différents scandales qui ont scandé la vie politique des années vingt et trente.
La manifestation d'abord pacifique tourna à l'émeute sur la place de la Concorde laissant sur le pavé parisien une quinzaine de morts et plusieurs centaines de blessés. Les jours suivants d'autres manifestations tout aussi violentes se déroulèrent et entraînèrent à la fin la démission du président du Conseil Édouard Daladier, le mal nommé Taureau du Vaucluse.
Mais ce qui s'est passé il y a 80 ans peut-il être à nouveau vécu aujourd'hui? Le radical démissionnaire d'hier, peut-il inspirer le socialiste d'aujourd'hui? Peu probable.

Pourtant, le contexte économique y prédispose. En 1934, la France est désormais en première ligne face à la crise économique, elle qui en a été la dernière victime. Comme aujourd'hui, ce sont les classes moyennes, celles qui traditionnellement soutiennent la République qui sont les premières touchées. Fragilisées par le chômage, l'augmentation des impôts, les classes moyennes ne voient pas de solutions venir du gouvernement. Tout comme aujourd'hui.
Mais tout n'est pas comme hier. Hier, le peuple descendait dans la rue pour manifester son dégout face à la corruption du pouvoir. Dans les affaires de la banquière Marthe Hanau, du banquier Oustric, ou encore lors du scandale de l'Affaire Stavisky, les outrés et leurs raisons de l'être ne sont plus les mêmes.
Aujourd'hui, le population ne se divise plus entre communistes et adhérents de la droite-extrême mais entre ceux qui encouragent les mutations de la société et ceux qui n'en veulent pas. Au milieu, ceux qui savent qu'il ne peut en être autrement même s'ils ne sont pas convaincus de la pertinence de "certaines avancées" et surtout de la façon dont elles sont mises en place.

Mais ne nous y trompons pas. Les peurs sont les mêmes. Déjà dans les années trente, les communistes promettaient une société nouvelle et certains l'ont eu... Déjà l’Église s'en effrayait, et elle n'avait pas complètement tort. Déjà les ennemis de cette société nouvelle résistaient et continuent à le faire.
Il ne s'agit donc pas d'un doublon de l'histoire mais tout simplement de sa continuité... en moins bon. Car Valls n'est pas Chiappe. Et l'Action française n'est pas le Front national...








ÉDITORIAL | POLITIQUE ET SOCIÉTÉ | ÉCONOMIE | NATURE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE | ART ET CULTURE | ÉDUCATION | SCIENCE ET HIGH-TECH | SANTÉ ET MÉDECINE | GASTRONOMIE | VIE QUOTIDIENNE | CÉLÉBRITÉS, MODE ET LIFESTYLE | SPORT | AUTO, MOTO, BATEAU, AVION | JEUNES | INSOLITE ET FAITS DIVERS | VOYAGES ET TOURISME | HUMOUR