A L'HEURE HONGROISE


Par Rédigé le 19/01/2011 (dernière modification le 19/01/2011)

Tout le monde sait que la Hongrie, succédant à la Belgique, préside le Conseil de l'Union européenne depuis le 1er janvier et jusqu'au 30 juin prochain. Aussi, les manifestations destinées à célébrer cet événement fleurissent-elles à Bruxelles.


L'Institut hongrois de la capitale européenne en a préparé toute une série avec l'objectif de faire découvrir ou mieux connaître ce pays d'Europe centrale. Il a ainsi élaboré un programme qui permettra durant ces six mois, de mettre en valeur plusieurs régions hongroises. C'est tout d'abord le nord du pays, particulièrement la ville de Miskolc et sa région qui est à l'honneur depuis le 11 janvier jusqu'au 9 février. Concerts, expositions et manifestations gastronomiques se succèderont, On ne manquera pas non plus d'y évoquer le Festival international d'opéra de Miskolc qui a dix ans en 2011. András Bán, directeur du musée des Beaux-Arts de Miskolc Bán a assisté, le 11 janvier, au vernissage d'une exposition sur Bartók. Etaient aussi présents Ildikó Gáll-Pelcz, député européen du goupe Parti Populaire Européen et Marcell Zsiga, maire de Miskolc. A 19h, l'Anima Quartet a interprété dix pièces de "Pour les enfants" de Béla Bartók, le Quatuor en mi mineur, op. 44 no 2 de Felix Mendelssohn-Bartholdy et Divertimento de Leó Weiner. Une dégustation de vins était aussi au programme les 13, 14 et 15 janvier, avec naturellement le Tokaj, emblématique de la région. Le 19 janvier à 18h30, a lieu le vernissage de l'exposition de photos de Péter Gyukics "Ponts sur le fleuve Danube", au Foyer 6 de l'EESC, European Economic and Social Committee, Comité économique et social européen. Il sera suivi d'une soirée nationale hongroise avec le quintette Theater Brass composé de Péter Gál, Sándor Horváth, Zoltán Kakuk, János Murányi et Veres Tamás, des "cuivres" de l'orchestre de l'Opéra et de l'orchestra symphonique de Miskolc.

Il lui arrive de se couvrir

La Maison du Roi sur la Grand-Place de Bruxelles, 30 octobre 200, Myrabella
Le célèbre Manneken-Pis, au coin de la rue de l'Etuve et de la rue du Chêne, près de la Grand-Place, s'est lui aussi, paré des couleurs hongroises. Le 3 janvier, de 9h à 16h, il était habillé en hussard hongrois. Les 7 mars, 2 mai et le 7 juin prochains, le garçonnet revêtira d'autres habits hongrois. Respectivement de style Matyó, région d'Hollókő au nord-est de Budapest, puis ceux d'un éleveur de la Grande Plaine et finalement d'un cavalier. Il est habituel que le Manneken-Pis reçoive un costume particulier lors de certains événements. Tous ces vêtements rejoignent ensuite le musée de la ville de Bruxelles, situé dans la Maison du Roi sur la Grand-Place. Là, une salle présente la garde-robe éphémère de la statuette, soit quelque 800 pièces.


Bozar et la musique

Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, 15 juin 2006, Ben2
Zoltán Kocsis, à la tête de l'Orchestre national de Hongrie, sera au Palais des Beaux-Arts ou Bozar de Bruxelles pour deux concerts en janvier, les 25 et 26 à 20h. Programme hongrois comme il se doit. Tout d'abord les Préludes et le Concerto pour piano n°2 en la majeur de Franz Liszt ainsi que Quatre chansons folkloriques slovaques, Scènes de village «Falun» et Cantata profana de Béla Bartók, avec Dezsö Ranki au piano, les chanteurs István Horváth, Gábor Bretz et le choeur national de Hongrie sous la direction de Mátyás Antál. Le lendemain, on pourra entendre les chanteurs Beatrix Fodor, Judit Németh, István Horváth, Gábor Bretz et le choeur national de Hongrie dans la Messe hongroise du Couronnement de Franz Liszt, puis le Concerto pour orchestre de Béla Bartók. Le 11 mars à 20h, Zoltán Kocsis reviendra au même auditorium Henry Le Boeuf u Palais des Beaux-Arts, construit de 1922 à 1929, sur les plans de l'architecte Victor Horta, cette fois en compagnie de son jeune et brillant compatriote le violoniste Barnabás Kelemen, ils interpréteront la Sonate pour violon et piano de Claude Debussy, la Sonate n°8, Op.30 n°3 de Ludwig van Beethoven et la Sonate pour violon et piano n°1 de Béla Bartók.

Lisztomanie

Le 18 janvier a eu lieu salle Erard, 13, rue du Mail, dans le 2e arrondissement de Paris, le lancement de “l'Année Liszt en France – 2011”. C'est le coup d'envoi d'une série de manifestations musicales diverses dans un lieu historique de la capitale où Liszt ainsi que d'autres grands musiciens du XIXe siècle ont joué. Le compositeur hongrois a même vécu dans l'immeuble en décembre 1823, et régulièrement jusqu'en 1878, dans la famille du célèbre facteur de piano Erard. Ce lancement est placé sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy, président de la République française. La cérémonie, présidée par Frédéric Mitterrand, ministre français de la Culture, réunissait Géza Szöcs, secrétaire d'Etat hongrois à la Culture, Pál Hatos, directeur de l'institut hongrois de Paris, Xavier Darcos, actuellement ambassadeur chargé de l'action culturelle extérieure de la France et Jean-Yves Clément, Commissaire général de l’Année Liszt. Le clou de cette année Liszt aura lieu le jour anniversaire de sa naissance, le 22 octobre, où sera interprété à 20h, son oratorio Christus, simultanément à Paris, Bayreuth et Budapest, respectivement sous la direction des chefs d'orchestre Zoltán Peskó, Ádám Fischer et Zoltán Kocsis. A l'occasion de la journée de l'Europe, le 9 mai, l'opération «Play Liszt - des pianos dans les cafés» donnera lieu à des animations musicales libres dans plusieurs villes. Ce même jour, le pianiste italien Giovanni Bellucci interprétera la transcription par Liszt de l'Ode à la joie de Beethoven, qui est aussi l'hymne européen, dans l'hémicycle du Palais de l'Europe à Strasbourg.





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