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Iwacu, lueur d’espoir dans les heures sombres du Burundi


Par Rédigé le 07/06/2016 (dernière modification le 06/06/2016)

Depuis la tentative de coup d’État au Burundi en mai 2015, les autorités ont la mainmise sur la plupart des médias. Iwacu, l'un des derniers médias indépendants, lutte pour sa survie afin de continuer à faire la lumière sur la crise que traverse le pays.


Un an de censure des médias burundais

Pierre Nkurunziza. Image du domaine public.
Pierre Nkurunziza. Image du domaine public.
iwacu.mp3 Iwacu.mp3  (1.3 Mo)

Le 26 avril 2015, le président du Burundi Pierre Nkurunziza annonçait sa candidature à un troisième mandat. Très vite, des voix se sont élevées pour contester la constitutionnalité de cette candidature. Puis ces contestations se sont transformées en une tentative de coup d’État, entraînant de violents combats entre loyalistes et putschistes.

Au cours de cette tentative de prise de pouvoir, plusieurs médias, qui avaient diffusé les messages des putschistes, ont été attaqués par les forces gouvernementales. Ils sont depuis lors toujours sous scellés - officiellement pour permettre d'identifier les responsables des attaques - mais aussi pour étudier la responsabilité de ces médias dans le putsch.

Si deux radios ont été autorisées à rouvrir, leur existence est précaire car elles peuvent être fermées sur simple décision du procureur. Leurs responsables ont par ailleurs dû accepter de limiter leur ligne éditoriale. C'est en raison de cette situation portant gravement atteinte à la liberté de la presse que le Burundi figure à la 156ème place du classement mondial établi par Reporters sans frontières.


Le combat pour la survie d’Iwacu

Le journaliste Antoine Kaburahe. Photo (c) Antoine Kaburahe
Le journaliste Antoine Kaburahe. Photo (c) Antoine Kaburahe
Selon Reporters sans frontières, plus d’une centaine de journalistes ont été forcés à l’exil au cours de cette année de crise. Parmi eux, Antoine Kaburahe. Celui-ci, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt, s’est réfugié en Belgique en novembre 2015. Mais il n’a pas pour autant arrêté d’exercer son métier, et c’est depuis Bruxelles qu’il dirige désormais le groupe de presse Iwacu, qu’il a fondé en 2008.

Conscient que ses équipes vivent dans la peur des représailles et doivent faire preuve de beaucoup de prudence, Antoine Kaburahe tient à ce que son journal continue de paraître. En effet, il considère qu'il est primordial qu’une presse professionnelle et indépendante continue d’alerter la communauté internationale sur la crise profonde qui marque le Burundi.

Mais le contexte politique difficile du pays compromet également la survie financière du groupe de presse, confronté à une chute catastrophique des recettes publicitaires dont il dépend. Pour survivre, et notamment pour financer le prêt ayant permis l'acquisition de son imprimerie, Iwacu a lancé une campagne de financement participatif, qui a été couronnée de succès. Le journal est par ailleurs désormais partenaire du Monde Afrique, qui relayera les informations d'Iwacu sur la situation burundaise, de plus en plus difficiles à obtenir.

A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le travail d'Antoine Kaburahe, ancien élève de l’École Supérieure de Paris, en EAD, a été récompensé par une "médaille d’honneur" de la ville de Paris, lors d’une soirée célébrant les "héros de l’information". Une récompense qu'il a dédiée à ses confrères burundais.










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