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Égypte: les navires de la honte

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Par J.N.B.L. Rédigé le 20/03/2012 (dernière modification le 19/03/2012)

"Un navire transportant des armes et des explosifs en provenance des États-Unis vers l'Égypte ne doit pas être autorisé à décharger sa cargaison, car il existe un risque élevé que ces armes soient utilisées par les forces de sécurité égyptiennes pour commettre des violations des droits humains", a déclaré Amnesty International.


L'organisation suit la progression du MV Schippersgracht, un navire sous pavillon néerlandais, depuis deux mois. Il se trouve actuellement dans la Méditerranée et doit arriver en Égypte au début de la semaine du 19 mars.

Ce navire avait précédemment fait escale au terminal maritime de l'armée américaine de Sunny Point (MOTSU), à Southport, en Caroline du Nord (États-Unis), le 24 février 2012.
MOTSU est le plus grand port de transfert de munitions des États-Unis; il s'agit du principal port utilisé par le ministère américain de la Défense pour l'acheminement de munitions depuis la côte atlantique.
Le 3 mars 2012, le navire a quitté Sunny Point, un port exclusivement utilisé par l'armée, avec à son bord une cargaison de marchandises dangereuses dont des cartouches de fusil, des fusées d'artillerie et d'autres munitions. Le capitaine a indiqué que la prochaine destination du navire était Port-Saïd, en Égypte.
"Il ne faut pas permettre à ce navire de la honte de décharger sa dangereuse cargaison en Égypte; or il est fort probable que ce soit ce qu'il a prévu de faire. Il a été clairement établi que des armes provenant de cargaisons précédentes ont récemment été utilisées par les forces de sécurité égyptiennes pour commettre de graves violations des droits humains, et pourtant les États-Unis envoient de manière inconsidérée un flux ininterrompu d'armes en Égypte"
, a expliqué Brian Wood, responsable des recherches sur le contrôle des armes au sein d'Amnesty International.

Le mois dernier à peine, les Forces centrales de sécurité égyptiennes (la police antiémeutes) ont recouru à une force excessive, utilisant notamment des fusils et tirant à balles réelles afin de disperser des actions de protestation. Au moins 16 personnes ont alors été tuées et des centaines d'autres blessées.
Au cours de l'année écoulée, les forces de sécurité égyptiennes, dont l'armée, ont employé une force excessive, parfois même meurtrière, contre les manifestants. Plus de 100 personnes ont été tuées et des milliers d'autres blessées par les forces de sécurité ces cinq derniers mois.
2.mp3 Egypte.mp3  (427.88 Ko)









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