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A travers le Languedoc-Roussillon


Par Rédigé le 22/08/2009 (dernière modification le 22/08/2009)

Si vous passez par Montpellier, Lodève ou Céret, quelques belles expositions vous y attendent


A travers le Languedoc-Roussillon
A Montpellier, n'oubliez pas de vous rendre au Musée Fabre qui présente jusqu'au 20 septembre prochain une Rétrospective Alfons Mucha dont le nom se confond avec le style Art nouveau. Grâce à 280 de ses oeuvres, on rend là un hommage à un artiste qui ne fut pas que le célèbre affichiste très apprécié de Sarah Bernhardt. L'exposition comprend aussi des bijoux, meubles, dessins, livres mais aussi des photos de Mucha, de sa famille ou de voyage. Très impliqué dans la cause nationale, son pays faisait partie de l'empire austro-hongrois lorsqu'il naquit le 24 juillet 1860 à Ivančice en Moravie mais devint la Tchécoslovaquie le le 28 octobre 1918, il peignit l'Epopée slave, ensemble constitué de 20 grands tableaux, dont deux figurent dans l'exposition, l'un l'Apothéose des Slaves est à la gloire de la jeune République. Il dessina d'ailleurs les armes, les premiers timbres-poste et les billets de banque de son pays. En mars 1939, lors de l'invasion allemande, il sera brièvement inquiété et mourut à Prague le 14 juillet 1939.

Rétrospective Alfons Mucha jusqu'au 20 septembre
Musée Fabre
39, boulevard Bonne-Nouvelle
34000 Montpellier
Tél : 04-67-14-83-00
Ouvert tous les jours, lundi, mardi et de jeudi à dimanche de 10 à 20h, le mercredi de 13h à 21h


A Lodève, ne manquez pas l'exposition "Bonnard Guetteur sensible du quotidien", au musée situé dans l'hôtel particulier de la famille Fleury où naquit le 22 juin 1653 André Hercule de Fleury, futur cardinal, précepteur et premier ministre de Louis XV. En quelque soixante-dix œuvres – peintures, aquarelles, dessins - venues de musées français ou étrangers ainsi que de nombreuses collections particulières, Maïthé Vallès-Bled, commissaire de l’exposition et conservateur en chef du musée de Lodève, permet au visiteur de parcourir l’itinéraire de l'artiste. Depuis son appartenance au groupe des Nabis jusqu'à la représentation de son univers intimiste, avec des sujets de la vie quotidienne nimbés de mystère, tel Marthe Bonnard et son chien Black. Des paysages, des nus, quelques autoportraits. Plus tard il sera séduit par la lumière méditerranéenne.

Bonnard Guetteur sensible du quotidien jusqu'au 1er novembre
Musée de Lodève
Square Georges Auric
34700 Lodève
Tél : 04 67 88 86 10
museelodeve@lodeve.com
Tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 12h et de 14 à 18h

On aura remarqué que l'adresse du musée évoque Georges Auric, né il y a cent dix ans à Lodève, le 15 février 1899. Une plaque est d'ailleurs apposée sur sa maison natale devenue maintenant l'hôtel du Nord, à quelques pas du musée. Il n'est pas superflu, alors qu'on célèbre le 100e anniversaire des Ballets russes, d'évoquer celui qui a composé pour Diaghilev la musique de deux ballets. En 1924, Les Fâcheux, avec une chorégraphie de Bronislava Nijinska et des décors et costumes de Georges Braque, création à Monte-Carlo, le 19 janvier de la même année. En 1925, Les Matelots sur un livret de Boris Kochno et une chorégraphie de Léonide Massine, décors et costumes de Pedro Pruna, la première eut lieu le 17 juin au théâtre de la Gaîté-Lyrique, à Paris. Membre du groupe des Six auprès de Francis Poulenc et Arthur Honegger et Darius Milhaud, il a composé d'autres musiques de ballets, de scène ainsi que des pièces pour piano, mais il s'est particulièrement illustré au cinéma avec la musique de quelque 120 films, et pas des moindres. Trois de Jean Cocteau, Le sang d'un poète en 1930, La Belle et la Bête en 1946, Orphée en 1950. On lui doit aussi celle de Moulin Rouge de John Huston en 1952, de Vacances romaines de William Wyler en 1953, de Lola Montès de Max Ophüls en 1955, sans oublier La grande vadrouille de Gérard Oury en 1966. Auric fut président de la SACEM, Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, de 1954 à 1978 et directeur de l'Opéra de Paris de 1962 à 1968. Il mourut à Paris le 23 juillet 1983.

A Céret, une exposition rappelle que cette localité des Pyrénées-Orientales que l'on a parfois appelée la Mecque du cubisme, a depuis longtemps attiré les peintres, beaucoup y ont séjourné et certains s'y sont même installés. Le musée d'art moderne de Céret qui a été créé en 1950 par deux peintres Pierre Brune et Frank Burty Haviland, célèbre les artistes qui ont fait connaître son nom dans le monde entier. «Céret : un siècle de paysages sublimés 1909-2009» évoque le passage de Picasso, Braque, Soutine, Gris, Picabia, Chagall, Dufy entre autres. Plus de 220 œuvres réalisées par une cinquantaine d’artistes qui sont passés à Céret au XXe siècle rendent compte de leur conception de ses paysages à travers le cubisme, l’expressionnisme jusqu'à des mouvements plus contemporains.

Céret : un siècle de paysages sublimés jusqu'au 31 octobre
Du 20 juin au 2009
Musée d'Art Moderne de Céret
8, Bd Maréchal Joffre
66400 Céret
Tel : 04 68 87 27 76
Tous les jours de 10 à 19 h jusqu’au 30 septembre et de 10 à 18 h jusqu’au 31 octobre
Visites guidées tous les jours à 10 h 30 et 15 h









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