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ACTUS DE HONGRIE


Par Colette Dehalle Rédigé le 12/04/2009 (dernière modification le 12/04/2009)

Tour d'horizon de quelques événements en Hongrie: Chasseur de papillons, La Hongrie et la crise, Les chiens sacrifiés livrent leur secrets, Un habitué de l'espace, Davantage de vols et de destinations


Chasseur de papillons

ACTUS DE HONGRIE
De nuit, muni d'une lampe et d'un entonnoir en guise de piège, Ladislaus Rezbanyai-Reser poursuit les macrolépidoptères du Jura suisse. En trois ans, il en a capturé 42 000 de 530 espèces différentes, dont il a conservé 12 000 spécimens. Natif de Budapest, ce docteur en zoologie, spécialiste d'entomologie, est arrivé en Suisse en 1974, où il travaille au Musée d'histoire naturelle de Lucerne. Il explique qu'il y a environ 4 000 espèces de papillons dans ce pays, une moitié de macrolépidoptères et une autre de microlépidoptères et de préciser que micro ou macro n'ont rien à voir avec la taille du papillon, mais avec celle de la chenille. Lui s'intéresse aux macrolépidoptères nocturnes, les plus difficiles à observer. Dépendant du centre de cartographie de la faune à Neuchâtel, il a "chassé" en Suisse centrale, en Thurgovie, au Tessin et en Argovie. Depuis trois ans, il sévit dans le Jura, une nuit par mois, en trois endroits particuliers. Les seules rencontres qu'il fait à ces heures-là sont les chauves-souris, elles aussi grands amateurs de papillons mais pour d'autres raisons. Le produit de la collecte varie suivant la saison, pas grand-chose s'il fait froid ou des milliers en été. Deux manières de capturer, la source lumineuse qui permet de diriger les papillons vers un entonnoir où ils sont chloroformés. Ou bien l’ampoule qui envoie les papillons vers une toile blanche et de là dans un bocal. Il note consciencieusement dans un grand cahier la date de la prise, l’endroit et le nom des papillons qui sont ensuite "préparés" au Musée jurassien des sciences naturelles de Porrentruy.

La Hongrie et la crise

Tout récemment, l'agence Standard & Poors, bien connue pour ses notations financières a baissé la note qu'elle avait attribuée à la Hongrie. Elle passe de "BBB", notation moyenne, à "BBB-" ceci au vu de la détérioration des indicateurs économiques et budgétaires du pays. L'agence prévoit pour Budapest en 2009 un PIB en forte régression. Gordon Bajnai, le nouveau Premier ministre qui a remplacé fin mars Ferenc Gyurcsany, a promis "du sang et des larmes" pour sortir le pays de l'état catastrophique où il se trouve. Il est un peu tôt pour dire si ce procédé a déjà porté ses fruits... Cependant, dimanche dernier, plusieurs dizaines de milliers de personnes, sympathisants des partis de droite et d'extrême-droite pour la plupart, ont manifesté place des Héros pour réclamer des élections anticipées, ne se satisfaisant pas d'une désignation du Premier ministre par le Parlement.

Les chiens sacrifiés livrent leur secret

Une nouvelle étude effectuée sur quelque 1300 os des vingt-cinq chiens sacrifiés qui avaient été retrouvés dans la cité médiévale de Kana, va peut-être permettre d’en savoir davantage à propos des coutumes de cette ville. Kana qui s'est développée du Xe au XIIIe siècle, fut découverte par hasard en 2003 lors de la construction d’un quartier résidentiel à la périphérie de Budapest. Dix chiens étaient enterrés dans des fosses et quatre squelettes de chiots dans des pots enfouis à l’envers. Les 11 chiens restants se trouvaient sous des fondations de maisons. Márta Daróczi-Szabó, archéologue à l’Université Eötvös Loránd à Budapest, qui dirige cette étude, révèle que les sacrifices protégeaient contre le mal, les sorciers ou le mauvais œil. Au Moyen Âge, il était habituel en Hongrie de sacrifier des animaux dans les nouvelles maisons et des chiens pouvaient être battus à mort sur le seuil des habitations ou des poulets égorgés. D'après le Journal of Veterinary Behaviour, les sacrifices étaient fréquents et même pratiqués régulièrement dans les villages chrétiens. László Bartosiewicz spécialiste d'archéologie animale à l'Université d'Edimbourg s'étonne que de telles coutumes aient persisté malgré l'influence de l'Église. Elles étaient cependant réprimées. Márta Daróczi-Szabó précise que même si les chiens étaient populaires pour les sacrifices "il y avait une grande différence entre les chiens de chasse de la noblesse et les chiens errants de la vie de tous les jours".

Un habitué de l'espace

Charles Simonyi pour qui l'espace n'a plus guère de secret, est revenu sur Terre le 8 avril en compagnie de l'Américain Mike Fincke et du Russe Iouri Lontchakov, à bord de Soyouz TMA-13. Il s'est posé le plus naturellement du monde au Kazakhstan où l'attendait sa femme. Il a bien fait de profiter de son périple car il semble que dorénavant il n'y aura plus de place pour les touristes de l'espace en raison du nombre de spationautes qui sera doublé. D'ailleurs, il a promis à sa femme Lisa Persdotter, une suédoise qu'il a épousée en décembre 2008 de ne plus repartir dans l'espace. Il s'était embarqué le 26 mars dernier à bord du vaisseau Soyouz TMA-14 depuis la base spatiale russe de Baïkonour, au Kazakhstan, avec l'astronaute américain Michael Barratt et le cosmonaute russe Guénnadi Padalka. Au moment de s'embarquer il a confessé à un journaliste, qu'à part sa famille, c'est une bonne bière bien fraîche qui lui manquerait le plus. Charles Simonyi est ce milliardaire américain qui avait payé 25 millions de dollars en avril 2007 pour son premier voyage spatial, cette fois il a dû en débourser 35. Né Karoly Simonyi le 10 septembre 1948 à Budapest, il effectue à 13 ans son premier séjour aux Etats-Unis gagné lors d'un concours pour jeunes scientifiques européens. Il y émigre en 1968, obtient un diplôme d'ingénieur et de mathématique à Berkeley puis un doctorat à Stanford. Il travaille dans différentes firmes californiennes de logiciels avant de créer sa propre entreprise Intentional Software Corporation.
Il déclare que si sa première mission lui avait permis de connaître l'extraordinaire expérience du vol spatial, il espérait qu'avec la seconde, il pourrait inciter les jeunes du monde entier à s'engager dans les domaines scientifique et technique, et leur transmettre l'idée que l'espace deviendra de plus en plus accessible.

Davantage de vols et de destinations

C'est ce que propose le programme d'été de l'aéroport de Budapest qui a paru fin mars. 36 lignes desserviront 94 destinations et on envisage 8% de plus de sièges. EuroAir, Iberworld and Scandinavian Airlines sont attendus. Quelques compagnies déjà présentes dont Malév ont augmenté la fréquence de leurs vols. C'est ainsi qu'il y aura 16 vols hebdomadaire pour Zagreb et neuf pour Helsinki et quatre quotidiens pour London Heathrow. Norwegian Air desservira Copenhague et Stockholm. WizzAir permettra de rejoindre Madrid et Naples et la compagnie proposera 44% de vols supplémentaires entre Budapest et Londres Luton. Malev desservira 50 destinations de 34 pays, dont trois nouvelles, Saint Petersburg, Iasi et Amman. Malev et Aeroflot assureront deux vols quotidiens entre Budapest et Moscou.
Quant à Lufthansa Italia, filiale de Lufthansa, elle vient de voir le jour. Ses bureaux sont actuellement en Allemagne puis seront transférés à Milan quand la société sera devenue indépendante. Son directeur Heike Birlenbach en a fait la présentation. Il a bien insisté sur l'immense possibilité de développement que cette entité présente pour Lufthansa, la Lombardie étant une riche région avec plus de 10 millions d'habitants. Huit destinations européennes seront desservies à partir de Milan Malpensa, Barcelone, Bruxelles, Bucarest, Budapest, Paris-Charles de Gaulle, Lisbonne, Londres-Heathrow et Madrid. Il sera aussi possible de rejoindre trois villes italiennes Bari, Naples et Rome. "Nous allons bien sûr garder les valeurs de la marque, la fiabilité et la qualité que les gens allient au nom de Lufthansa" a-t-il ajouté. Les uniformes des agents de bord rappelleront ceux de Lufthansa mais avec de nouvelles couleurs et le drapeau tricolore italien qui ornera aussi les appuie-têtes. Italia Lufthansa n'exclut pas de desservir à l'avenir d'autres destinations, et pourquoi pas les transatlantiques.








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