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La chronique culturelle de Colette: La saison des prix littéraires se poursuit


Par Rédigé le 24/11/2016 (dernière modification le 24/11/2016)

Après le prix Femina et celui de l'Académie française, d'autres se succèdent en novembre 2016. Dont le plus ancien et sans doute le plus prestigieux, le prix Goncourt créé en 1903. Suivent le Théophraste Renaudot qui date de 1926 et l'Interallié de 1930. Le prix Décembre et celui de Flore sont les plus récents, créés respectivement en 1989 et 1994.


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Le prix Médicis a été attribué le 2 novembre 2016 à Ivan Jablonka pour "Laëtitia ou la fin des hommes", publié aux éditions du Seuil. Le récit-enquête de l'auteur, par ailleurs professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-XIII-Nord, porte sur l'affaire Laëtitia Perrais, qui fut enlevée et poignardée à 18 ans dans d'atroces conditions. Il confie "J'ai rencontré quelqu'un qui était disparu. J'ai rencontré une absente. Alors c'est un peu bizarre... Mais Laëtitia Perrais est présente à nous parce qu'elle est absente, parce qu'elle est morte. Et tout mon livre a été de lui redonner cette force de vie qui était la sienne".
Le 3 novembre, le jury du prix Goncourt, sous la présidence de Bernard Pivot, était réuni comme le veut la tradition, au restaurant Drouant de Paris. Il a récompensé Leïla Slimani pour "Chanson douce" édité chez Gallimard. Le deuxième livre de cette jeune Franco-Marocaine conte l'histoire d'une mère de famille et d'une baby-sitter meurtrière. Patrick Grainville Prix Goncourt 1976 la résumait ainsi le 6 octobre 2016, dans Le Figaro littéraire: "Une épouse débordée, l'ennui conjugal, l'amour s'éteint. Le mari fuit dans le boulot. Myriam sera donc secondée par une nounou à tout faire, une "fée"! Oui, voilà pour la féerie annoncée… Car Louise est parfaite. Elle battrait même un robot japonais... …Le livre lève le voile sur l'autre versant social du monde. Mieux vaut une hiérarchie limpide qu'une confuse équité qui triche et frustre". Leïla Slimani est la 12e femme à recevoir le prix Goncourt.
Ce même 3 novembre, dans le même établissement, le prix Renaudot 2016 était décerné à Yasmina Reza pour "Babylone" publié fin août dernier chez Flammarion. L'auteur y raconte une drôle de soirée. Après un dîner chez eux, un couple voit revenir l'un de leur convive et voisin. Il a tué sa femme. Le prix Renaudot poche revient à Stéphanie Janicot pour "La Mémoire du monde" paru au Livre de poche et le prix Renaudot de l'essai a été attribué à Aude Lancelin, ex-journaliste de L'Obs, pour "Le Monde libre" paru cette année aux Liens qui libèrent et sous-titré "Une plongée sans précédent dans la servitude des médias".
Le prix Décembre 2016 a été remis le 7 novembre à Alain Blottière pour "Comment Baptiste est mort" paru chez Gallimard. Il y raconte l'histoire d’un jeune garçon de 14 ans enlevé par des jihadistes avec sa famille. Il sera le seul libéré. Alain Blottière indique "Je suis parti, pour bâtir mon histoire, de l'enlèvement d'une famille française au Cameroun en 2013, capturée pendant deux mois avant d'être libérée, tous sains et saufs".
Le 8 novembre, Serge Joncour recevait au premier tour le prix Interallié pour "Repose-toi sur moi" paru aux éditions Flammarion. Le jury était présidé par Philippe Tesson. L'auteur est bien connu des auditeurs de France-Culture pour sa participation à l'émission "Des papous dans la tête". "Repose-toi sur moi", son quatorzième roman, baigne dans une atmosphère optimiste qui tranche avec celle qui règne dans la plupart des autres livres récompensés. C'est l'histoire d'amour qui finit bien entre Aurore, styliste mariée plutôt déboussolée et un veuf Ludovic, agriculteur devenu recouvreur de dettes. Et si l'on en croit l'auteur "Ce livre, je le voulais ample. Je voulais qu'il rende compte de Paris, de la campagne, du monde rural, de la banlieue, un roman qui embrasse tous ces territoires, ces représentations de la France. Je voulais aussi faire un roman sur l'argent, au travers d'un recouvreur de dettes et d'une femme d'affaires qui se fait avoir par ses associés".
Ce même mardi 8 novembre, la jeune romancière franco-hongroise Nina Yargekov recevait le prix de Flore pour son ouvrage "Double nationalité", édité chez P.O.L. Un roman sur la perte de la mémoire et l'identité. Le jury était présidé par Frédéric Beigbeder, fondateur de ce prix littéraire. L'heureuse lauréate a reçu un chèque de 6.100€ et un verre gravé à son nom, dans lequel elle pourra consommer chaque jour et pendant une année du Pouilly au Café de Flore. En attendant ces dégustations, elle précise "Je voulais écrire sur comment on se débrouille de certaines situations quand on a une double culture: est-il possible d’être une seule personne quand on a deux histoires, deux langues? Et puis, derrière ça, il y avait l’idée qu’il y a plein de choses que les Français d’origine ne soupçonnent pas chez le Français d’origine étrangère".










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