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Depuis deux ans, les plagistes de la Côte d'Azur sont en guerre contre le décret du 26 mai 2006


Par Gilles Carvoyeur Rédigé le 29/12/2008 (dernière modification le 06/03/2009)

Depuis deux ans, les plagistes de la Côte d’Azur sont en guerre contre le décret du 26 mai 2006, qui redéfinit les règles d’occupations des plages par les exploitants et risque d’entraîner la fermeture de dizaines d’établissements. Parce que, ces dernières années, les plagistes avaient une fâcheuse tendance à privatiser nos plus belles plages. L’État a donc repris la main sur le littoral.


Un texte inadapté au littoral méditerranéen

Depuis deux ans, les plagistes de la Côte d'Azur sont en guerre contre le décret du 26 mai 2006
« C'est vrai, il y a eu des excès. Mais pourquoi tous devraient payer les pots cassés » reconnaît Jean-Claude Moreu, le président de la Fédération nationale des plages et restaurants. Finies donc les plages squattées par les transats et parasols. Oubliées les constructions en dur et les ouvertures annuelles. Dès 2009, les plages privées devront se faire plus discrètes et n’ouvrir que six mois par an. Les plagistes auront l’obligation de démonter leurs installations à la fin de saison. « Un texte inadapté aux spécificités du Sud-Est », peste Jean-Claude Moreu. « Ici, la fréquentation des plages est considérable. On exploite chaque grain de sable ». Fort de 1200 adhérents dont deux tiers sur le littoral méditerranéen, il ne décolère pas : « C’est une décision arbitraire, aberrante, qui ne prend pas en compte les différences des façades maritimes. Le climat, la culture des bains de mer, la topographie, le tourisme ne sont pas les mêmes sur la Manche et la Côte d’Azur. Sur notre littoral, ça fera des dégâts ». Depuis cinq ans, les professionnels tentaient d’allonger la saison pour répondre à un tourisme hivernal en développement. Une étude du pôle touristique du golfe de Saint-Tropez dit qu’en hiver, 73 % des touristes veulent aller déjeuner sur la plage. « Si rien ne change d’ici trois ans, il n’y aura plus de plagistes à Pampelonne, la plage de stars de Ramatuelle, soit une centaine d’emplois en moins » s’alarme Jean-Claude Moreu. Qui redoute un effet pervers : augmenter les tarifs et subir d'autant plus la concurrence italienne. « Pour qu’une commune obtienne l’autorisation d’ouvrir à l’année, il faut qu’elle justifie d’un office de tourisme quatre étoiles depuis plus de deux ans et d’une moyenne par jour de 200 chambres d’hôtels ouvertes entre le 1er décembre et le 31 mars. C’est mission impossible ». Sur toute la Côte d’Azur, on prédit la suppression de centaines d’emplois et de milliers de matelas ! A Nice, par exemple, cela entraînera la suppression de 45 emplois. Adjoint au tourisme à la Mairie de Nice, Rudy Salles est intervenu auprès d’Hervé Novelli, le secrétaire d'État chargé du tourisme. Depuis, le ministre a dépêché une mission d’inspection (et de conciliation). Les plagistes espèrent obtenir une dérogation pour maintenir le même nombre de matelas du 15 juin au 15 septembre. Réponse courant janvier 2009.








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