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Annulation de l’accréditation du correspondant de RFI à Conakry


Par Rédigé le 19/11/2018 (dernière modification le 19/11/2018)

Des voix s’élèvent contre la décision de la Haute Autorité de la Communication (HAC). L’institution a annulé le 14 novembre 2018 l’accréditation de Mouctar Bah, correspondant de RFI à Conakry pour "déséquilibre d’information", suite à son papier sur les jeunes tués le 7 novembre à Wanindara, incriminant l’armée.


Mouctar Bah, correspondant de RFI à Conakry. Photo prise par Boubacar Barry
Mouctar Bah, correspondant de RFI à Conakry. Photo prise par Boubacar Barry
L’accréditation de Mouctar Bah est annulée, une nouvelle demande ne peut être introduite pour examen après février 2019.

Dans ses éditions de 6h30 et 7h30, RFI a publié le papier du journaliste: "Guinée: deux hommes tués par l’armée dans une banlieue de Conakry", dans lequel le journaliste cite les proches des victimes.

L’accréditation du journaliste a été suspendue mercredi 14 novembre 2018, deux jours après son audition par la HAC, suite à une plainte déposée par le ministère de la Défense par l’entremise de l’agent judiciaire de l’État. La Défense est mécontente de n’avoir pas été contactée avant la diffusion de l’élément sonore. Des reproches que rejette le journaliste. "Je pouvais le faire mais je n’étais pas obligé... Il était déjà une heure quand j'ai fait mon papier", a-t-il rétorqué. Selon lui, pendant l’audition, entouré par les commissaires y compris Martine Condé, la présidente qui affichait "un visage grave", aux dires du journaliste. Toujours selon lui, toutes ses tentatives à avoir la réaction de l'armée durant toute la journée du jeudi sont restées vaines. "Jusqu’à 18h le jeudi, il n' y a pas eu de coup de fil ni de la défense ni de l’État major de l’armée malgré toutes mes sollicitations. J'ai appelé plusieurs fois le colonel Diakité qui es le porte-parole de l’armée. Il m’a dit qu’il n’a pas le mandat de l’État major pour réagir". Quant à la décision annulant son accréditation, Moucatar Bah la trouve "injuste, inapproprié et sans fondement". "Quand on accuse quelqu’un, la personne si elle n’est pas contente, elle réagit", argumente-t-il, en faisant valoir un droit de réponse du ministère de la Défense ou de l’État major de l’armée, "que je n’allais pas refuser", dit-il. La décision de suspension, vue comme une sanction maximale, serait-elle imposée? "Trois ou quatre commissaires parmi les huit m’ont appelé pour me dire qu’ils n’étaient pas d’accord", affirme le concerné.

RFS appelle la HAC à réexaminer la suspension de l’accréditation de Mouctar Bah, récemment adoubé son correspondant à Conakry, en remplacement de Souleymane Diallo.

"Mouctar Bah n’a fait que son travail, rapportant des témoignages collectés dans la nuit du 7 novembre 2018 sur les circonstances de la mort de deux jeunes gens", a réagi RFI.










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