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Cameroun: abroger les lois contre les relations homosexuelles

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Par J.N.B.L. Rédigé le 15/03/2012 (dernière modification le 14/03/2012)

"Le gouvernement camerounais doit abroger les textes de loi qui érigent en infraction les activités sexuelles pratiquées entre adultes consentants de même sexe", a déclaré Amnesty International, qui demande la libération des personnes actuellement incarcérées en raison de leur homosexualité.


"Il est temps de mettre un terme aux arrestations, aux détentions, aux poursuites et autres formes de persécution et de discrimination dont sont victimes certaines personnes parce qu'elles sont, ou passent pour être, gays, lesbiennes, bisexuelles ou transgenres", a indiqué Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d'Amnesty International.

Au Cameroun, depuis mars 2011, 13 personnes ont été arrêtées pour avoir eu des relations homosexuelles présumées. La plupart ont été prises pour cibles en raison de leur orientation sexuelle supposée, et non pour avoir pris part à des relations sexuelles librement consenties, interdites par la loi. Dans la quasi-totalité des cas, ni la police ni d'autres personnes n'ont affirmé avoir été témoins de ces acte homosexuels présumés.

Jean-Claude Roger Mbede a été condamné à trois ans d'emprisonnement pour homosexualité en avril 2011. Il a fait appel de cette sentence et l'audience devait se dérouler le 5 mars, mais il n'a pas comparu devant le tribunal. Son audience a été reportée au 19 mars, date à laquelle la cour d'appel devra se prononcer sur sa demande de libération provisoire. L'audience avait déjà été ajournée à deux reprises.
En juillet 2011, deux autres hommes ont été condamnés à cinq ans de prison.
Plus récemment, en février, trois femmes ont été arrêtées à Ambam, dans le sud-ouest du Cameroun. Elles étaient soupçonnées d'avoir eu des rapports sexuels entre elles. Deux d'entre elles, qui n'auraient pas nié avoir eu des relations lesbiennes, ont été inculpées d'homosexualité. Elles ont également été inculpées de diffamation envers une troisième femme, dont le mari a dénoncé leurs relations aux autorités. Le tribunal d'Ambam leur a accordé la libération provisoire et a fixé la date de leur audience au 15 mars. Tout comme Jean-Claude Mbede, ces femmes n'ont pas été prises en flagrant délit, mais inculpées sur la base d'une dénonciation par une tierce partie.

"Les lois qui érigent en infraction les rapports sexuels entre personnes de même sexe sont contraires à nombre de traités régionaux et internationaux relatifs aux droits humains. Elles installent un climat de peur et permettent à la police d'arrêter de manière arbitraire et d'incarcérer des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres présumés, ce qui les expose à subir des actes de torture et d'autres formes de mauvais traitements en toute impunité", a assuré Erwin van der Borght.
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