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La Russie condamne les Pussy Riot

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Par J.N.B.L. Rédigé le 21/08/2012 (dernière modification le 19/08/2012)

"La décision d’un tribunal russe vendredi 17 août 2012 de déclarer coupables de "houliganisme"* les membres du groupe contestataire de musique punk Pussy Riot porte un coup rude à la liberté d’expression dans le pays", a déclaré Amnesty International.


La juge a condamné les trois jeunes femmes à deux ans d’emprisonnement dans une colonie pénitentiaire. Leurs avocats ont déclaré qu’elles avaient l’intention d’interjeter appel. Amnesty International avait estimé que le procès des musiciennes de Pussy Riot – Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova – était motivé par des considérations politiques et qu’elles avaient été injustement poursuivies pour une action de protestation, qui pouvait certes choquer, mais n’en demeurait pas moins légitime. L’organisation considère les trois militantes comme des prisonnières d’opinion, détenues uniquement pour avoir exprimé leurs idées de manière pacifique.

"Les autorités russes doivent annuler la décision du tribunal et libérer les membres de Pussy Riot. La performance de Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova avait pour objectif de choquer, et elle a choqué de nombreuses personnes. Mais, en les condamnant à deux ans d’emprisonnement, la Russie a placé les limites de la liberté d’expression au mauvais endroit. Plusieurs mesures restreignant la liberté d’expression et d’association ont été introduites en réaction à la vague de protestation qui a accompagné les récentes élections présidentielle et législatives. Ce procès est un nouvel exemple des initiatives prises par le Kremlin pour décourager et discréditer l’opposition. Il risque d’obtenir l’inverse",
a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.


* Le 21 février 2012, les membres du groupe Pussy Riot ont interprété, la tête couverte d'une cagoule, une chanson de protestation intitulée "Vierge Marie, délivre-nous de Poutine" dans la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou. Les paroles appellent la Vierge Marie à devenir féministe et à bannir l'actuel président russe. Elles critiquent aussi le dévouement et le soutien de certains représentants de l'Église orthodoxe russe envers Vladimir Poutine. Ce spectacle s'inscrivait dans le cadre d'une série de représentations voulues comme des manifestations contre Vladimir Poutine à l'approche de l'élection présidentielle de mars en Russie. Les autorités russes ont appréhendé Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova le 4 mars, puis Ekaterina Samoutsevitch le 15, affirmant qu'il s'agissait des chanteuses masquées.
Le procès des Pussy Riot s’est ouvert le 30 juillet devant le tribunal du district de Khamovnitcheski, à Moscou. Il s’est achevé au bout de huit jours. Le juge a rejeté la plupart des requêtes de la défense visant à faire citer des témoins. D’aucuns craignent que les normes d’équité des procès n’aient été bafouées.
L’affaire a suscité un vaste débat sur des blogs, des réseaux sociaux et dans les médias, au sujet de la liberté d’expression, de la place de l’Église dans un État laïc moderne et de l’indépendance de la justice.
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