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UN SPECTACLE FANTASTIQUE: les Contes d'Hoffmann


Par Colette Dehalle Rédigé le 15/01/2009 (dernière modification le 15/01/2009)

Pour son troisième spectacle de la saison, l'Opéra de Nice présente les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach. Qu'on l'appelle opéra fantastique en 5 actes ou 3 actes avec un prologue et un épilogue, c'est l'un des opéras français les plus représentés partout dans le monde.


Jacques Offenbach
Jacques Offenbach
La première a lieu à l'Opéra-Comique le 10 février 1881, quatre mois après la disparition du compositeur qui mourut le 5 octobre 1880 pendant les répétitions. La version chant-piano était terminée mais seuls le prologue et le premier acte étaient orchestrés. Ernest Guiraud qui avait élaboré certaines parties de Carmen à la mort de Georges Bizet, se chargea de l'orchestration des Contes. De nombreuses modifications ou altérations sont intervenues, et au fur et à mesure des découvertes il semble qu'on se rapproche plus ou moins de ce que souhaitait le compositeur, prologue, acte d'Olympia, acte d'Antonia, acte de Giulietta, épilogue. L'acte de Giulietta précède cependant parfois celui d'Antonia que l'on juge plus accompli. Olympia, Antonia et Giulietta sont trois facettes de la même personne, la chanteuse Stella et doivent être interprétées par la même cantatrice, ce qui n'est pas souvent le cas. Mais à Nice et c'est à souligner, Annick Massis incarnera les quatre personnages. Il en sera de même pour les trois figures diaboliques, Coppélius, Miracle, Dapertutto, projections du conseiller Lindorf, les quatre rôles seront tenus par Giorgio Surian.
En 1851, on avait joué Les Contes d'Hoffmann au théâtre de l'Odéon. Ce drame de Jules Barbier et Michel Carré où le héros Hoffmann raconte trois histoires fantastiques encadrées par deux actes se situant dans la taverne de Maître Luther, s'inspire librement de L'Homme au sable, Le Conseiller Krespel ou Le Violon de Crémone, et Les Aventures de la nuit de la Saint-Sylvestre d'E.T.A. Hoffmann, écrits dans les années 1815. Sous ces trois initiales mystérieuses se cachent Ernst Theodor Amadeus. Amadeus avait remplacé en 1812 un Wilhelm originel, en hommage à Mozart, on l'aura deviné... E.T.A n'était pas qu'un écrivain amateur de musique mais aussi un compositeur, auteur de valses, de lieder, de messes, d'opéras dont Ondine, d'après le récit de la Motte Fouqué qui plus tard inspirera aussi Jean Giraudoux. On a progressivement oublié le compositeur au profit de l'écrivain et du critique musical. La première mention du nom d’Hoffmann apparaît en France en 1828, c'est le début de sa grande vogue et il inspirera bon nombre d'écrivains français. Né le 24 janvier 1776 à Königsberg et mort le 25 juin 1822 à Berlin, il fait des études musicales, devient pianiste, suit les cours de Kant et fait du droit sans beaucoup d'inclination, compose un opéra-comique Le Masque, séjourne dans plusieurs villes où il se fait remarquer par ses talents de caricaturiste et fréquente le monde des théâtres. C'est un bon vivant qui alterne ivrogneries et farces. Offenbach connaissait cette pièce qu'il décide de mettre en musique. En 1873, il contacte Jules Barbier, Michel Carré étant mort le 27 juin 1872, pour qu'il en tire un livret.

Bien des tribulations

L'ouvrage était destiné à l'Opéra-Comique mais la direction change et Offenbach veut confier la création des Contes au Théâtre Lyrique puis à la Gaîté qui est en faillite en 1878. Le compositeur organise chez lui en 1879 une réunion durant laquelle il présente l'œuvre, y assistent notamment Carvalho, nouveau directeur de l'Opéra-Comique et Franz Jauner directeur du Ringtheater de Vienne, tous deux acceptent de la créer. Léon Carvalho qui jugeait l'opéra trop long en fit supprimer un tiers. En septembre 1880, les répétitions commencent et interviennent encore quelques changements mais le compositeur décède. L'œuvre semblait quelque peu maudite puisqu'après deux représentations à Vienne, le Ringtheater prit feu le 8 décembre 1881. En revanche à Paris c'est le succès et le 15 décembre 1881 on en célébrait la centième.
Jakob devenu Jacques Offenbach qui avait été naturalisé français en 1860, était né le 20 juin 1819 à Cologne, s'était fixé à Paris en 1833 et s'y était marié en 1844. Violoncelliste à l'Ambigu-Comique puis à l'Opéra-Comique, directeur du Théâtre-Français, il est devenu une célébrité parisienne et mondiale, vit de ses oeuvres, dirige des orchestres et des théâtres. Quel chemin parcouru depuis Pépito ou Trombalcazar jusqu'à ces Contes d'Hoffmann, un des grands opéras du XIXe que l'on (re)découvrira à l'Opéra de Nice dans une mise en scène de son directeur Paul-Émile Fourny, qui déclare que le spectateur sera véritablement transporté dans un monde de rêve. Grâce à une pléiade d'excellents chanteurs, l'Orchestre Philharmonique de Nice et le chœur de l’Opéra placés sous la direction Emmanuel Joël-Hornak.

Dimanche 18 janvier 2009 à 14h30
Mercredi 21 janvier 2009 à 20h
Samedi 24 janvier 2009 à 20h
Mardi 27 janvier 2008 à 20h

Opéra de Nice
4-6 rue Saint-François-de-Paule
06364 Nice cedex 4
Tél : 04 92 17 40 79
opera.billetterie@ville-nice.fr








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