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ACTUS DE HONGRIE


Par Rédigé le 05/07/2011 (dernière modification le 05/07/2011)

Disparition d'un grand Européen - A l'Institut hongrois de Paris - Nouvelles musicales - Photographie hongroise - On l'a habillé - De Monaco à Budapest


Disparition d'un grand Européen

Otto de Habsburg en 2004, photo (c) NVP
Otto de Habsburg en 2004, photo (c) NVP
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L'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine est mort ce lundi 4 juillet à l'âge de 98 ans, à Pöcking, en Bavière, où il résidait depuis 1954. ll sera inhumé le 16 juillet à Vienne dans la Crypte des Capucins, où reposent la plupart des Habsbourg. Né le 20 novembre 1912 à Reichenau an der Rax dans le land de Basse-Autriche, il était le fils aîné de Zita de Bourbon-Parme et de Charles Ier, dernier empereur d'Autriche, dernier roi apostolique de Hongrie sous le nom de Charles IV et dernier roi de Bohême sous le nom de Charles III, à la mort de son grand-oncle François-Joseph Ier, le 22 novembre 1916. Après les deux tentatives infructueuses de son père en 1921 pour retrouver le trône de Hongrie, l'exil à Madère et la mort de Charles Ier à Funchal le 1er avril 1922, ce fut une vie difficile qui l'attendait avec sa mère et ses sept frères et soeurs. Ils séjournèrent en Espagne, en Belgique, en France, au Canada. Opposant à Hitler, après l'Anschluss il part aux Etats-Unis. Le 10 mai 1951, il épouse à Nancy la princesse Régina de Saxe-Meiningen décédée le 3 février 2010. Ils ont eu sept enfants Andrea, Monika, Michaela, Gabriela, Walburga, Karl et Georg. Son fils aîné, Karl devient le chef de la Maison de Habsbourg. Pour José Manuel Barroso, président de la Commission européenne "Son engagement pour l'Europe devrait servir d'exemple politique à nous tous, en particulier en des temps difficiles". Quant à Jerzy Buzek, président du Parlement européen, il a salué un "géant européen". Otto de Habsbourg a siégé au Parlement européen de 1979 à 1999, de 1972 à 2004, il fut président de l'Union paneuropéenne internationale, organisme qui fondé au lendemain de la Première Guerre, préfigurait l'Union européenne. Il lutta infatigablement contre le communisme et l'on se souvient de ce pique-nique paneuropéen qu'il avait organisé le 27 juin 1989 à la frontière austro-hongroise et qui annonçait la fin des régimes totalitaires d'Europe centrale.

Voir également notre article précédent

A l'Institut hongrois de Paris

Sigmund Freud en 1922, photo de Max Halberstadt (1882-1940)
Sigmund Freud en 1922, photo de Max Halberstadt (1882-1940)
Le 28 juin à 20h Philippe Porret présentait le livre "Freud collectionneur" de la psychanalyste Michelle Moreau Ricaud, membre de la Société médicale Balint, présidente de la Maison Sándor Ferenczi-Paris. Dans cet ouvrage paru en 2011 aux éditions Campagne Première à Paris, elle brosse le portrait de quelques grands collectionneurs pour mieux faire comprendre ce qui les anime. Avant d'en venir à Freud, se demandant s'il était un collectionneur authentique et s'il entrait alors dans la catégorie des collectionneurs d’art. Il possédait un grand nombre de statuettes égyptiennes, du Proche-Orient et de Chine. A son départ de Vienne en 1938, ses collections ont pu être sauvées et transportées à Londres grâce à Marie Bonaparte. Certaines pièces appartiennent aujourd'hui aux descendants directs, la famille a fait don de quelques statuettes au musée du 19 Berggasse dans le IXe arrondissement de Vienne où avait résidé le célèbre psychanalyste à partir de 1891. Le reste est visible dans la maison du 20 Maresfield Gardens devenue aujourd’hui le Freud Museum, dans le quartier de Hampstead.
Yves Lugrin présenta Sándor Ferenczi, un pionnier de la clinique de Pierre Sabourin, ouvrage paru aux éditions Campagne première. Et Michelle Moreau Ricaud celui de Michael Balint, Sexe et société, paru aux éditions Payot-Rivages.
Le 29 juin à 19h c'était de l’histoire militaire de la Hongrie à travers les siècles dont il était question avec la présentation des ouvrages suivants : Les marines du Danube 1526-1918 de Noël Buffe, paru chez Lavauzelle à Panazol en 2011 ; Un diplomate militaire français en Europe orientale à la fin de l’ancien régime. François de Tott (1733-1793) Ferenc Tóth, paru aux éditions Isis à Istanbul en 2011 ; La guerre des Russes et des Autrichiens contre l’Empire ottoman 1736-1739 de Ferenc Tóth, paru aux éditions Economica à Paris en 2011; La pensée militaire hongroise à travers les siècles, publié sous la direction de Hervé Coutau-Bégarie et Ferenc Tóth aux éditions Economica à Paris en 2011. Puis une table-ronde scientifique a réuni Jean Bérenger, Noël Buffe, Gábor Hausner, Charles Kecskeméti, Henri Ortholan, Philippe Roy, Ferenc Tóth et László Veszprémy.

Nouvelles musicales

La 8e édition de Lille piano(s) festival s'est terminée le 19 juin. Pendant trois jours, à partir du 17 juin, et en plusieurs lieux de la métropole du nord de la France, on a célébré le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt. Une trentaine de pianistes internationaux participaient à cet événement grandiose, David Greilsammer, Boris Berezovsky, Brigitte Engerer, François-Fréderic Guy, Jingxian Xie, Hüseyon Sermet, Marie-Josèphe Jude et François Heisser entre autres. Le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus avait précisé "Nous allons célébrer Liszt le virtuose, l’Européen, le passeur et le révolutionnaire".
Le 30 juin à 22h, a eu lieu au Parc André-Citroën dans le XVe arrondissement de Paris, un spectacle pyrotechnique, littéraire et musical, consacré à "Liszt hongrois !" qui célébrait le terme de la présidence hongroise de l’Europe. C'était le troisième temps fort de l'Année Liszt en France. Le spectacle, 1h40 environ, conçu par le pyrotechnicien Jean-Éric Ougier, présentait une image de Liszt en rapport avec ses origines hongroises, utilisant sa musique, ses lettres et ses écrits, ces derniers dits par le comédien Claude Brasseur. Le pianiste François René Duchâble et l’orchestre "L’ensemble parisien", dirigé par Alexis Roy ont interprété Rhapsodie hongroise n°2, Marche hongroise, Préludes, Fantaisie Hongroise pour piano et orchestre, Concerto pour piano et orchestre n°1, Rhapsodie hongroise n°6, Campanella, Feux follets.
Nous avons souvent parlé de la brillante carrière du jeune pianiste Marouan Benabdallah, qui commença ses études musicales à 4 ans près d'une mère professeur de piano, les poursuivit à l'Académie Franz Liszt de Budapest avant d'obtenir de nombreux prix dont ceux de la Radio hongroise et d'Andorre et de commencer une carrière internationale en 2003. Le 26 mai dernier, il donnait un récital dans la salle Zankel de Carnegie Hall à New York, en présence de Mohamed Loulichki, ambassadeur du Maroc à l'ONU, Aziz Mekouar, ambassadeur du Royaume à Washington, de nombreux représentants permanents auprès de l'Organisation mondiale et des personnalités du monde des affaires, des médias et de la culture. Manifestation qui avait lieu dans le cadre du World Nomads Morocco Festival, du 30 avril au 31 mai, placé sous le haut patronage de S.M. le roi du Maroc mais aussi en partenariat avec French Institute Alliance française, FIAF, l'Association Essaouira-Mogador et la Fondation Esprit de Fès. En première partie, Marouan Benabdallah a interprété les trois mouvements de la sonate n°1 en ré mineur de Serguei Rachmaninoff. Puis au cours de la seconde "La soirée dans Grenade" des Estampes de Claude Debussy, "Asturias et Sevilla" de la Suite espagnole op.47 d'Isaac Albéniz, "Oiseaux tristes", "Barques sur l'océan" et "Alborada del gracioso", trois des cinq pièces pour piano "Miroirs" de Maurice Ravel, "Africa", fantaisie pour piano & orchestre en sol mineur, op. 89, dont il a fait une transcription très applaudie. Son compatriote Nabil Benabdeljalil a été à l'honneur avec "Nocturne" et "Romance sans paroles". Le jeune pianiste chaleureusement acclamé, a offert en bis des extraits de "Mikrokosmos" de Béla Bartók, puis le "Prélude" en si mineur de Jean Sebastien Bach arrangé par Alexander Siloti.
Parmi les prochains récitals de Marouan Benabdallah, on peut signaler ceux qu'il donnera au Kennedy Center de Washington, au Festival de Castleton en Virginie avec Lorin Maazel ainsi qu'au Teatro Colón de Buenos Aires.

Photographie hongroise

Partons tout d'abord pour les Rencontres d’Arles, dans le département français des Bouches-du-Rhône, qui auront lieu du 4 juillet au 18 septembre et qui présenteront cette année des documents vraiment exceptionnels. Particulièrement, la fameuse valise mexicaine que nous évoquions il y a quelques mois, trois boîtes contenant 4500 négatifs. Robert Capa, en partance pour les Etats-Unis fin 1939, les avait laissées dans son studio parisien aux bons soins de son assistant Imre Weisz. Après maintes tribulations, elles sont arrivées à l'International Center of Photography, ICP, New York, fondé por Cornell Capa,le frère cadet de Robert, mort le 23 mai 2008. Un travail de restauration très minutieux de l'ICP a révélé qu'un tiers des photos avaient été prises par Capa et le reste par sa compagne, Gerda Taro et David Seymour, "Chim", un des fondateurs de l'agence Magnum en 1947 avec Henri Cartier-Bresson, Capa et George Rodger. C'est donc un événement, elles sont exposées pour la première fois en Europe après l'avoir été à l'ICP de New York l'hiver dernier.
Rencontres d'Arles, 34 Rue du docteur Fanton13200 Arles, 04 90 96 76.
Même si cela n'a pas vraiment de rapport avec la Hongrie, signalons que cette 42e édition desdites Rencontres, met le Mexique à l'honneur avec plusieurs expositions. Nous retiendrons particulièrement celle qui est consacrée à "Gabriel Figueroa et le Cinéma mexicain". Cette exposition qui retrace plus de 50 ans de la carrière du grand directeur mexicain de la photographie, né le 24 avril 1907 et décédé le 27 avril 1997 à Mexico, était initialement prévue à la Conciergerie à Paris. Après l’annulation de l’année du Mexique en France, elle a été déprogrammée et accueillie à Arles. On ne saurait s'en plaindre, elle nous permet de nous replonger dans l'univers de celui qui collabora aux films de célèbres réalisateurs et particulièrement Luis Buñuel pour Los olvidados, El, Nazarin, L'ange exterminateur, La fièvre monte à El Pao ou  La Jeune fille.
Montpellier, chef-lieu du département français de 'Hérault, n'est pas en reste puisque le Pavillon populaire présente une exposition consacrée à "Brassaï en Amérique, 1957", en avant première mondiale. Cet édifice construit en 1891, à deux pas du musée Fabre, de la place de la Comédie ou de l'Opéra le Corum, est consacré depuis 1993 à des expositions photographiques de très grande qualité et sur des thèmes assez rares, grâce à son directeur artistique Gilles Mora. Nous est offert là un aspect méconnu de l'oeuvre de Brassaï, né Gyula Halász le 9 septembre 1899 à Brassó, aujourd'hui Braşov en Roumanie, et mort le 8 juillet 1984 à Nice. On le doit à son exécutrice testamentaire Agnès de Gouvion-Saint-Cyr, commissaire de l’exposition, qui découvrit il y a quelques années, un dossier contenant des inédits de Brassaï réalisés lors du voyage qu'il fit aux Etats-Unis en 1957, invité par le magazine Holiday. Une surprise donc que ces 50 images en couleurs et 110 tirages d'époque en noir et blanc, jamais publiés.
Pavillon populaire. Esplanade Charles-de-Gaulle, 34000 Montpellier33 (0)4 67 66 13 46. Entrée libre du mardi au dimanche inclus, de 11h à 13h et de 14h à 19h.

On l'a habillé

Le Manneken-Pis à la mode hongroise, (c) Colette Dehalle
Le Manneken-Pis à la mode hongroise, (c) Colette Dehalle
Tout le monde connaît le Manneken-Pis qui est une des curiosités de Bruxelles. On trouve la statuette à l'intersection des rues de l'Etuve et du Chêne, près de la Grand-Place. Et à quelques pas de l'hôtel, aujourd'hui disparu, A la ville de Courtrai, au numéro 1 de la rue des Brasseurs, là où Verlaine tira un coup de pistolet sur Rimbaud. Mais on ignore parfois que ce petit garçon, traduction du mot manneken en dialecte bruxellois, d'ordinaire nu, dispose d'une garde-robe dont on le revêt périodiquement. C'est un employé de la Ville qui s'en charge et ceci à dates fixes mais aussi à l'occasion de certains événements. Le petit homme dispose d'une garde-robe qui comporte plus de 800 costumes de toutes origines. Ils sont visibles au Musée de la Ville de Bruxelles, Maison du Roi, sur la Grand-Place, en face de l'Hôtel de Ville. Par exemple le 3 janvier, de 9h à 16h, il était habillé en hussard hongrois. Les 7 mars, 2 mai et le 7 juin, le garçonnet a revêtu d'autres habits hongrois, respectivement de style Matyó, région d'Hollókő au nord-est de Budapest, puis ceux d'un éleveur de la Grande Plaine et finalement d'un cavalier. Le 30 juin, date de la fin de la présidence hongroise du Conseil de l'Union européenne, on l'a découvert drapé dans une grande cape.

De Monaco à Budapest

Mary Victoria Hamilton, princesse de  Monaco. Image du domaine public.
Mary Victoria Hamilton, princesse de Monaco. Image du domaine public.
Au moment où la Principauté de Monaco vient de célébrer le mariage de S.A.S. Albert II avec Charlene Wittstock devenue princesse Charlene, évoquons Mary Victoria Douglas-Hamilton, la trisaïeule du prince, née le 11 décembre 1850 à Londres. Cette parente de Napoléon III se maria en premières noces le 21 septembre 1869, au château de Marchais dans le département français de l'Aisne, avec le prince héréditaire Albert de Monaco, futur prince Albert Ier. Elle le quitta au bout de quelques mois et mit au monde le 12 juillet 1870 à Baden-Baden Louis Honoré Charles Antoine Grimaldi, le futur prince Louis II de Monaco qui règnera du 26 juin 1922 au 9 mai 1949. Princesse héréditaire de Monaco jusqu'au 3 janvier 1880, elle épouse le 2 juin 1880 à Budapest le comte hongrois Tasziló Festetics de Tolna devenu prince en 1911. Né à Vienne le 5 mai 1850, il est mort au château familial de Keszthely le 4 mai 1933. Ils eurent quatre enfants. Mary Victoria mourut le 14 février 1922 à Budapest.








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