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Syrie: La protection des minorités, un enjeu majeur de la future transition

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Par J.N.B.L. Rédigé le 17/01/2013 (dernière modification le 16/01/2013)

En Syrie, lorsqu'un gouvernement de transition sera en place, il devra faire de la protection des minorités sa priorité numéro un, a déclaré Amnesty International, alors que la conférence internationale organisée au Royaume-Uni pour anticiper l'éventuel effondrement du gouvernement syrien touchait à sa fin.


Les leaders de l'opposition et les différents spécialistes de la question syrienne, qui se sont entretenus en privé dans le Sussex durant deux jours, doivent placer les droits humains au cœur de tous les projets d'avenir pour le pays. Les groupes minoritaires, dont les alaouites, communauté à laquelle appartient la famille el Assad, sont exposés à un risque croissant d'atteintes aux droits humains par les forces armées d'opposition.
"À la fin du conflit, ceux qui prendront le pouvoir, quels qu'ils soient, auront une tâche colossale à accomplir, et il est vital qu'ils placent les droits humains au cœur de leurs politiques et réformes. L'un des axes essentiels sera la sécurité des minorités, notamment celles soupçonnées d'avoir soutenu l'ancien gouvernement", a indiqué Ann Harrison, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.

Les violences motivées par l'intolérance religieuse se multiplient en Syrie, et sont particulièrement le fait des opposants au président Bachar el Assad. Parmi les communautés ciblées, citons les alaouites, les druzes et les chiites, ainsi que les chrétiens.

Les futurs dirigeants de la Syrie auront pour mission de reconstruire un pays ravagé par un conflit sanglant qui a, selon l'ONU, fait au moins 60.000 morts. Les civils sont toujours en première ligne: des dizaines de personnes seraient tuées chaque jour. D'après les estimations des Nations unies, plus de deux millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, tandis que plus de 600.000 réfugiés ont pris la fuite, pour la plupart vers les pays limitrophes. Par ailleurs, il incombe à la communauté internationale de soulager la crise humanitaire en Syrie – avant comme après une éventuelle transition. Il convient de fournir de toute urgence un abri, de la nourriture, de l'eau, des services sanitaires et médicaux, et la communauté internationale doit contribuer à porter ce fardeau.

L'ONU et les agences internationales recherchent de toute urgence des contributions financières afin d'aider les personnes qui sont restées en Syrie et celles qui en sont parties.
"Les pays qui accueillent des réfugiés en provenance de Syrie ne doivent pas les renvoyer de force tant que la situation en termes de sécurité et de droits humains n'y est pas suffisamment stable pour permettre un retour sûr et durable, dans la dignité", a assuré Ann Harrison. Amnesty International demande aux gouvernements de se montrer solidaires avec les pays voisins de la Syrie qui accueillent la plupart des réfugiés et de prendre les mesures qui s'imposent pour partager avec eux cette responsabilité. Les responsables syriens et étrangers qui débattent de l'avenir du pays doivent aussi s'engager à combattre la discrimination et la violence, notamment contre les femmes, s'ils assument à l'avenir le pouvoir.
sy.mp3 Syrie.mp3  (565.84 Ko)









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