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Foire du livre de Bruxelles: la lecture comme outil d'émancipation


Par Rédigé le 23/02/2016 (dernière modification le 23/02/2016)

Raviver la joie de lire en facilitant l’accès à la culture et à la connaissance, tel est le défi que se sont lancé les organisateurs de la Foire du Livre qui s’est achevée le 21 février 2016 à Bruxelles.


Une édition placée sous le signe du bonheur

foire_livre_bruxelles.mp3 Foire livre Bruxelles.mp3  (1.87 Mo)

Convaincus de la place centrale de la littérature dans l’épanouissement personnel, les organisateurs de l’édition 2016 de la Foire du Livre de Bruxelles ont souhaité intensifier leur mission d’incitation à la lecture. En plus de rendre l’accès au salon gratuit, ils ont donc accordé une place importante aux acteurs de terrain qui luttent pour la démocratisation de cette activité culturelle essentielle.

Mais c’est surtout grâce à un programme volontairement éclectique, dans lequel chacun peut se retrouver, que ce salon littéraire a tenu à susciter la joie de lire.
Ainsi, en plus des stands d’exposants, des rencontres et des séances de dédicaces, les visiteurs ont pu visiter le "Théâtre des mots", cabinet de lecture à voix haute permettant de vivre les livres comme autant d’expériences auditives dont les sonorités poétiques sont souvent négligées.
La Comix Factory, laboratoire esthétique et sensoriel, leur a quant à elle permis de prendre part à un dialogue expérimental entre les différents modes d’expression artistiques.


L’Odieux Connard est un être maléfique mais terriblement attachant que l’on reconnaît à sa cravate rouge, et à son cynisme légendaire. Photo © Fanny Silva
L’Odieux Connard est un être maléfique mais terriblement attachant que l’on reconnaît à sa cravate rouge, et à son cynisme légendaire. Photo © Fanny Silva
Un espace dédié au web et aux nouvelles formes d'écriture a également permis d’attirer dans ce lieu de culture un public de non-initiés à la littérature au sens classique du terme.
C’est dans ce cadre que le blogueur aux 4 millions de lecteurs, caché sous le pseudonyme de "L’Odieux Connard", y dévoilait son visage pour présenter son livre intitulé "Qu’il est bon d’être mauvais", dans lequel il s’adonne notamment à son activité favorite, c'est-à-dire spoiler des films.
"L’idée d’être un connard n’est pas venue de moi. J’ai reçu ce titre, ensuite je l’ai exploité. On m’a traité d’odieux connard, et je pense à raison. Autant le raconter en ligne! Et le pire c’est que les gens sont venus lire. Parce qu’il y a un public, je me retrouve à écrire".
Contrairement aux idées reçues, ce public, souligne-t-il, est de tous les âges: des collégiens aux retraités, tous apprécient son ton incisif et son sarcasme sans pitié.
Interrogé sur la démarche de passer de la toile au papier, il répond sans détour: "Ce sont les éditeurs qui nous ont démarchés. C’est l’avantage d’avoir un blog qui marche". Son ouvrage, explique-t-il, reprend les grands classiques du blog mais contient également deux-tiers d’inédits: "ça n’avait pas de sens de faire un livre où il n’y avait pas d’inédits, donc de faire payer ce qui est gratuit en ligne. Je suis un connard mais avec une éthique de capitaliste".

Aux livres citoyens!

Michel Gheude, Claude Semal et Sabine de Ville lors du débat. Photo © Fanny Silva
Michel Gheude, Claude Semal et Sabine de Ville lors du débat. Photo © Fanny Silva
L’autre aspect mis en avant par cette Foire du livre est que la littérature participe également du bon fonctionnement d’une société démocratique. En effet, comme le précisait Émile Faguet dans son ouvrage "L’Art de lire", la lecture "conduit au bonheur, parce qu’elle conduit à la sagesse".
Le rôle central de la culture dans la démocratie a par ailleurs été rappelé par Michel Gheude lors du débat "La culture est-elle émancipatrice?" organisé au cœur de la "Place de l’Europe", nouvel espace dédié aux moments d’échanges citoyens mettant en lien littérature, bonheur et enjeux européens. Selon lui, c’est parce que la liberté de parole permet la fiction, et donc d’imaginer des avenirs possibles, que les régimes totalitaires tiennent tant à la restreindre.


Ces propos empreints de réalité prennent tout leur sens lorsque l’on admire, dans ce même espace, les photos de l’exposition "Droits dans les yeux" proposée en exclusivité par Amnesty International et destinée à sensibiliser aux violations des droits fondamentaux qui continuent à se produire partout dans le monde.








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