De la douleur au bien-être des animaux d'élevage

Podcast Journal Animal

Tel était le thème d'une rencontre au Salon de l'Agriculture à Paris (France), organisée par l'INRA.
Récemment, un rapport intitulé "Douleurs animales" a rassemblé les éclaircissements des experts sur la question de la souffrance animale, soulignant l'importance de 3 S: supprimer, substituer, soulager.

Le Salon de l'Agriculture a eu lieu cette année du 27 février au 7 mars. L'occasion de faire le point sur ce que les humains imposent aux animaux. Sous les airs festifs, les expositions sont une épreuve physique et surtout psychologique pour les animaux qu'on y contraint. Ce n'est pas rare qu'ils y laissent leur vie, l'inconfort du déplacement, les températures non adaptées, la foule qui s'empresse et le stress causant des crises cardiaques...

A la demande des ministres en charge de l'Agriculture et de la Recherche, l'INRA a mené une expertise scientifique collective sur la douleur des animaux d’élevage, destinée à éclairer le débat sur les relations animal - société, en faisant intervenir des experts (représentant des domaines très différents: neurophysiologie, clinique humaine, médecine vétérinaire, génétique, éthologie, histoire, anthropologie, philosophie, éthique, droit, économie) qui ont recensé et analysé quelques 1400 articles scientifiques du monde entier.

L'état des connaissances scientifiques sur la notion de douleur chez les différents animaux d’élevage est détaillé dans un rapport qui propose aussi des solutions pour évaluer et limiter les douleurs.
L’expertise constate entre autres qu'il existe de nombreuses sources potentielles de douleurs, liées notamment à certaines pratiques d’élevage; que "des options existent pour limiter les douleurs chez les animaux d’élevage : elles peuvent s’inscrire dans une démarche qualifiée par les experts, de 3S (supprimer, substituer, soulager)."

L’expertise souligne qu'il faut des connaissances nouvelles et des outils pour une démarche de limitation des douleurs animales.


« En France, presque toutes les truies sont élevées bloquées en cages dans des bâtiments d'élevage. Durant leur gestation, les truies développent fréquemment des boiteries, arthrites, et des troubles du comportement. Les mutilations (caudectomie, lime ou coupe des dents, castration sans anesthésie), la frustration et l'ennui comptent aussi parmi les graves problème de bien-être inhérents à ce mode d'élevage. 98% de la production porcine française est ainsi massivement constituée d'élevages intensifs en bâtiment. »
Plus d'infos sur http://www.education.pmaf.org




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