ACTUS DE MONACO ET DE LA REGION


Par Rédigé le 28/09/2009 (dernière modification le 29/09/2009)

Enfin le suspens est terminé, une page est tournée. La Principauté est sortie de la liste grise où sont inscrits les Etats considérés comme des paradis fiscaux non coopératifs. Le Prince a fait un voyage officiel aux Etats-Unis, court mais très dense.
Cette sortie de la liste grise redonne à Monaco plus de poids dans le domaine international.


Robert Fillon, ambassadeur au Liechtenstein, a signé à Berne, le dernier accord permettant à Monaco de rejoindre la liste blanche. Les deux principautés ont signé un accord portant sur l'échange d'informations en cas de fraude et d'évasion fiscales, à partir de l'année fiscale 2010. Par ailleurs, de son côté, la principauté alpine a signé les accords lui permettant aussi de sortir de ladite liste. On sait que qu'ils prévoient l'échange de renseignements fiscaux "au cas par cas et sur des demandes concrètes et fondées". Jusqu'à maintenant, Monaco ne communiquait de renseignements sur les comptes étrangers qu'à la justice des pays concernés et dans le cadre d'une commission rogatoire.
Le Mexicain José Ángel Gurría, secrétaire général de l'OCDE, Organisation de coopération et de développement économiques, s'est dit satisfait de cette issue. Franck Biancheri, ministre plénipotentiaire, conseiller de Gouvernement pour les Relations extérieures et les Affaires économiques et financières internationales, s'est félicité. "Il n'y plus de paradis fiscaux" et le secret bancaire est "fini", a précisé le président français Nicolas Sarkozy dans un entretien à TF1 et France 2. Cependant, de nombreuses ONG n'en sont absolument pas convaincues et pensent que beaucoup de déclarations sont prématurées car une trentaine de pays figurent toujours sur la liste grise.

S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a eu une semaine très chargée, marquée par un voyage officiel aux Etats-Unis. Il est d'abord intervenu le 21 septembre lors de la conférence de presse de la campagne «One Billion Tree» lancée par le PNUE, Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Il en a salué l’engagement devant son directeur exécutif, l'Allemand Achim Steiner et la Kenyane Wangari Muta Maatha, militante écologiste couronnée par le Prix Nobel de la Paix en 2004 , qui parraine aussi cette initiative. En fin de journée, le Prince est allé à la réception qu'offrait Tillman Thomas, Premier ministre de la Grenade, île du Commonwealth au nord du Venezuela.
Le lendemain, S.A.S. Albert II a assisté à l’ouverture de la réunion plénière de la 64e assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. Dans son discours, le souverain a exhorté les chefs d'Etat à reconstruire un «capitalisme à visage humain» au bénéfice de la croissance et du développement social. Il a rappelé que des centaines de milliers de personnes bénéficient aujourd'hui des actions que son pays mène, dans le cadre de la coopération internationale, pour la santé, l'éducation et contre la pauvreté. Il a demandé que soit poursuivi l'effort consistant à consacrer 0,7 % du PIB d'ici 2015 en faveur de l'aide publique au développement. Le Prince n'a pas manqué de rappeler combien les mois écoulés avaient mis à mal l'économie mondiale et qu'on devait en tirer les leçons avec une réforme du système monétaire et financier international.
L’après-midi, il a prononcé un discours lors de la conférence de presse sur l’Arctique en présence des membres de l’Aspen Institute, cercle de réflexion créé en 1949 à Aspen dans l'Etat de Colorado. L'occasion de rappeler que «le changement climatique n’est pas une menace théorique ou lointaine". Et de préciser que c’est devenu une réalité, qu'il nous faut protéger les glaces arctiques pour leur permettre de continuer à jouer leur rôle indispensable de régulateur thermique planétaire, évitant ainsi toutes les calamités qui découleraient d'une montée catastrophique des eaux, sans compter les quantités irréversibles de gaz à effet de serre que libérerait la disparition du permafrost. Et le Prince de conclure en évoquant l'unique alternative devant laquelle nous soyons, "un bouleversement climatique et écologique sans précédent, ou bien une modification en profondeur de la manière dont nous agissons au sein de notre environnement". "Il nous reste quelques mois pour choisir la nature de ce changement".
Le lendemain, le Prince Albert II a pris la parole à la Fondation Rockefeller lors d'une table ronde réunissant des personnalités du monde des affaires.

Photo (c) Charles Franch / Palais Princier
Après un début de semaine consacré au destin de la planète, le Prince Albert II a dû apprécier ce court déplacement à Lucciana, commune française de Haute-Corse sur la côte orientale de l'île, au sud de Bastia. Il s'agissait de jumeler Monaco et cette localité, la première de France à l'être avec la Principauté. Cette union s'est réalisée sous la protection de sainte Dévote, patronne de Monaco et de la Corse, on célèbre sa fête chaque année, les 26 et 27 janvier. Albert de Monaco a posé la première pierre du Centre de conservation et d'études de la Mariana «Prince-Rainier-III-de-Monaco». Il présentera les vestiges exhumés par des fouilles archéologiques menées depuis plus d'un demi-siècle et reprises en 2000 près de la cathédrale de la Canonica. Puis, les deux maires, Georges Marsan et Joseph Galletti, respectivement de Monaco et de Lucciana, ont signé la charte du jumelage. Ensuite, le complexe sportif Charles-Galletti a été inauguré. Le prince a donné le coup d'envoi d'un match de football amical entre une équipe locale et une équipe monégasque, avant de se recueillir dans la cathédrale devant la statue en bronze de sainte Dévote que son père le Prince Rainier III, avait offerte lors d'un pèlerinage effectué le 9 juin 2003, qui fut une de ses dernières sorties publiques avant sa mort le 6 avril 2005 à Monaco.

Pour Monaco, une semaine après la plupart des autres pays européens, c'était la 14e édition des Journées du Patrimoine. Rien d'étonnant qu'elles aient été placées sous le signe du Centenaire de la naissance des Ballets russes. Tous les lieux qui ont été en contact avec cette illustre formation et son génial fondateur Serge de Diaghilev, ont été ouverts au public. D'autres endroits emblématiques de la Principauté ont eu aussi la faveur des visiteurs.

Pierre Svara, président de la Commission des Finances et de l'Economie Nationale vient d'être nommé administrateur de la Société des Bains de mer pour six ans. Il succède ainsi à Marco Piccinini, qui occupait ce poste depuis 1998 et n'avait pas souhaité voir renouveler son mandat. Le nouvel administrateur a démissionné de ses fonctions à la Commission des Finances, laquelle désignera un nouveau président lors de sa prochaine réunion du 5 octobre prochain.


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