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Soudan: Libération d'une prisonnière d'opinion

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Par J.N.B.L. Rédigé le 30/01/2013 (dernière modification le 29/01/2013)

L’enseignante et militante Jalila Khamis Koko, qui avait été arrêtée par le Service national de la sûreté et du renseignement (NSS)* en mars 2012, a été remise en liberté à l’issue d’une audience en justice dimanche 20 janvier 2013.


Toutes les charges dont elle faisait l’objet ont été abandonnées à l’exception de celle concernant "la diffusion d’informations mensongères", disposition extrêmement vague du Code pénal souvent utilisée par le gouvernement pour réduire l’opposition au silence. Cette infraction est passible d’une peine de six mois d’emprisonnement; Jalila Khamis Koko ayant déjà passé neuf mois en détention provisoire, elle a donc été libérée.

"La libération de Jalila Khamis Koko est une victoire de la justice mais les neuf mois que cette femme a passés derrière les barreaux simplement pour avoir exprimé ses opinions ne doivent pas être oubliés", a déclaré Audrey Gaughran, directrice du programme Afrique d’Amnesty International.

* Avant d'être arrêtée en mars 2012, Jalila Khamis Koko offrait, à titre bénévole, une aide humanitaire aux personnes qui avaient fui le Kordofan du Sud, région touchée par un conflit interne opposant les forces gouvernementales et l'Armée populaire de libération du Soudan-Nord, branche armée du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (MPLS-N).
En juin 2011, elle est apparue sur YouTube dans une vidéo où elle dénonçait les conditions régnant dans les zones du Kordofan du Sud touchées par le conflit et appelait à un cessez-le-feu.
Elle a été interpellée en mars 2012 et inculpée de diverses infractions, dont deux entrent dans la catégorie des crimes contre l'État "atteinte au système constitutionnel" et "guerre contre l'État". La seule preuve présentée contre elle par le NSS était la vidéo publiée sur YouTube.
Le 14 janvier 2013, la cour pénale de Khartoum-Nord a abandonné certaines des charges retenues contre elle, dont deux crimes passibles de la peine de mort, en raison du manque de preuves présentées par le NSS.

Dans une déclaration publique diffusée récemment, Amnesty International a dévoilé que les forces de sécurité et les services du renseignement militaire soudanais avaient procédé à une vague d'arrestations visant les civils soupçonnés d'être des membres du MPLS-N ou leurs proches, semble-t-il sur la base de leur origine ethnique. Nombre d'entre eux appartenaient en effet au groupe ethnique nouba, installé au Kordofan du Sud. L'organisation a dénombré plus de 90 personnes, dont 32 femmes, arrêtées à Kadougli et Diling en novembre 2012.
L'arrestation arbitraire de militants pacifiques ou de toute autre personne sur la base de l'appartenance ethnique constitue une violation du droit international, tout comme la détention administrative prolongée.
soudan_8.mp3 Soudan.mp3  (326.66 Ko)









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