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Tunisie: Annuler la condamnation d’un prisonnier d’opinion libéré

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Par J.N.B.L. Rédigé le 10/03/2014 (dernière modification le 09/03/2014)

La libération dans la soirée du 4 mars de Jabeur Mejri, prisonnier d’opinion qui a passé deux ans derrière les barreaux pour avoir publié en ligne des articles et des dessins humoristiques considérés comme insultants envers l’islam, était attendue de longue date et doit être suivie par l’annulation de sa déclaration de culpabilité et de sa condamnation, a déclaré Amnesty International.


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L’organisation avait fait activement campagne en faveur de sa libération, notamment dans le cadre de sa campagne annuelle 10 jours pour signer en décembre 2013.

"La libération de Jabeur Mejri est un immense soulagement pour sa famille et une victoire pour tous les militants qui ont fait campagne en son nom dans le monde entier. Son incarcération pendant deux ans pour des images postées sur Internet était une parodie de justice, qui risquait de briser tous les espoirs quant à une plus grande liberté d’expression dans la Tunisie post-Ben Ali. Jabeur Mejri n’aurait jamais dû être inculpé, et encore moins déclaré coupable et emprisonné, pour avoir exprimé librement ses opinions. Une grâce présidentielle n’est pas suffisante. Les autorités tunisiennes doivent maintenant rétablir la vérité. Elles doivent annuler sa condamnation et réhabiliter son nom une bonne fois pour toutes", a déclaré Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.

Une grâce présidentielle, qui ne blanchit pas son casier judiciaire, a été annoncée en faveur de Jabeur Mejri le 19 février 2014. Mais il n’a pas pu être relâché, un mandat d’arrêt lié à une plainte pour détournement de fonds datant de 2011 ayant été décerné à son encontre le 28 janvier. La Cour d’appel de Monastir a fait droit à la requête déposée par son avocat en vue de lui accorder une libération provisoire dans la soirée du 4 mars, dans l’attente des conclusions des investigations menées sur ces allégations.

Jabeur Mejri nie ces accusations, pour lesquelles il encourt une peine de 10 ans de prison, et son avocat ajoute qu’aucun élément de preuve ne vient les étayer. Amnesty International craint que Jabeur Mejri ne soit en butte à une forme de harcèlement judiciaire.
Sous le régime du président Ben Ali, destitué en janvier 2011, les charges fabriquées de toutes pièces et les accusations mensongères étaient monnaie courante, et conduisaient trop souvent à l’incarcération des accusés ; le système judiciaire obéissait aux ordres du pouvoir exécutif et plaçait en détention des prisonniers politiques, et notamment des prisonniers d’opinion.









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