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Une disparition inquiétante


Par Rédigé le 21/06/2016 (dernière modification le 21/06/2016)

Le Melomys rubicola vous dit-il quelque chose? Non sans doute, à moins que vous ne soyez féru de zoologie… Il s'agit d'un petit rongeur d’Australie, de la famille des muridés, qui pourrait bientôt être connu… mais un peu tard, puisqu'il serait la première espèce de mammifère à disparaître du fait du changement climatique.


Melomys rubicola. Photo (c) Ian Bell, EHP, State of Queensland
Melomys rubicola. Photo (c) Ian Bell, EHP, State of Queensland
disparition_melomys.mp3 Disparition melomys.mp3  (191.63 Ko)

Il y a encore quelques décennies, des centaines d'exemplaires de ce rat batifolaient sur l'îlot sablonneux de Bramble Cay, long de 340m et large de 150m, situé dans le détroit de Torrès qui sépare l’Australie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ce mammifère, découvert par les Européens en 1845, était le seul endémique de la Grande Barrière de corail. Depuis 2009, on ne le voit plus et en 2014, une équipe australienne a entrepris de le retrouver. Du 29 août au 5 septembre 2014, 900 pièges à mammifères et 60 appareils photos à déclenchement automatique ont été posés. Ces dispositifs n'ont détecté aucune présence du Melomys rubicola. Aussi, l’équipe de scientifiques de l’Université du Queensland et du département de l’environnement de l’État en a conclu dans un rapport publié mardi 14 juin 2016: "La seule population connue de ce rongeur est désormais éteinte"et d'ajouter "Cela représente probablement le premier cas documenté d’extinction d’un mammifère en raison du changement climatique d’origine anthropique". D'après les experts, dont Luke Leung, de l’Université du Queensland et coauteur de l’étude, en sont responsables l’élévation du niveau de la mer et les événements météorologiques survenus ces dernières années, en raison du changement climatique. Effectivement, la superficie de l'îlot, à trois mètres au-dessus du niveau de la mer, est passée de 4ha en 1998 à 2,5ha en 2014, sous l’effet de l’érosion du vent, des vagues et des marées. Quant à la végétation herbacée, nourriture et abri des melomys, elle a perdu 97% de sa superficie en dix ans.

L’UICN, Union internationale pour la conservation de la nature confirme que le rongeur serait la première espèce de mammifère à succomber au changement climatique. Jamie Carr, du Programme mondial des espèces de cet organisme ajoute "Aucun mammifère n’a à ce jour été répertorié comme disparu, sur notre Liste rouge des espèces menacées, en raison du changement climatique. Nous nous attendions malheureusement à ce que cette situation change".

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