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La grande histoire de l'antigang

Écoutez un regard décalé


Par Rédigé le 01/10/2014 (dernière modification le 01/10/2014)

Le terme antigang est entré dans le langage courant sans que l'on sache toujours ce qui se cache en dessous, ce que cela veut dire exactement. L'antigang, l'on sait que c'est la police, une police spécialisée dans les gangs mais après il faut reconnaître que l'on sèche un peu.


regard_decale_antigang.mp3 Regard décalé antigang.mp3  (408.54 Ko)

Ce n'est désormais plus le cas grâce à Matthieu Frachon, ex-grand reporter, auteur et conférencier spécialiste de l'histoire de la police, du mythique 36 Quai des Orfèvres. En effet, dans son livre "La grande histoire de l'antigang", on apprend les origines de cette brigade de la police judiciaire. Fatigué de se faire ridiculiser par des bandits sans vergogne, un commissaire de police, Francis Le Mouël propose à sa hiérarchie de créer un service qui au lieu de courir après les voyous, une fois leurs crimes perpétrés, les suivrait au jour le jour en attendant que le forfait soit commis. Partant du principe qu'à un moment ou un autre, le délinquant reviendra à ses instincts premiers. Si le principe ne donne guère d'espoir sur la nature humaine, il a néanmoins fait ses preuves depuis les années 60. Il n'est plus temps pour ce policier de philosopher sur l'homme, les braquages se succèdent et il s'agit d'être efficace. Efficace, il l'a été ainsi que son plus célèbre successeur Robert Broussard et ses hommes - principalement - de l'antigang qui sont à l'origine de l'arrestation de grandes figures du crime comme les frères Zemmour, Mesrine, Action Directe, ou encore le gang des Postiches.

Même si on appelle les hommes de l'antigang, les cowboys, leur travail consiste surtout en filatures en tout genre, écoutes téléphoniques, et autres planques. Les interventions n'interviennent qu'au bout d'un long travail de patience de fourmi. La règle est d'éviter d'intervenir à chaud, en public. Les ordres sont d'attendre que les voyous se soient éloignés des foules pour intervenir. On tient à éviter la casse. En général, cela marche ainsi sauf - entre autres - dans le cas de l'arrestation du gang des Postiches. Là ce fut plutôt un fiasco. Un des flics a voulu jouer au shérif et il y a eu mort d'hommes.

Le livre tombe bien pour fêter les 50 ans de la brigade de l'antigang, toujours située au 36 quai des Orfèvres. Mais pas pour longtemps encore. En 2016, tous les services de police vont déménager aux Batignolles. Parions qu'avec un nom de quartier pareil, les poulets - surnommés ainsi parce qu'auprès du 36 était implanté depuis des lustres un marché de volailles -, ne tardent pas à trouver un nouveau surnom.

Matthieu Frachon, "La grande histoire de l'antigang", Pygmalion, histoire secrète, 2014.








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