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Tout un symbole !


Par Rédigé le 18/10/2020 (dernière modification le 18/10/2020)

Et pas seulement que républicain! Sous n’importe quel régime, l’enseignant, le professeur instruit l’élève. Les mots ont du sens. Enseigner, professer, instruire et enfin élever. Élever c’est-à-dire porter aux nues, prendre soin, civiliser et plus encore… Les synonymes sont nombreux. Voilà ce que fait un enseignant avec un enfant. Le mot «élève» a plusieurs significations qui néanmoins convergent.


Tout un symbole !
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Tout un symbole, car assassiner un enseignant, c’est vouloir tuer la connaissance, l’instruction, la réflexion. Après avoir tué des journalistes, c’est-à-dire l’information et des policiers, c’est-à-dire la protection et la sécurité, ils s’en sont pris à la connaissance.

La France est en deuil, un hussard de la République est tombé. On les avait oubliés ces héros d’il y a plus d’un siècle, désormais méprisés aujourd’hui. Méprisés par ceux-là même qui hurlent à l’horreur.

Encore une fois, il faut être cohérent! Emmanuel Macron est manifestement sur la bonne voie lorsqu’il dénonce le séparatisme et qu’il veut lutter contre lui. Mais encore une fois, il faut dépasser les paroles et agir. Le meurtre atroce de ce professeur en est la preuve qui tombe affreusement à pic. Les loups sont aux portes de la ville, et il est plus qu’urgent d’agir contre ceux qui ne comprennent rien à ce que veut dire liberté en général et liberté d’expression en particulier, ces familles qui ont osé demander la démission de cet enseignant plus que courageux pour avoir osé face à un public qu’il pouvait imaginer en partie hostile appuyer sa démonstration sur un tel exemple. A ces personnes qui ne comprennent pas que s’ils peuvent vivre en sécurité en France et justement pouvoir exprimer leur opinion c’est grâce à ces valeurs défendues au quotidien.

Plus personne aujourd’hui ne pourra dire qu’il ne savait pas. Le danger est toujours le même: celui de l’obscurantisme. Il n’est pas nouveau, sous quelque forme que ce soit, il a toujours existé. Mais comme il est sournois, on ne le voit pas toujours arriver. Hier, c’était l’Inquisition, le fascisme, le communisme et d’autres encore. Toutes ces doctrines et idéaux autoritaires qui ont lutté contre la connaissance universaliste en voulant imposer la leur, épurée, contrôlée, etc.

Sous-jacent, l’obscurantisme rôde toujours et est prêt à sauter sur sa proie. Le gouvernement doit agir et lutter contre celui qui gangrène la France aujourd’hui. Les Français n’attendent pas des mesurettes mais des signaux forts et clairs.

Le professeur d’histoire assassiné n’enseignait pas à la maison. Face à l’obscurantisme d’aujourd’hui ce n’est pas l’école qu’il faut réformer, c’est la politique qui n’a pas su assumer sa décolonisation et ses conséquences que tout à chacun ignore encore trop largement. Tout le monde le sait mais personne n’en parle. Pourtant, chez les chercheurs, le débat est ouvert. L’information et la connaissance des problèmes existent, il faut l’encourager et s’y intéresser.

Assumer son passé, son histoire, permet d’avancer la tête haute. Le nier nous empêchera d’avancer. Nous n’avons pas su accueillir une population étrangère nombreuse et différente. Certains politiques ont eu des complexes, des scrupules. Si l’intégration d’autres étrangers auparavant, tels des Italiens, des Polonais, des Espagnols, des Portugais n’a pas posé les mêmes problèmes que les populations nord-africaines et subsahariennes ce n’est pas seulement parce qu’ils étaient catholiques, cela s’explique aussi par le fait qu’ils ne faisaient pas partie d’un empire français défunt.

Le mépris, le racisme, les difficultés d’intégration liées à la culture ont toujours existé mais ils n’étaient pas flanqués d’une honte non assumée, de scrupules et de méconnaissance.

Car ce professeur d’histoire assassiné n’avait qu’une page dans son manuel pour enseigner la décolonisation à ses élèves alors qu’on lui demandait parallèlement d’enseigner la liberté de pensée entre autres, basée sur l’exemple des caricatures de Mahomet. Pire encore, dans ce même manuel, c’est souvent soit la guerre d’Algérie, soit la décolonisation que l’on ne commémore d'ailleurs que du bout des lèvres, 60 ans après. Et dont curieusement peu ont saisi l’occasion, chez les politiques, pour ouvrir un débat, débat  dont on ne pourra pas faire l’économie.









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