A Beyrouth comme à Cannes: Un rêve qui reste à réaliser


Par Ibrahim Chalhoub Rédigé le 14/10/2011 (dernière modification le 13/10/2011)

Le festival des films internationaux à Beyrouth a débuté le 5 octobre 2011 avec le film de la Palme d’Or de Cannes "The Tree of Life" de Terrence Malick. C’est le rêve d’Alice Eddé d’un festival libanais capable un jour de rivaliser à l’est de la Méditerranée avec le grand Festival de Cannes à l’Ouest, comme elle a indiqué dans un interview avec la Future News trois jours après le lancement de l'évènement et ce malgré la censure qui s’est abattu sur le festival.


Présidente de la onzième édition. Photo (C) Ibrahim Chalhoub

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Alice, présidente du festival pour l’année 2011 est experte dans le tourisme libanais grâce à ses dizaines d’années d’expérience dans son projet touristique "Byblos Destinations" avec sa plage EddéSands, son hôtel et SPA, et ses restaurants de cuisine française, italienne et libanaise. Dans cette même perspective que Mme Eddé cherche à développer le festival en espérant placer le Liban sur la carte du business le plus exportateur des Etats Unis, qui est le business du cinéma… en plus de l’apport vertigineux dans le domaine touristique notamment durant les périodes creuses entre l’été et les vacances de fin d’année.

Il serait certainement intéressant de noter qu’Alice Eddé, née Bradley, est une Américaine qui est venue au Liban dans les années 70 et s’est mariée avec le businessman et juriste Roger Eddé avec qui elle a fondé ses projets en utilisant le français comme langue commune dans leur vie de couple et leur rapport avec le monde.

Dans un ancien entretien avec le Podcast Journal, Alice avait exprimé ses convictions à travers son choix dans les achats en disant à quoi sert d’acheter des marques internationales aux Liban alors que le pays du Cèdre fait ses propres produits de qualité ; les autres marques peuvent être acheté dans les autres pays.

Vous pouvez comprendre alors la lutte qu’entame cette dame à plusieurs cultures depuis son arrivée à Byblos il y a quatre décennies. Et voila qu’elle cherche à promouvoir la production artistique libanaise dans le festival des films internationaux à Beyrouth en plus des cinq films européens pour enfants et les activités ludiques organisées avec Greenpeace pour renforcer l’importance de l’environnement et les droits de l’homme qui sont tant bafoués dans notre région par les temps qui courent. D’ailleurs, cette espérance a immédiatement trouvé sa dissonance avec la censure du film "rouge, blanc et vert" à la veille de son déroulement dans la onzième édition du festival libanais et l’empêchement des trois réalisateurs iraniens de quitter leur pays pour participer à l’évènement.

En dépit de ces occurrences le festival a continué et n’a pas manqué de s’intéresser à la femme arabe en lui assurant plusieurs places dans le jury à coté du grand réalisateur italien Luca Guadagnino.

Parmi les sponsors, les médias tel que France 24, Future News, Monte Carlo Douwaliya, ORBIT, RFI, et TV5 Monde s’intéressent particulièrement au Liban et à la région ce qui facilite la présentation de courts et longs métrages aussi bien que de documentaires qui révèlent le talent libanais tout en exprimant les soucis et les désirs dans la spécificité culturelle du Levant.

C’était la onzième édition de ce festival annuel du 5-13 octobre 2011. Quelle serait la nouveauté dans la douzième ?


Ci-dessous un aperçu d’un court métrage de 8 minutes produit par un Libanais participant au festival.






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