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La femme à l'honneur pour un jour


Par Colette Dehalle Rédigé le 08/03/2009 (dernière modification le 09/03/2009)

Tout récemment un article révélait que la condition de la femme dans les pays de l'ancien bloc communiste s'était détériorée depuis la chute du mur il y a une vingtaine d'années. Même si le système avait beaucoup de défauts, il faut lui reconnaître certains avantages qui facilitaient la vie quotidienne et compensaient un peu la modicité des revenus et la grisaille ambiante.


Rosika Schwimmer, dans un dessin publié en 1928
Rosika Schwimmer, dans un dessin publié en 1928
C'est ainsi que crèches, centres de loisirs, services médicaux, étaient largement répandus et par ailleurs des allocations pour les cantines, les transports, le logement étaient versées aux salariés. Les femmes n'avaient donc pas à se préoccuper pour la garde de leurs enfants ou leurs vacances. Il n'en est plus de même, ces services sont coûteux lorsqu'ils existent. Par ailleurs, le monde du travail apparaît bien discriminatoire pour la femme, les postes les plus élevés demeurent réservés aux hommes. Et les femmes sont particulièrement concernées par le chômage, les retraites les plus modestes et le travail partiel. Si l'on en croit cependant le gouvernement actuel, il dit vouloir promouvoir le place de la femme dans la société mais pour Judit Morva, professeur à l’Université de Budapest, c'est plus pour satisfaire les exigences européennes que par volonté profonde d’améliorer la condition féminine. Elle constate pourtant que chaque parti politique a son association militante sur le sujet. Elle révèle qu'actuellement 11% des parlementaires hongrois seulement sont des femmes, alors que la moyenne européenne est de 24%.
C'est à Copenhague, le 8 mars 1910, au cours de la 2e Conférence internationale des femmes socialistes, que Clara Zetkin, représentante du Parti social-démocrate allemand propose de créer une journée internationale des femmes qui sera une journée de manifestation annuelle en faveur du droit de vote et de l'égalité entre les sexes. Ainsi naquit la Journée Internationale des Femmes, manifestation qui se déroule tous les ans le 8 mars.
Le 8 mars 1914 les Allemandes réclament le droit de vote qu'elles obtiendront le 12 novembre 1918. En Hongrie le droit de vote leur est octroyé le 12 septembre 1945. Rappelons qu'en France, l'ordonnance du 21 Avril 1944 a accordé le droit de vote aux femmes et elles ont pu l'exercer aux élections municipales des 29 avril et 13 mai 1945. Le 8 mars 1977, les Nations Unies rendent officielle la Journée internationale de la femme, cinq ans plus tard cette journée acquiert un statut officiel en France.
En Hongrie, la condition des femmes s'était considérablement améliorée à l'époque de la double monarchie, entre 1867 et 1918, grâce aux progrès économiques, sociaux, politiques et culturels, elles exercent les professions d'institutrices, d'employés de bureau ou d'ouvrières. Le 5 décembre 1868, à l'instigation du baron József Eötvös de Vásárosnamény, ministre de l'Instruction publique, une loi rend l'enseignement obligatoire en Hongrie et l’analphabétisme diminue. En 1895, le ministre de l'instruction publique Gyula Wlassics ouvre par décret les facultés des lettres et de médecine aux femmes malgré les réticences et en 1896 instaure le baccalauréat pour les filles. Il n'est pas rare parmi les quolibets d'entendre proclamer que la patrie et l’humanité sont en danger si les femmes étudient... et des slogans mettaient en garde les hommes contre les femmes cultivées...
Dès 1905, l'Autrichienne Bertha Sophie Felicitas Kinsky, baronne von Suttner est la première femme à recevoir le prix Nobel de la Paix. En Hongrie, c'est Rosika Schwimmer née le 11 septembre 1877 dans une famille juive de Budapest qui reste une grande figure du féminisme. Elle milite très tôt dans des mouvements de défense des femmes, créant des associations nationales ou participant à d'autres internationales, elle fut aussi correspondante de plusieurs journaux étrangers. Pacifiste, elle s'activa durant la Première Guerre mondiale. En 1918, le Premier ministre Mihály Károlyi l'envoya représenter la Hongrie en Suisse et plus tard s'opposa violemment à Béla Kun. A l'arrivée de Miklos Horthy, elle préféra partir en 1920 pour Vienne et en 1921 se fixa à Chicago mais ses opinions lui interdirent d'obtenir la nationalité américaine. En 1924, avec l’Américaine Lola Maverick Lloyd, elle propose un projet pour une Assemblée constituante mondiale dont les membres seraient directement élus par les peuples du monde entier, ancêtre de tous les mouvements de citoyens du monde. Le 4 décembre 1937, les deux femmes fondent à Chicago la Campagne pour un gouvernement mondial. En 1937, elle reçut un prix en faveur de la paix décerné par un jury où figuraient Romain Rolland, Einstein et Stefan Zweig. Proposée en 1947 pour le prix Nobel de la paix de l'année suivante, celui-ci ne fut pas attribué cette année-là. Elle mourut d'une pneumonie le 3 août 1948 à New York.









1.Posté par katia le 09/03/2009 09:22 | Alerter
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Article trop rapide. Il y manque beaucoup d'informations. En Hongrie, c'est en 1918 que paraît la...  

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