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DIJON : Digne héritière de l'esprit d'entreprendre de son grand-père, Catherine Troubat poursuit le développement international des Anis de Flavigny

(Publi-info)


Par Gilles Carvoyeur Rédigé le 21/03/2010 (dernière modification le 21/03/2010)

Au Nord de la Côte-d’Or, dans l'Auxois, à proximité de l’antique Alésia, planté à 421 mètres, sur un promontoire à l’extrémité d’un plateau calcaire, Flavigny domine par ses remparts et ses toits, un doux paysage vallonné et verdoyant. Les rivières de l’Ozerain, de la Brenne et du Verpant coulent aux pieds de Flavigny.
En 1990, à 27 ans, quand Catherine Troubat rejoint son père à la direction de l'entreprise, la jeune femme, native de Flavigny sur Ozerain, boucle un parcours professionnel sans faute.


Trois générations de Troubat, épaulées par 20 personnes

DIJON : Digne héritière de l'esprit d'entreprendre de son grand-père, Catherine Troubat poursuit le développement international des Anis de Flavigny
Bienvenue au pays des Anis, bienvenue à Flavigny ! Toujours fabriqué au cœur de l’ancienne abbaye, le bonbon cache dans le secret de son cœur une graine d’anis. Un bonbon qui possède une belle et longue histoire.
En 1923, c'est ici que Jean Troubat reprend la fabrique d’Anis, succédant à la famille Galimard. Il a l’idée géniale (en vrai précurseur) de vendre Les Anis dans les premiers distributeurs automatiques des gares et des métros ainsi que dans les premiers "grands magasins" de Paris, dans les fêtes foraines et les cinémas.
Immédiatement, la production s'envole. En 1928, il fabrique 80 tonnes d’Anis, et les distribue déjà aux États-Unis, au Canada, en Algérie et un peu partout en Europe. En 1965, son fils Nicolas prend la relève et fait passer la production d’anis de 80 à 250 tonnes par an.
L'idée est conserver les méthodes de production originelles toujours au sein de l’ancienne abbaye. Les Anis de Flavigny prennent place dans les rayons des stations sur les autoroutes et dans les grandes surfaces de Bourgogne. Et sont maintenant vendus dans les jardineries, les magasins bio, les aéroports et les gares.

Trois générations de Troubat, épaulées par 20 personnes
Depuis 10 ans, c'est donc la patronne en tant que gérante. Entre deux allers et retours en TGV ou en avion, Catherine fait la navette entre la Bourgogne et le... monde entier, partant à la conquête de nouveaux pays et décrochant de nouveaux contrats.
Dernière victoire en date : le contrat signé en Afrique du Sud où la jeune chef d'entreprise de Bourgogne va vendre ses merveilleux anis dans les boutiques duty free des aéroports du pays à l'occasion de la prochaine Coupe du Monde de Football (juin – juillet 2010) !
Une sacrée belle réussite qui la conforte dans sa volonté de développer la PME familiale.

«Notre bonbon est fabriqué avec de l’anis vert. Il s’agit d’une plante, Pimpinella anisum qui est à distinguer du fenouil (le légume) ou de l’anis étoilé (la badiane de Chine, fruit d’un arbre exotique).
Nous choisissons nos graines d’anis vert, au mois d’août, après leur récolte en provenance d’Espagne, de Tunisie, de Turquie, de Syrie...
Puis nous mettons les graines dans les grandes bassines et faisons couler un sirop de sucre (de l’eau et du sucre) sur celles-ci. Les graines roulent, peu à peu elles se couvrent de fines couches successives de sirop, un peu comme des boules de neige qui grossissent au fur et à mesure qu’elles dévalent une pente enneigée. Cette rotation dans les bassines permet également aux bonbons de se lisser. Un peu comme des galets bercés sur la plage par les vagues incessantes de la mer. Il s’agit d’un travail délicat et patient ; il faut 15 jours au dragéiste pour faire passer la petite graine d’à peine deux milligrammes au bonbon d’un gramme.
Nous utilisons du sucre blanc depuis la découverte de la betterave par Olivier de Serres, en 1575. Avant cela, nous utilisions du sucre de canne (d’une couleur légèrement grise rousse)»
, raconte Catherine, en vraie experte et passionnée !
Après avoir eu le bonheur de travailler aux côtés de son père depuis 1990, Catherine prend à son tour le relais, entourée de ses trois frères et sœurs, tous associés à la tête de l'entreprise. Pour la jeune femme, c'est un vrai retour aux sources.
Tour d'abord, parce qu'elle a très vite quitté le monde universitaire après avoir obtenu, en 1982, un diplôme Universitaire Technologique (option publicité & marketing ) à l'Université Besançon et en 1986 une Maîtrise de Sciences et technique de Communication à l'Université Villetaneuse Paris.
Elle démarre sa vie professionnelle dans deux agences de publicité dijonnaises Vitamine et Synergence où elle occupe un poste de Chef de Publicité Junior.
Avant de faire le grand saut, en 1990, et de rejoindre l'entreprise paternelle.

Son plan d'actions 2010
«Mon objectif est la mise en place d’un nouvel ERP (système informatique) dans l’entreprise. J'ai également effectué le recrutement de deux nouveaux commerciaux et je recherche un terrain pour pouvoir agrandir les atelier» explique t-elle.
Pour autant, elle n'est pas du genre à rester les deux pieds dans le même sabot et quand elle ne dirige pas sa PME, elle donne de son temps libre pour des activités dédiées à l'entreprise. Ainsi, elle est membre de la FEEF, la Fédération des Entrepreneurs et Entreprise de France (www.feef.org – 01 47 42 38 67)
«C'est une association de PME de production qui s’unissent pour développer des relations avec les grandes surfaces en France et à l’exportation, avec la Restauration Hors Foyers, et qui sont volontaire pour intégrer le souci du développement durable dans leur entreprise» rappelle la jeune chef d'entreprise.
Elle participe régulièrement aux opérations de VIVE LA BOURGOGNE, l'association des producteurs agroalimentaires de Bourgogne (www.vivelabourgogne – 03 80 70 27 22)
Ces 23 entreprises réalisent ensemble des actions de communication, de promotion et de développement des ventes à l’export (participation à des salons internationaux, en Bourgogne avec les grandes surfaces et avec la restauration hors foyers, ainsi que pour le développement du tourisme industriel).
Syndicalement, Catherine Troubat est associée à la SEM Mission ALESIA, un grand projet du Conseil Général conduit par François Sauvadet, Président du Conseil Général de la Côte d’Or.
Ce projet a été initié par Louis de Broissia pour la construction d’un Centre d’Interprétation et d’un musée sur la bataille d’Alésia (village d’Alise St Reine situé à 4 km du village de Flavigny où sont installés les ateliers de Catherine Troubat).
Évidemment, autant d'énergie va être récompensée, les élus reconnaissant le formidable dynamisme de la jeune patronne bourguignonne.
En 2004, elle est nommée Chevalier de l’Ordre du Mérite sur la proposition du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin puis Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole (en 2006), par Dominique Bussereau, à l'époque Ministre de l’Agriculture et de la Pêche. Plus localement, elle s' est engagée en tant que 1er adjointe au Maire de Flavigny sur Ozerain, et participe aux réunions de la Communauté des Communes. Son engagement pour la collectivité se poursuit quand elle devient suppléante du Conseiller Général du canton, et Conseillère du Commerce Extérieur de la France en juillet 2009 par le Premier Ministre François Fillon.

Un village où il fait bon vivre

Flavigny compte 340 habitants, ravis de voir revenir les jeunes qui étaient partis à la ville pour leurs études ainsi que les visiteurs qui, après un séjour en gîte rural, y achètent parfois une maison. Tous se laissent prendre par le charme de cette cité médiévale, avec ses habitants, ses artisans (couvreurs, plombiers-chauffagistes, menuisier, fabrique d’Anis), ses commerçants (épicerie, antiquités, boutique des Anis, boutiques cadeaux et artisanales), ses galeries d’art, son musée du textile, ses lieux de stages, les gîtes et couverts.
«Mes loisirs ? Le plaisir de partager la vie au village, des promenades dans la nature, des voyages, de rencontrer les gens, la gourmandise des bons vins, des bons pains, des fromages, d’écouter de la musique. L’odeur de l’essence de la mobylette, des roses, le chocolat, le bonheur de voir grandir les enfants de la famille» conclut, optimiste, la dirigeante d'entreprise.

Site Internet : http://www.anisdeflavigny.com








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