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En Syrie, la répression continue


Par M.D. Rédigé le 18/04/2011 (dernière modification le 20/04/2011)

Des experts des droits de l'homme ont dénoncé en cette fin de semaine, la répression brutale en Syrie de manifestations pacifiques dans plusieurs villes, dont Damas, la montée de la violence et les victimes civiles de plus en plus nombreuses, parmi lesquelles des opposants, des défenseurs des droits humains et des journalistes.


Huit Rapporteurs indépendants nommés par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l';homme (HDCH), dans un rapport, soulignent qu'"en dépit des promesses du gouvernement de procéder à des réformes et des consultations pour mettre fin à l'état d'urgence en place depuis 48 ans, de nombreuses revendications sous-jacentes, telles que la lutte contre la corruption, l'injustice et les discriminations, et le manque de consultation et de participation de la population, se traduisent par la persistance de manifestations".

Christof Heyns, Rapporteur spécial sur les exécutions arbitraires, attire l'attention "Tirer sur la foule pacifique participant aux manifestations ou à des funérailles n'est en rien justifié. Des armes sont utilisées en dehors des limites prescrites et en violation flagrante du droit international, alors qu'elles sont réservées en principe à la légitime défense".

Juan Méndez, Rapporteur spécial sur la torture, a estimé pour sa part "L'utilisation de la violence et de la force excessive ne sont pas une solution à l'agitation sociale", rappelant que "toutes formes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants sont interdites, à tout moment, n'importe où, quelque soit les circonstances" il a pressé fortement le gouvernement syrien à "respecter l'intégrité physique et mentale des manifestants", à s'assurer que justice soit rendue aux victimes et que les responsables de violations des droits de l'homme soient tenus responsables.

Anand Grover, Rapporteur spécial sur le droit à la santé, a estimé qu'un "accès immédiat aux services de santé devait être garanti aux personnes blessées", soulignant l'obligation incombant au gouvernement syrien de respecter le droit à la santé des citoyens et de ne pas limiter par conséquent l'accès aux services pour les victimes.

Margaret Sekaggya et Frank La Rue, Rapporteurs spéciaux sur la liberté d'expression et sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, préoccupés par la vague d'arrestations, ont pour leur part sommé le gouvernement syrien à "libérer immédiatement les défenseurs des droits humains, les bloggeurs et les journalistes, qui jouent un rôle crucial dans le suivi des événements récents et l'information du public" Frank La Rue a conclu "Il est inconcevable que la voix des étudiants, des leaders potentiels de demain, soit réduite au silence".

Rashida Manjoo, Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes, a fait remarquer que "c'est seulement quand les femmes ont véritablement des revendications, réclament leurs droits et participent pleinement à la vie publique, que des progrès dans l'élimination des lois et pratiques discriminatoires, des stéréotypes de genre et des structures patriarcales sont possibles".

Chaloka Beyani a conclu cet appel commun. Le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme des personnes déplacées, a accusé la mise en place de points de contrôle des forces de sécurité syrienne qui bloquent l'accès à la localité de Banias et qui empêchent - ceux qui le désirent - de fuir. Il a cité aussi les rapports relatant les violences contre les habitants du village de Bayda ayant accueilli les civils qui avaient réussi à s'échapper.
onu_syrie_repression.mp3 ONU Syrie répression.mp3  (414.41 Ko)









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