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Enfin Fasophonie ou Fasofonie !


Par Rédigé le 12/10/2010 (dernière modification le 12/10/2010)

En trois jours, toutes les infirmités des linguistes se sont exposées au grand jour !
Ce fut comme la canicule des infirmités. Ce lundi 10 mai 2010, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, le soleil était à un niveau industriel. L’on aurait pu produire de l’énergie avec. Pour gêner l’attention et la concentration de l’auditoire, des ventilateurs géants arrachaient les feuilles des communicants. Pendant trois jours nous avons appris que nos langues n’ont pas d’étymologies comme le français. Par magie et par "abatardisation" nos langues n’ont pas d’ancêtres ! Sacrilège, aurait dit le Cardinal. Reportage.


Une vue des animateurs du forum sur les langues nationales comme celles du développement (photo personnelle)
Une vue des animateurs du forum sur les langues nationales comme celles du développement (photo personnelle)
Ouagadougou passe pour devenir une capitale de service. Encore un autre séminaire ! Un autre atelier ! Une autre conférence ! Une autre table ronde ! Une autre réunion pour être simple. C’est quelque part dans un quartier appelé Zogona, où s’incruste l’Université. Pour celui qui viendra un jour à Ouagadougou, son repère pour y aller : à partir de la maison de la radio en remontant le Boulevard Charles de Gaulle celui qui en 1944 à Brazzaville aura tué pour longtemps l’utilisation des langues nationales, pour maintenir l’Afrique dans l’état d’aujourd’hui. Presque le refus du développement. C’est vers l’est à partir du feu rouge, il y a en deux autres. Il faut serrer à droite, il y a la surface et ça continue vers le sud sur l’avenue Babangida Badamassi, un général et ancien président de l’Etat fédéral du Nigéria. C’est une avenue très dense en terme de circulation. Presqu’au bout un rond point, juste à l’entame, à gauche une bretelle : une rue et le mur du Centre polyvalent cardinal Paul Zoungrana. Pour l’entrée principale, je longe à droite. Ce sont des banderoles en français comme en langues nationales pour mettre en exergue la place irremplaçable de nos langues dans ce qu’on a appelé le DEVELOPPEMENT. Or la langue étrangère enveloppe ce Développement. A l’intérieur devant le centre des troupes de musiques endogènes. Comme pour dire le forum accueille d’autres participants venus du Togo et du Mali. Ce sont des retrouvailles pour les uns avec toutes les salutations, les accolades, souvent ratées car certains en font jusqu’à combien ? Tout le centre grouille de monde : des officiels arrivent. Des copies de programmes se distribuent ; des hôtesses arborent des tenues en pagnes africains (de la cotonnade). Elles sont élégantes, belles, très accueillantes et attentives. Peut-être qu’elles ne comprennent même pas les enjeux. Or ce sont des futures mères qui devraient pouvoir transmettre par le lait cette langue étouffée, marginalisée, appauvrie, par la machine tueuse de la langue du Général de Gaulle. Ce sont les derniers réglages. La sonorisation risque de ne pas être au top. Le fameux à peu près de la sous-traitance des marchés de ce genre de rencontres. De l’informel mortel ! dirait le linguiste dont le tympan risque de sauter. Ils étaient venus pratiquement tous ! C’est une foire des linguistes, il faut le dire. C’est sous la houlette de l’Institut des sciences des sociétés (INSS) que ces fonctionnaires des langues se retrouvent pour fonctionner.


Fasophonie ou fasofonie pour 2060 !
Il y a eu la conférence inaugurale par Basile Guissou, sociologue et délégué général de centre national de la recherche scientifique et technologique. Il a relevé l’impérialisme de la langue de la communauté majoritaire. Pour vider ces tares et avatars, le sociologue a été froid comme la neige au sommet du Kilimandjaro pour que les faux complexes des uns et des autres soient pulvérisés par la lucidité de la recherche Cinquante ans après. Encore, « cela suppose une activité de recherche, au sens le plus authentique, des esprits lucides et féconds, capables d’atteindre des solutions efficaces et d’en être conscients par eux-mêmes, sans la moindre tutelle intellectuelle », c’est dans Les Fondements….Mais les chinois, et autres asiatiques que nous évoquons comme dragons ne parle pas le français ! et ils ont leur devenir sur terre. Ils ont compris comme par magie divine que « les enfants sont les fleurs de leurs combats » selon l’Unicef de la part du révolutionnaire Amilcar Cabral pour qui l’intellectuel africain doit se suicider pour renaître dans les masses. Or il y a des perdiems après les communications pour les participants. Bon, enfin à nos marques pour « Fasophonie » ou « Fasofonie », comme l’aurait invoqué notre Cardinal Zoungrana. C’est déjà un sursaut d’orgueil pour 2060 !


Ne pas dormir sous les ponts !

A leur tête le Ph. D. Gérard Kiendrébéogo dans son mot ou disons dans son Discours comme ça se dit, il met en rapport le Forum avec le cinquantenaire. Qu’avons-nous fait de nos langues pendant un demi-siècle ? Pour les infirmités morbides, il est courant d’entendre qu’à cause de leur nombre trop élevé, il est impossible d'agir avec pour le développement . Et même, s’il y avait à faire laquelle des langues va-t-on choisir ? Mais les langues restent une richesse dans leur diversité selon l’esprit du patron de l’Enseignement supérieur et de la recherche de notre pays. C’est un frère ou disons un parent du grand savant Joseph Ki-Zerbo pour qui la langue étrangère est un pont entre nous et les autres ailleurs dans le monde des Sapiens–sapiens. Mais il ne faut dormir sous le pont comme nous l’avons fait pendant Cinquante ans. Il n’a pas été cité ; encore l’extraversion de nos citations. Ces patrons ignorent ce que nos meilleurs génies auront accouchés à ce sujet, "le propre du génie, c’est de concevoir spontanément, au milieu même de l’erreur générale, toutes les belles vérités qui créent l’ordre et l’harmonie dans ce monde", selon Antênor Firmin (1851-1911) qui est le premier penseur de la condition faite à l’homme noir. Il est de Haïti. "Ni Cheikh Anta Diop, ni Joseph Ki-Zerbo n’ont été cités par aucun des intervenants à la clôture comme à l’ouverture", remarque une linguiste. C’est Thomson, Johnson pas Prince Johnson du Libéria ! Et autres. Et, le refus du développement semble là, à la portée de la linguistique descriptive et à la politique par slogan ! Au moins pour rappeler une certaine époque de la Révolution des Capitaines, notre marseillaise qui s’appelle le Dytanié (hymne de la victoire) a été chanté en Mooré et en Lobiri. Ce Lobiri dont la parenté avec les antiquités égypto-nubiennes est démontrée par la linguistique historique comme la marseillaise avec le gréco-latin. A cause de ce gréco-latin, De Gaulle avait refusé que les Arabes et les Négro-africains ne deviennent des citoyens français pour faire disparaître ce repère. Pour cela, l’Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine de Alexandre Gerbi avec son sous titre : Imposture, refoulements et névroses (2006) est à lire par nos linguistes surtout pages 39 et 40. Ce serait terrible et nourrissant pour leur réveil au sujet de l’égypto-nubien qu’ils balancent !

"Il ne faut pas considérer les langues européennes comme de riches diamants enfermés sous une cloche et dont les brillants reflets nous aveuglent ; l’attention doit être fixée plutôt sur le processus historique de leur formation. Notre raison devient alors créatrice en s’apercevant que de telles voies sont praticables par nous", y lit-on de la part de Diop, dans Les Fondements d’un Etat Fédéral d’Afrique noire (1974). Edition revue et corrigée.
Au Burkina Faso et à ce Forum par "indolence intellectuelle", trop de linguistes n’ont pas fait attention, comme Nébié Dénis Bétéo : "En se fondant sur notre indolence intellectuelle et les difficultés énormes à vaincre pour maîtriser la mosaïque linguistique africaine, certains observateurs européens sont persuadés que nous ne serons pas à la hauteurs des circonstances, que nous serions incapables de dominer une situation qui exige tant d’énergie humaine, tant de lucidité intellectuelle, tant de pensée créatrice. Si leur attitude ne va pas jusqu’au ricanement, ils n’en sont pas moins convaincus de la faillite de la culture africaine" (ibi.). Pendant la pause du dernier jour, un linguiste devenu trop fonctionnaire a dit à demi-mot cette faillite et donc il faut continuer avec la langue de De Gaulle dans ses racines gréco-latines pour nous développer.

Fasophonie ou fasofonie pour 2060 !

Il y a eu la conférence inaugurale par Basile Guissou, sociologue et délégué général du centre national de la recherche scientifique et technologique. Il a relevé l’impérialisme de la langue de la communauté majoritaire. Pour vider ces tares et avatars, le sociologue a été froid comme la neige au sommet du Kilimandjaro pour que les faux complexes des uns et des autres soient pulvérisés par la lucidité de la recherche cinquante ans après. Encore, "cela suppose une activité de recherche, au sens le plus authentique, des esprits lucides et féconds, capables d’atteindre des solutions efficaces et d’en être conscients par eux-mêmes, sans la moindre tutelle intellectuelle", c’est dans Les Fondements….Mais les Chinois, et autres Asiatiques que nous évoquons comme dragons ne parlent pas le français ! et ils ont leur devenir sur terre. Ils ont compris comme par magie divine que "les enfants sont les fleurs de leurs combats" selon l’Unicef de la part du révolutionnaire Amilcar Cabral pour qui l’intellectuel africain doit se suicider pour renaître dans les masses. Or il y a des perdiems après les communications pour les participants. Bon, enfin à nos marques pour "Fasophonie" ou "Fasofonie", comme l’aurait invoqué notre Cardinal Zoungrana. C’est déjà un sursaut d’orgueil pour 2060 !
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