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L’appartement londonien de Van Gogh  28/03/2019

Autour de sa vingtième année, il a passé quelque temps à Londres où le marchand d’art Goupil & Cie de La Haye l’avait envoyé travailler en 1873 dans sa succursale. Il a beaucoup apprécié ce séjour au point d’écrire à son frère Theo "J’adore Londres". Et si l’on en croit Martin Bailey le spécialiste du peintre "il aurait été peu probable qu'il devienne un artiste, s'il n'avait pas travaillé dans une galerie d'art londonienne". Il logeait 87 Hackford Road dans le quartier de Brixton au sud de Londres, dans un immeuble de style géorgien datant de 1824 appartenant à Ursula Loyer. Van Gogh était amoureux de la fille de cette dernière, Eugénie, âgée de 19 ans. Mais elle était déjà fiancée avec l’ancien locataire de la maison, l’ingénieur Samuel Plowman.
Ce séjour, 1873-1874, est d’ailleurs rappelé sur la plaque bleue apposée en 1973 et en face de la maison se trouve la promenade Van Gogh. Un dessin de l’artiste, au crayon et à la craie, sur papier, 44.5 × 27cm, daté de 1873 ou 1874 représente cet immeuble. La journaliste Ken Wilkie l’a découvert chez la petite-fille d'Eugénie Loyer, Kathleen Maynard. Il est actuellement la propriété de Anne Shaw, la fille de cette dernière. En 2002, le dramaturge britannique Nicholas Wright faisait jouer au Théâtre National à Londres sa pièce "Vincent in Brixton" que le réalisateur Humphrey Burton portera à l’écran l’année suivante.
Le bâtiment du 87 Hackford, n'avait jamais été rénové malgré les dégâts causés par les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. L’artiste hollandaise Saskia Olde Wolbers s’y est intéressée et a appris qu’il avait été acheté aux enchères pour 575.000£, quelque 672.000€ par Jian Wang, un violoniste chinois, homme d'affaires et amateur d'art et son épouse britannique, Alice Childs. Jian Wang a déclaré "Je ne peux pas me permettre d'acheter un tableau de Van Gogh, mais je peux me permettre d'acheter sa maison"… Le couple a décidé de restaurer certaines parties de la maison et c’est au cours des travaux de rénovation que des documents ont été découverts sous le plancher et dans le grenier. Un contrat d’assurance, une édition de 1867 de A. Penny Pocket Book of Prayers and Hymns, des fragments de fleurs sur aquarelles.
Ces découvertes tombent bien puisque du 27 mars au 11 août prochain, la Tate Modern de Londres propose l’exposition "Van Gogh and Britain" qui montre à travers une quarantaine de tableaux l’influence réciproque entre Van Gogh et la culture britannique.






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