Actu à la une - Démissions tous azimuts au gouvernement français


Par Rédigé le 22/03/2013 (dernière modification le 22/03/2013)

Les mauvais sondages extérieurs de la cote de popularité de François Hollande sont toujours à la baisse à 37%, avec ceux de Jean-Marc Ayrault à 35%. La kyrielle de démissions à l'intérieur du gouvernement s'enchaîne, du ministère du Budget à l'Ambassade française du Mali.


Constat d'une république qui se cherche ou incohérence d'un pouvoir?

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Les affaires comme on dit avec le principe de "présomption d'innocence", ont précipité à la trappe Jérôme Cahuzac (voir dessin de presse ci-dessous) du ministère du Budget, au nom d'une "République exemplaire", après l'ouverture d'une information judiciaire pour "blanchiment d'argent et fraude fiscale". Il a été remplacé par Bernard Cazeneuve.

Désordre aussi dans le monde diplomatique. L'ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer, vient d'être rappelé à Paris, remercié par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et remplacé par Gilles Huberson. Après que quelques semaines auparavant, plusieurs hauts diplomates en charge du dossier malien aient été démis de leurs fonctions. Les dernières victimes de ce remue-ménage, Jean Félix-Paganon, représentant spécial pour le Sahel et Laurent Bigot sous-directeur en charge de l’Afrique de l’Ouest. Pour ce qui concerne Christian Rouyer, même les autorités maliennes ne comprennent pas. Pas plus que Tiébilé Dramé, président du Parena, l'un des principaux partis politiques du Mali, qui, très surpris, témoigne: "C'était un ambassadeur compétent qui avait acquis le respect des Maliens, des hommes politiques comme de la société civile".

Place Vendôme, l'ère des démissions arrive du ministère de la Justice, avec celle du directeur de cabinet de la ministre Christiane Taubira, Christian Vigouroux que d'autres membres pourraient suivre.

Le président de la République François Hollande, au premier conseil des ministres de 2013 tenait ce discours: "Nous n'avons pas choisi les circonstances que nous vivons. Elles sont exceptionnelles. Nous y faisons face. Elles requièrent des méthodes nouvelles pour l'action publique: la rapidité, l'anticipation, l'imagination. Ne perdez aucun temps dans vos choix et dans leur mise en œuvre. Gardez toujours la cohérence de la politique que nous conduisons".

Une cohérence et une méthode qui quelques mois après s'avèrent difficile à trouver et à prouver... Cette "quincaphonie" française peut-elle encore se transformer en harmonie?

Jérôme Cahuzac. Dessin (c) Christian Larivière





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